Euro 2022 : Pourquoi le match contre l’Italie a tout d’un match piège pour l’Equipe de France

L'équipe de France débute son Euro 2022 ce dimanche face à l'Italie
L'équipe de France débute son Euro 2022 ce dimanche face à l'Italie / FRANCK FIFE/GettyImages
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Les Bleues lancent leur Euro contre l’Italie, dimanche 10 juillet. Un match que la France devra se rendre facile face à un adversaire plus coriace qu’il en a l’air, pour s’éviter un coup de pression d’entrée de jeu.

Que serait le pire scénario pour cette équipe de France aussi inexpérimentée que prometteuse ? Probablement de se prendre les pieds dans le tapis dès son entrée en lice contre l’adversaire le plus solide de son groupe. Ne vous y trompez pas, la France en prétendante au titre vise logiquement la première place de son groupe et un succès face à l’Italie pour ses débuts dans l’Euro 2022, ce dimanche 10 juillet.

Il n’empêche, que si « sur le papier la France est favorite du groupe » comme le rappelait justement l’attaquante italienne Cristiana Girelli  la veille de la rencontre, ce premier match se présente déjà comme particulièrement épineux pour les coéquipières de Wendie Renard. On vous explique pourquoi.

L’Italie peut jouer les troubles-fêtes

Concentrons-nous d’abord sur l’adversaire. Si la Nazionale semble encore un peu juste pour décrocher le sacre, les spécialistes n’hésitent pas à la placer parmi les surprises potentielles que révèlent parfois ce genre de compétition. Comprenez une outsider solide, capable de se sublimer ou de profiter des erreurs des favorites pour ravir la couronne européenne. Toute comparaison avec l'équipe masculine lors de l'Euro 2020 ne serait que fortuite...

« Il y a des joueuses très intéressantes, on a pu en voir certaines avec la Juventus en Ligue des championnes. C'est un collectif qui grandit, pas à pas. », confiait à TF1 l'entraîneure adjointe de l'Olympique lyonnais Camille Abily samedi. Avec l’OL, l’ex-internationale a d’ailleurs éliminé la "Vieille Dame", principal pourvoyeur de l’Azzurre (9 sur 23), en quarts de finale de la C1 cette saison.

"Nous avons gagné le respect grâce à nos performances. A la Coupe du Monde, nous avons surpris tout le monde contre l’Australie, mais il n’est pas acquis que cela arrive toujours."

Cristiana Girelli, conférence de presse

Après un long trou d’air, l’Italie, finaliste de l’Euro 93 et 97, est en train de se réinstaller dans le paysage de l’élite européenne. Dernièrement, la 14e nation au classement Fifa a marqué les esprits lors du Mondial en France en 2019, ne tombant qu’en quarts de finale contre les Pays-Bas, futurs finalistes et championnes d’Europe 2017. Et la professionnalisation du championnat italien actée pour la saison prochaine ne devrait que venir soutenir cette montée en puissance.

La France nouvelle génération a besoin d’un match référence

Ensuite, bien-sûr il faut aborder cette rencontre par le prisme de l’équipe de France. En commençant face à l’Italie, les Bleues n’auront pas vraiment le temps de monter en puissance. Il faudra être compétitif d’entrée. Et si les joueuses de Corinne Diacre ont pu faire le plein de buts et de confiance lors des matchs de préparation face au Cameroun (4-0) et au Vietnam (7-0), la faiblesse des oppositions n’a pas permis de révéler le véritable niveau des Tricolores.

"Lors de la préparation, on a eu d’un côté, l’Angleterre pays hôte qui a défié les Pays-Bas et leur a mis 5-1. Nous, c’est onze buts marqués, 0 encaissé, mais 0 enseignement tiré."

Léo Corcos, journaliste

De plus, le premier match d’une compétition majeure est toujours accompagné d’un bagage émotionnel particulier. Alors, quand une équipe espère à la fois aller chercher son premier titre, en profiter pour redorer son image et faire émerger de nouvelles cadres pour entériner la bascule dans un cycle inédit, la pression est d’autant plus forte. Reste à savoir si les Bleues parviendront à s’en nourrir où si elle leur coupera les ailes.

Les favorites ont assuré

« Last but not least », comme disent les Anglais, hasard du calendrier, la France est la dernière prétendante au titre à débuter l’Euro. Elle a donc pu voir ses rivales parfaitement négocier leur entame. Si l’Angleterre a manqué de réussite contre l’Autriche mercredi, elle a assuré l’essentiel en s’imposant 1-0 en ouverture de la compétition. Puis, la Norvège et l’Espagne ont impressionné contre l’Irlande du Nord et la Finlande (4-1) avant que l’Allemagne ne rappelle à tous son retour en très grande forme en maîtrisant (4-0) un autre aspirant au titre, le Danemark. En attendant le choc entre les Pays-Bas et la Suède ce samedi (21h00).

"Aucun de ces trois adversaires (Italie, Belgique, Islande) ne devra être ni ne sera pris à la légère. Il faudra démarrer fort face à l'Italie qui est sur une pente ascendante depuis 2019 », prévenait dès mercredi la sélectionneuse des Bleues Corinne Diacre dans un entretien publié sur le site de la FFF. La France espère bien joindre les actes aux paroles dès ce dimanche (21h00).

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