RC Lens - OM (2-2) : Les Tops et les Flops d'une rencontre indécise

L'OM a engrangé un point "frustrant" mais important face à Lens (2-2) ce mercredi.
L'OM a engrangé un point "frustrant" mais important face à Lens (2-2) ce mercredi. / FRANCOIS LO PRESTI/Getty Images
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Après avoir mené de deux buts, l'Olympique de Marseille a logiquement été rejoint par le RC Lens (2-2) ce mercredi, dans le cadre de la 23e journée de Ligue 1. Un résultat "frustrant" pour les Phocéens qui, combatifs, ont stoppé une série de quatre défaites consécutives.


Un match durant lequel l'OM et Nasser Larguet sont passés par tous les états. De la joie de mener 2-0 à la pause, à la crainte d'encaisser un troisième but durant la dernière demi-heure, les Olympiens pourront avoir des regrets, mais aussi des motifs de satisfaction de ce match à Lens.

Bien lancés par Thauvin (37e), sur un bel enchaînement, puis Milik (45e+2), les Marseillais ont ensuite été rattrapés, avec des buts de Sotoca (46e), puis Medina (61e). Au final, l'OM reste 9e, à deux points de son adversaire du soir, 7e. Et au vu du contexte, les Olympiens pourront se satisfaire de ce point pris.

Les Tops :

1. Un but et de l’espoir pour Milik

En recrutant Arkadiusz Milik, l’Olympique de Marseille a envoyé un signe d’espoir à ses supporters, et le Polonais semble prêt à endosser le rôle de "grantatakan". Après une première entrée en jeu timide à Monaco (1-3), l’ancien Napolitain était titulaire et il a joué 60 minutes de grande qualité.  

D’abord en marquant son premier but - une réalisation de renard - puis en pesant sur la défense lensoise. Lucide et altruiste, il aurait même pu compter une passe décisive au retour des vestiaires, avec un superbe travail pour servir Thauvin qui, seul face à Leca, n’a pas cadré.

En tout cas, la prestation de Milik, remplacé à l’heure de jeu par manque de rythme, est très encourageante pour la suite.

2. La solidarité des Marseillais en première période

En menant de deux buts à la pause, les Marseillais avaient retrouvé le sourire et de l'entrain.
En menant de deux buts à la pause, les Marseillais avaient retrouvé le sourire et de l'entrain. / Sylvain Lefevre/Getty Images

Au vu des événements des derniers jours - entre les débordements à la Commanderie, puis la mise à pied d’André Villas-Boas - on ne savait pas franchement quel visage attendre de l’OM de Nasser Larguet dans le Nord.

Et pourtant, même avec une composition expérimentale, dont le duo Kamara-Gonzalez dans l’entrejeu, les Marseillais nous ont agréablement surpris durant la première moitié du match.

Très solidaires, les Phocéens ont fait les efforts et couru les uns pour les autres, durant les 45 premières minutes. Comme un symbole, ce comportement a permis aux Ciel et Blanc de mener de deux buts à la pause.

Avant une suite un peu mois belle... 

3. L'entrée de Kalimuendo et l'abnégation des Lensois

Facundo Medina et le RC Lens n'ont rien lâché pour accrocher l'OM (2-2) ce mercredi.
Facundo Medina et le RC Lens n'ont rien lâché pour accrocher l'OM (2-2) ce mercredi. / FRANCOIS LO PRESTI/Getty Images

Ces Lensois ont du mental et ils ne cessent de le prouver. Menés de deux buts à la pause, les Sang et Or avaient tout pour sombrer dans cette rencontre, contre un OM "malade".

Au contraire, plutôt que de baisser les bras, la bande à Franck Haise a gardé espoir et réalisé une entame de seconde période tonitruante, avec un but dès le retour de vestiaire par Florian Sotoca (46e). 

Une première réalisation acquise grâce au joli travail d'Arnaud Kalimuendo, qui venait d'entrer, sur son aile gauche. Même menés, les Nordistes ont continué à mettre la pression, puis refait leur retard dès la 61e minute par Facundo Medina.

Une réaction parfaite pour le promu qui, avec plus d'application, aurait même pu marquer un ou deux autres buts dans les 30 dernières minutes.

Au final, le RCL a encore montré qu'il pouvait prendre des points en développant du jeu. Avec 35 unités au compteur, le club du Nord-Pas-de-Calais continue sa belle saison.

4. Alvaro, le guerrier !

Les supporters de l'OM l'adorent, et on peut les comprendre ! À défaut d'être le plus talentueux, Alvaro Gonzalez est un joueur de devoir, qui ne triche jamais sur ses efforts. Habitué à jouer le rôle de patron de la défense, l'Espagnol a, ce mercredi, avancé au milieu de terrain.

Et à côté d'un Boubacar Kamara toujours aussi bon, l'ancien de Villarreal a rendu de fiers services, défensivement mais aussi offensivement. Il délivre notamment deux passes décisives, d'abord avec un peu de chance pour Thauvin, puis à Milik. La cote d'Alvaro va encore grimper sur la Canebière.

Les Flops :

5. La fébrilité de l’OM... après la pause

Le but de Sotoca a plongé l'OM dans le doute.
Le but de Sotoca a plongé l'OM dans le doute. / FRANCOIS LO PRESTI/Getty Images

Nous avons parlé du réveil lensois, que dire de la fébrilité mentale des Marseillais… En menant de deux buts à la pause, avec notamment une seconde réalisation inscrite dans le temps additionnel, au moment qui "tue" selon plusieurs observateurs, les Olympiens avaient tout pour passer une fin de soirée tranquille.  

Mais non, l’OM est en crise et le moindre fait de jeu peut le faire retomber dans ses travers. On l’a bien vu, avec la réduction du score de Sotoca, qui a plongé les Phocéens dans le doute. Après s’être faits égaliser, les hommes de Nasser Larguet auraient pu sombrer si les Lensois s’étaient montrés plus efficaces.

6. Payet, ça ne s'arrange pas

Le raté de Thauvin à 2-1 a fait du mal à l’OM, c’est vrai. Mais encore une fois, les Marseillais pâtissent surtout de la méforme de Dimitri Payet, leur meneur de jeu.

L’international français n’est plus que l’ombre de lui-même. Il réalise des mauvais choix, ralentit trop souvent le jeu et manque parfois des gestes simples, comme des contrôles ou des passes courtes.  

Face à Lens, il tire le coup-franc qui mène au but de Milik. Pour le reste, on ne l’a que trop peu vu. Une très mauvaise nouvelle pour l’OM, qui aura besoin de la magie de Payet pour enfin retrouver la confiance et décrocher un ticket pour l’Europe en fin de saison.

7. Adieu la Ligue des Champions ?

Lorsqu'on parle d'Europe, c'est maintenant de la Ligue Europa. Car s'il semblait utopique de croire encore aux chances des Marseillais de finir sur le podium cette saison et de jouer la Ligue des Champions l'an prochain, le match contre Lens a encore accu le retard des Olympiens sur le trio de tête.

Avec deux matchs en moins, certes, l'OM se classe 9e et compte 15 points de moins que le Paris Saint-Germain, 3e. D'autant plus que les deux équipes vont s'affronter dimanche pour le "Classique".