OM : Sampaoli sort du silence après les incidents à Nice

Jorge Sampaoli avec l'OM cette saison
Jorge Sampaoli avec l'OM cette saison / VALERY HACHE/Getty Images
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Ce jeudi, en conférence de presse, Jorge Sampaoli est revenu sur les récents incidents survenus à Nice. L'entraîneur marseillais n'a pas caché son mécontentement.


Au cours de la 3ème journée de Ligue 1, l'OGC Nice accueillait l'Olympique de Marseille à l'Allianz Riviera. Pendant le match, des échauffourées ont éclaté sur le terrain entre supporters niçois et joueurs de l'OM. Des actions inappropriées et des images qui ont fait le tour du monde.

Ce mercredi, la LFP a rendu son verdict. La Ligue a indiqué que le prochain match de Nice face à Bordeaux se jouerait à huis clos, et le dossier a été placé en instruction.

Ce jeudi, Jorge Sampaoli s'est exprimé à ce sujet et ne décolère pas envers l'attitude des niçois mais tient à présenter des excuses pour ceux qui ont assisté à ces tristes évènements.

«L'histoire nous a appris qu'il n'est pas possible d'attaquer quelqu'un pour une différente pensée ou un maillot différent, c'est de la discrimination, du fascisme, qui ne peut être accepté ni dans le football, ni dans la vie. Dimanche nous avons eu peur, les supporters adverses ont attaqué nos joueurs, la sécurité a laissé faire, les dirigeants et joueurs ont applaudi nous sommes entrés pour nous défendre, on était seul. Je sais que les matches sont regardés par des enfants, j'en ai moi-même et je n'aime pas qu'ils assistent à ça. Aux enfants je voudrais m'excuser.

On doit créer une société meilleure et je demande aux supporters de ne pas se venger, mais de nous encourager, comme ils l'ont toujours fait. Il y a un processus d'enquête. Le match et le foot sont désormais au second plan. Ce qui compte c'est que ça n'arrive plus. Il y a beaucoup de temps pour juger des choses très claires. La décision est longue
»,

Sampaoli défend son préparateur physique

Dans cet entretien avec la presse, Jorge Sampaoli est revenu sur la condamnation du préparateur physique du club phocéen, Pablo Fernandez. Le membre du staff est le seul homme à avoir écopé d'une suspension temporaire :

«Concernant Pablo Fernandez, il a témoigné devant la justice. Il a voulu défendre les joueurs. Il sait qu'il n'a pas bien agi. C'est un excellent être humain et un grand professionnel. Il faut rappeler qu'il y a du temps. On a vu des supporters arriver très nombreux et qui sont venus agresser. C'est difficile de savoir quoi faire. Il y a des choses qui se passent. Il y a une sanction contre lui alors qu'il est venu sur le terrain pour éviter que ça dégénère. Avant, il y a une agression d'un supporter.

On met trop de temps à voir cette réalité. Tout le monde a vu ce qui s'est passé. Je veux louer l'attitude de l'arbitre qui a pris les présidents et les entraîneurs pour nous dire qu'il n'y avait aucune garantie de sécurité pour la suite du match et qui a eu des pressions pour que ça continue. Ça montre le niveau politique et que ça prend le dessus sur le bien commun. On voyait un bon match, une bonne équipe avec un bon entraîneur. Tout est devenu fou, sans aucun sens. On a vu des personnes arriver sur le terrain
»

"l'OM n'a rien à voir avec tout ça"

Dimitri Payet, Jean-Clair Todibo, Justin Kluivert, Valentin Rongier, Dante, Gerson Santos Da Silva
Olympique de Marseille lors de la rencontre face à Nice / Jonathan Moscrop/Getty Images

Jorge Sampaoli ne digère par ailleurs toujours pas les accusations de la LFP envers l'OM :

«C'est à la commission de résoudre. Le plus inquiétant c'est qu'on a été joué à Montpellier et Rongier a reçu une bouteille. Ensuite, Montpellier a joué sans souci à domicile. Il y a quelque chose qui n'est pas juste selon moi. Les deux clubs ont été appelés par la commission. Nice devrait être seul, l'OM n'a rien à voir avec tout ça. Les faits ont été causés par l'envahissement. Tout est arrivé parce qu'une personne a décidé de stopper le match toute seule»

Dans les prochains jours, la LFP risque à nouveau d'engager des sanctions à l'encontre des deux équipes. L'instance devra se prononcer le 8 septembre sur cette affaire.