Euro 2022 : Les quatre joueuses à suivre de l'Islande

L'Islande se présente en véritable outsider
L'Islande se présente en véritable outsider /
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En Islande, le collectif prend le pas sur les individualités. Malgré cela, quelques personnalités sortent du lot. Voici les quatre joueuses à suivre côté islandais : la star, la pépite, la potentielle surprise et l'expérimentée. L'Islande sera le dernier adversaire de la France en poules.


1. La star : Sara Björk Gunnarsdóttir

Sara Bjork Gunnarsdottir
Sara Björk Gunnarsdóttir remportant sa deuxième Ligue des Champions avec l'OL / Harriet Lander/Copa/GettyImages

Sara Björk Gunnarsdóttir est l'Islandaise la plus connue en France (et peut-être la seule). Et pour cause, en deux saisons à l'OL, elle a remporté deux Ligues des Champions. Une dès son arrivée, l'autre pour son départ.

Du haut de ses 138 sélections, elle est la joueuse la plus capée de l'histoire de l'Islande, et ce, malgré avoir été éloignée de la sélection pendant près d'un an et demi, durant sa grossesse. C'est aussi cela qui la rend un peu plus mythique, elle s'est accomplie en tant que sportive de haut niveau et en tant que femme.

La capitaine de l'Islande a montré aux jeunes filles qu'elles n'avaient pas nécessairement besoin de choisir entre réussir dans le sport et devenir mère. Gunnarsdóttir a réussi son pari en revenant à temps pour être en pleine possession de ses moyens pour l'Euro.

Sur le terrain justement, Karólína Lea Vilhjálmsdóttir a fait mieux que la remplacer, elle a installé le doute dans la tête du sélectionneur. En effet, la joueuse du Bayern Munich a fait oublié sa compatriote plus expérimentée durant son absence. Lorsque Sara Björk est revenue en avril, elle n'a joué que deux fois une demi-heure. Si cela se confirme durant l'Euro, l'Islande pourrait se payer le luxe d'avoir une double championne d'Europe sur le banc en la présence de Gunnarsdóttir.

2. La pépite : Sveindís Jane Jónsdóttir

Sveindis Jane Jonsdottir
Sveindís Jane Jónsdóttir face au Bayern Münich en Coupe d'Allemagne / Sebastian Widmann/GettyImages

La virevoltante ailière de Wolsburg est l'atout numéro un de cette formation islandaise. A seulement 21 ans, Sveindís Jane Jónsdóttir est déjà au sommet du football allemand avec son club. Elle a été titularisé lors des demi-finales contre le FC Barcelone.

Arrivée en Basse-Saxe cet hiver, elle avait été prêtée en 2021 par Wolfsburg à Kristianstad. En Suède, Jónsdóttir a joué tous les matchs de son équipe, que ce soit en championnat, en Coupe de Suède ou en Ligue des Champions.

La jeune islandaise se démarque par sa vitesse, sa qualité de dribble et sa précision face aux buts. Ces qualités lui ont permis d'être repérée lorsqu'elle jouait au pays, avec Breiðablik, durant l'année 2020. Avec 14 buts en 15 matchs, elle a été l'une des artisanes du triomphe du club en championnat.

Cette confiance qu'elle obtient en club, lui permet d'être performante en sélection puisqu'elle a marqué six buts en 18 sélections, un ratio impressionnant quand on le compare à celui de ses partenaires en attaque. L'ailière formée à Keflavík risque de faire mal sur le côté droit de l'attaque islandaise.

3. La potentielle surprise : Amanda Jacobsen Andradóttir

Amanda Andradóttir
Amanda Jacobsen Andradóttir contre la République Tchèque en SheBelieves Cup / Omar Vega/GettyImages

Longtemps indécise entre l'Islande et la Norvège, Amanda Jacobsen Andradóttir a été convaincue par sa coéquipière Ingibjörg Sigurðardóttir de choisir l'Islande alors qu'elles jouaient ensemble à Valerenga... en première division norvégienne.

En choisissant l'Islande, elle a suivi son père, Andri Sigþórsson (7 sélections) et son oncle qui n'est autre que Kolbeinn Sigþórsson, l'ancien nantais. Née en Norvège et d'une mère norvégienne, Jacobsen Andradóttir a tout de même goûté à la sélection norvégienne en jouant avec les U19.

Désormais pleinement impliquée avec l'Islande, la jeune joueuse de 18 ans est une véritable globe-trotteuse puisqu'elle a déjà joué en Islande, au Danemark, en Norvège et en Suède. Ce parcours lui a permis d'avoir plusieurs cordes à son arc et de devenir l'une des joueuses les plus prometteuses de sa génération. Du haut de son mètre 56, elle est dotée d'une puissante frappe de balle et peut faire mouche de loin.

Actuellement à Kristianstad, la milieu de terrain islandaise a le privilège d'évoluer sous les ordres de sa compatriote Elisabet Gunnarsdóttir. Un choix de club qui ne paraît pas anodin puisqu'elle l'a rejoint en début de saison. Son entraîneuse bénéficie d'une bonne cote de popularité en Islande et son équipe est scrutée par les suiveurs du football féminin islandais. Une aubaine lors d'une année de compétition internationale.

4. L'expérimentée : Dagný Brynjarsdóttir

Dagny Brynjarsdottir
Dagný Brynjarsdóttir contre Manchester United en Women's Super League / Charlotte Tattersall/GettyImages

Dagný Brynjarsdóttir n'est pas la seule joueuse expérimentée du groupe. Mais il fallait en choisir une et plusieurs arguments parlent en sa faveur. La joueuse de 30 ans a dépassé les 100 sélections en équipe nationale lors du dernier rassemblement.

Avec 34 buts, la joueuse de West Ham est la meilleure buteuse islandaise en activité, et ce, malgré le fait qu'elle joue au milieu. Brynjarsdóttir réalise son rêve de petite fille en défendant les couleurs de West Ham. Elle a aidé son équipe à intégrer le Top 6, le meilleure résultat de l'équipe londonienne depuis sa montée en première division lors de la saison 2018/2019.

Elément majeur de l'Islande et de West Ham, la milieu de terrain a joué auparavant aux Etats-Unis, pour Portland Thorns. Ponctuée par la naissance d'un enfant, son aventure américaine aura été longue de trois saisons et aura été marquée par un titre de NWSL en 2017.

L'ancienne joueuse du Bayern Munich est au sommet de son art et éclaboussera l'Euro de sa classe naturelle sur le terrain. La numéro 10 islandaise sera un maillon essentiel entre le milieu et l'attaque.