PSG - Inter Milan : Qui a la meilleure attaque de la finale de Ligue des Champions

Dans trois jours désormais, le Paris Saint-Germain et l'Inter Milan se défieront en finale de Ligue des Champions à l'Allianz Arena de Munich. Mais lequel de ces deux cadors européens peut-il se vanter de posséder la meilleure attaque pour ce choc ?

Samedi, à l'Allianz Arena de Munich, le PSG soulèvera peut-être, pour la première fois de son histoire, la Ligue des Champions. Il faudra pour cela vaincre l'Inter Milan, qui risque de poser de nombreux soucis aux hommes de Luis Enrique. Car ceux de Simone Inzaghi ont répondu présents tout au long de cette édition 2024/25, auteurs d'un parcours exemplaire. Le Bayern Munich en quarts de finale, ou le FC Barcelone au tour suivant, ont notamment subi les foudres du vice-champion d'Italie.

Mais si les mérites de l'attaque parisienne ont été vantés presque tout au long de cette longue saison, que vaut-elle face à l'armada interiste ? Ousmane Dembélé et ses coéquipiers sont-ils plus à craindre que Lautaro Martinez, Marcus Thuram et bien d'autres ?

Un bilan statistique équitable, entre deux équipes qui aiment marquer en Ligue des Champions

Tout d'abord, jetons un oeil aux bilans statistiques offensifs des deux équipes avant cette finale. 24 buts en 14 rencontres pour l'Inter, qui n'est resté muet que face à Manchester City lors de la première journée de phase de ligue, puis le Bayer Leverkusen (6e journée). Récemment, tout va pour le mieux en attaque pour les hommes de Simone Inzaghi, qui ont inscrit pas moins de sept buts lors de la demi-finale face au FC Barcelone.

En face, le PSG a de quoi faire également trembler les Nerazzurri. En 16 rencontres dans la compétition, les hommes de Luis Enrique auront trouvé le chemin des filets à 33 reprises, bien que cela englobe bien sûr la double confrontation face au Stade Brestois. Celle-ci a permis aux Rouge et Bleu d'inscrire dix buts, et de disputer deux matchs de plus que leur futur adversaire. Mais malgré tout, les défaillances offensives du champion de France, présentes et décriées en début de saison, semblent être de l'histoire ancienne.

L'apport des latéraux, un atout majeur de chacune des deux équipes

Au sein de l'habituel 3-5-2 aligné par Simone Inzaghi à l'Inter Milan, seuls les deux attaquants de pointe (qui devraient être Marcus Thuram et Lautaro Martinez samedi), sont des attaquants de formation. Mais les deux buteurs nerazzurri peuvent compter sur l'apport de leurs milieux, et surtout de leurs pistons. On pense évidemment à la double performance majeure de Denzel Dumfries en demi-finales, buteur à deux reprises et passeur par trois fois face au FC Barcelone.

Si Federico Dimarco, de l'autre côté, n'a pas marqué au cours de cette édition 2024/25 en C1, l'Italien n'en est pas moins resté une arme offensive redoutable pour l'Inter. Grâce à ses récupérations hautes, ses projections incessantes, le piston gauche est décisif à plusieurs reprises pour son équipe, capable de se retrouver au coeur du jeu pour apporter le danger. C'est par exemple de lui que vient l'ouverture du score interiste face au Barça lors de la demi-finale retour entre les deux équipes.

Mais en face, le PSG peut aussi compter sur des latéraux qui livrent certainement, tous deux, leur meilleure saison depuis leur arrivée au club : Nuno Mendes et Achraf Hakimi. Pas de rôle de piston pour ces deux là dans le 4-3-3 de Luis Enrique, mais un apport offensif qui n'en est pas amoindri pour autant. Quatre réalisations pour le Portugais dans cette édition 2024/25, trois pour le Marocain, que l'on avait notamment retrouvé quasiment dans un rôle de numéro neuf pour faire le break face à Arsenal en demi-finales retour le 7 mai dernier (2-1).

C'est également le cas pour Nuno Mendes, qui s'était alors retrouvé face au but contre Aston Villa en quarts de finale pour, là aussi, inscrire le deuxième but des siens d'un enchaînement digne des meilleurs attaquants européens. Des espaces constamment libérés par le reste de leurs coéquipiers, dans lesquels s'engouffrent à merveille les deux latéraux parisiens, l'Inter est prévenu.

Les milieux interistes plus dangereux face au but que leurs homologues parisiens

Pour accompagner Lautaro Martinez et Marcus Thuram, le trident interiste au milieu de terrain répond également présent. Que ce soit Hakan Çalhanoğlu, Nicolo Barella, Henrikh Mkhitaryan, voir même Davide Frattesi lorsque celui-ci entre jeu, tous sont capables de se muer en buteurs, ou de se rendre présents dans la surface adverse. On l'a vu avec le quatrième cité, qui a offert cette place en finale à son équipe en inscrivant le but vainqueur face au Barça.

Des projections et un apport supplémentaire pour créer le surnombre dans la surface que l'on retrouve moins côté parisien. Si cela ne veut pas dire que l'attaque nerazzurri est d'office plus dangereuse que celle des Rouge et Bleu, ce dépassement de fonctions pourrait être un vrai plus pour les hommes de Simone Inzaghi au cours de cette finale, face à un Paris Saint-Germain qui devra plus que jamais redoubler d'efforts et d'attention pour garder son but inviolé.

Une profondeur de banc et une polyvalence qui sourit au Paris Saint-Germain

Luis Enrique, tout au long de cette compétition, a pu s'offrir un luxe que ne pouvait pas s'offrir Simone Inzaghi côté Inter : celui de compter sur une profondeur de banc digne de ce nom. S'il n'existe que très peu de suspens quant au onze interiste que l'on devrait apercevoir samedi, le technicien espagnol a lui le droit de réfléchir jusque dans les derniers instants.

Car en dehors de Lautaro Martinez et Marcus Thuram, les options sont minces en attaque pour l'entraîneur nerazzurri, Mehdi Taremi, doublure habituelle de l'Argentin et du Français, n'apporte pas pour autant entière satisfaction cette saison.

Alors que du côté des Rouge et Bleu, Désiré Doué comme Bradley Barcola peuvent prétendre à une place de titulaire sur le flanc gauche. L'ancien Lyonnais peut ensuite également évoluer à droite, permuttant avec Khvicha Kvaratskhelia. Le numéro 14 parisien peut lui se retrouver dans un rôle de relayeur au milieu de terrain. Mais il peut aussi se retrouver au poste de faux numéro neuf, et laisser à Ousmane Dembélé la possibilité d'évoluer sur le flanc droit. Tant de possibilités qui offrent de nombreux moyens au Paris Saint-Germain d'apporter le danger face à l'Inter Milan, et de mettre à mal le plan de jeu de Simone Inzaghi. Enfin, il ne faut pas oublier Gonçalo Ramos qui, lui aussi, peut entrer en jeu à tout moment pour débloquer la situation.

Une comparaison poste pour poste qui sourit au PSG, mais il faut voir au-delà

En comparant, poste pour poste, les attaquants parisiens et interistes, ce sont ceux du club de la capitale qui semblent avoir l'avantage. Des profils différents, des ailiers capables de provoquer, de créer des différences, et un Ousmane Dembélé qui se retrouve la majeure partie du temps au coeur du jeu pour remonter le ballon et casser des lignes. La où les Nerazzurri ne peuvent compter que sur leurs deux pointes que sont Lautaro Martinez et Marcus Thuram.

Mais vous l'aurez compris. Pour comparer les attaques des deux finalistes, il faut voir au-delà des postes de chacun. Car cet Inter Milan est rodé, défend à onze, et attaque à onze. La solution pour que les hommes de Simone Inzaghi brillent offensivement ne se trouve pas uniquement chez les deux buteurs de cette équipe.

Si la meilleure attaque semble être, en comparant les attaquants de chaque club, celle des champions de France, qui bénéficient donc de plus d'options offensives que leur futur adversaire, la réponse se trouvera sur le rectangle vert samedi. Sur la pelouse de l'Allianz Arena de Munich, l'Inter Milan pourrait bien prouver qu'il possède l'une des meilleurs armada d'Europe, faisant ainsi déjouer le Paris Saint-Germain, grâce à un danger qui ne vient pas uniquement de ses deux buteurs. Les Rouge et Bleu, de leur côté, devront briller et être intraitables s'ils souhaitent trouver la faille face à une défense qui a tout pour être ce qui se fait de mieux sur le vieux continent.

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