Unpopular opinion : Les 10 raisons de ne pas s'inquiéter pour les Bleus malgré le mois de juin catastrophique

En dépit d'un mois de juin terrible, il n'y a pas de raison de s'inquiéter pour les Bleus de Didier Deschamps
En dépit d'un mois de juin terrible, il n'y a pas de raison de s'inquiéter pour les Bleus de Didier Deschamps / Shaun Botterill/GettyImages
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L'équipe de France effraie ces dernières semaines, incarné par un rassemblement de juin catastrophique. Pour autant, il n'y a pas lieu de s'inquiéter à outrance pour la bande à Didier Deschamps. C'est le grand retour de l'unpopular opinion de 90min.

1. Une fin de saison qui pèse lourd

Jules Koundé
Jules Koundé a paru en difficulté / Eurasia Sport Images/GettyImages

Cauchemar des joueurs, les trêves internationales de juin sont aussi bien souvent les plus redoutées par les sélectionneurs. Après une saison harassante, les meilleurs joueurs de la saison se retrouvent contraints à disputer des matchs amicaux déguisés en compétition majeure.

Dans le cas de l'équipe de France, nombreux sont ceux à avoir passé leur tour : Paul Pogba, blessé, Raphaël Varane, qui s'est limité à un match, N'Golo Kanté et Lucas Hernandez ont quitté le rassemblement, Jules Koundé a disputé un match et demi avant de se décider à subir une opération. Des signaux loin d'être alarmants, qui soulèvent en revanche un problème majeur en cette année de Coupe du monde : la répétition constante des matchs, au détriment de la santé des joueurs, des résultats des sélections et de la qualité du jeu proposé.

"La Ligue des Nations est sans importance à mes yeux. Ce ne sont que des matches amicaux glorieux après une saison longue et difficile. Je ne m'en réjouis pas. Nous avons beau dire que nous voulons plus de repos, de toute façon, rien ne change", déclarait Kevin de Bruyne fin mai. Illustration du ras le bol partagé par l'ensemble des joueurs.

Dans ce sens, une équipe et des joueurs régénérés physiquement et mentalement, reposés et préparés psychologiquement pour un événement majeur changeront drastiquement l'approche des Bleus fin 2022. En ce millésime surprenant pour une année de Coupe du monde, les hommes de Didier Deschamps ont l'avantage de bénéficier de cinq mois de préparation supplémentaire. Et ils ont montré par le passé qu'en novembre, ils étaient en pleine possession de leurs moyens.

2. Une Ligue des Nations qui ne transcende pas

Austria v France: UEFA Nations League - League Path Group 1
Moussa Diaby ne s'est pas transcendé en Bleu / Severin Aichbauer/GettyImages

Si certains défendent bec et ongles le nouveau format des matchs amicaux, transformés en Ligue des Nations, pour les hommes de Didier Deschamps il n'aura pas été aussi simple de trouver de la motivation.

Vainqueurs en 2021, les Bleus n'avaient plus pour objectif de marquer leur territoire. Comme le Portugal, vainqueur de la première édition en 2018/19, la France est éliminée aux portes du Final Four.

Pas de nouveau trophée à ajouter dans l'armoire des Bleus, pas de nouvelle compétition où la France pouvait graver son nom au palmarès... En bref, pas la même inspiration pour les joueurs au maillot frappé du coq. De quoi s'en inquiéter ? Pas vraiment. Il ne faut, pour les Français, pas se tromper d'objectif : le cap est fixé sur la Coupe du monde, la Ligue des Nations n'était qu'accessoire dans cette année aux innombrables matchs.

3. Les Bleus se relèvent très vite de leurs échecs

Karim Benzema
Karim Benzema est l'une des illustrations que les Bleus se relèvent de leurs échecs / Eurasia Sport Images/GettyImages

L'une des forces des Bleus ? Leur force mentale. Les hommes de Didier Deschamps sont des compétiteurs, assoiffés de titres. Leur victoire en Ligue des Nations en 2021, quelques semaines seulement après leur échec de l'Euro 2020, en est la parfaite illustration.

A titre individuel aussi, ces joueurs de l'équipe de France ont de la ressource. Le retour flamboyant de Karim Benzema en est une autre preuve.

Une marque des champions qu'ils imposent bien souvent, en club comme en sélection. Rares sont les échecs dont les coéquipiers de Paul Pogba ne se relèvent pas.

4. Des joueurs d’expérience

Raphael Varane
Raphael Varane a beau avoir vécu une saison galère, il a prouvé sa qualité par le passé / John Berry/GettyImages

Un autre point fort de l'équipe de France se situe au niveau de son expérience. Si de nombreux jeunes à fort potentiel ont récemment rejoint les rangs de l'équipe première ou toquent aux portes de Clairefontaine, nombreux sont les leaders à être habitués à ce genre d'événements.

Un Raphaël Varane n'a pas vécu une saison aussi faste qu'au Real Madrid ? Qu'importe, il sait élever son niveau de jeu lors des grands événements. Un N'Golo Kanté et Paul Pogba ont vécu une saison ponctuée de blessures ? Ils sauront se préparer au mieux pour la grande compétition.

Ces joueurs connaissent leur corps et sauront quand et comment le préparer au mieux pour être au meilleur de leur forme au moment opportun. Comme en 2018.

Quant aux plus jeunes, Ibrahima Konaté en tête, ils sont déjà bourrés d'expérience en club et ont traversé la période toujours délicate des débuts en Bleu. Le trac est passé, place désormais aux preuves en Bleu.

5. L'échec de l’Euro 2020 toujours dans les têtes

Paul Pogba, Kylian Mbappe, Moussa Sissoko, Presnel Kimpembe, Raphael Varane
La déception des Bleus, éliminés en huitièmes de finale contre la Suisse à l'Euro 2020 / Daniel Mihailescu - Pool/GettyImages

L'orgueil est un vilain défaut, mais aussi un sacré levier à actionner pour Didier Deschamps. Son groupe a du caractère et le prouve régulièrement. Un échec n'est jamais une fin en soi et le staff de l'équipe de France l'a bien compris.

Cela tombe bien, les Bleus vont en avoir besoin. L'élimination retentissante contre la Suisse à l'Euro avait constitué un séisme dans le monde du football. Dans la foulée, les compères de Karim Benzema avaient affiché un niveau de jeu détonnant, s'imposant dans le Final Four de Ligue des Nations.

Ils ressortent d'un nouvel échec, en Ligue des Nations cette fois-ci. La Coupe du monde va servir de révélateur, l'Euro 2020 de leçon.

6. Un effectif de grande qualité

Theo Hernandez
Theo Hernandez va pouvoir s'illustrer / John Berry/GettyImages

Quoi qu'on en dise, l'équipe de France demeure l'un des grands favoris pour la Coupe du monde. Armé jusqu'aux dents, l'effectif de Didier Deschamps est clairement l'un des tous meilleurs sur la scène internationale.

Des joueurs talentueux, le sélectionneur en compte plusieurs à chaque ligne. Encore plus complet qu'en 2018, le groupe France 2022 est l'un des plus impressionnants des nations qualifiées pour la Coupe du monde.

Si les récents résultats ne semblent pas vraiment en attester, sous-estimer le talent individuel et le potentiel collectif de ces Bleus serait une grave erreur. Cela semble également se vérifier avec l'Angleterre, l'un des favoris annoncés, qui patine après une fin de saison harassante pour les corps.

7. Un staff encore en période de tests

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Didier Deschamps et Guy Stéphan sont encore en période de tests / FRANCK FIFE/GettyImages

Se préparer pour une Coupe du monde, c'est aussi faire des choix, des tentatives. A cinq mois du grand événement, Didier Deschamps et son staff ont fait quelques tentatives, lancé des joueurs pour la première fois dans le grand bain international.

Dès lors, des joueurs comme Ibrahima Konaté, Mattéo Guendouzi, Boubacar Kamara ou encore Jonathan Clauss, entre autres, ont eu leur chance ces dernières semaines. Si pour certains le test ne s'est pas vraiment avéré convaincant, pour les autres, la marche n'aura pas été si haute.

En attendant, "DD" et son staff ont pu voir ce qui leur était possible de faire en novembre prochain. Nombreuses sont les équipes de France à avoir manqué leurs matchs à quelques mois de la compétition. Les Bleus s'inclinaient, par exemple, en mars 2018 à domicile contre la Colombie (2-3) avant de concéder le nul contre les États-Unis en juin (1-1). Pour le résultat que l'on connaît en juillet.

8. Deschamps sera dans une meilleure période

Didier Deschamps
Didier Deschamps avait perdu son père pendant les matchs de juin. / James Williamson - AMA/GettyImages

Le sélectionneur français a vécu des périodes plus reposantes. Habitué à faire face à la pression sans trembler, l'ancien manager de l'Olympique de Marseille a pourtant semblé quelque peu effacé lors des matchs du mois de juin.

Comment en vouloir à Didier Deschamps, qui est endeuillé depuis la perte de son père peu avant le premier match de Ligue des Nations. Quel navire parvient à voguer sans son capitaine ? Comment impulser une énergie positive dans une période où l'esprit n'y est pas ?

Laissons le temps au temps, la période d'un deuil doit être respectée. Didier Deschamps a prouvé par le passé sa capacité à se relever, à faire preuve de résilience. Une énergie retrouvée et l'équipe de France sera requinquée.

9. Une poule qui reste abordable

Adel Ahmed MalAllah
La Tunisie sera l'un des adversaires de l'équipe de France / Eurasia Sport Images/GettyImages

Il faut l'avouer, après le tirage au sort de la phase de poules de la Coupe du monde, nombreux sont ceux qui avaient le sourire pour l'équipe de France. Si la suite du tournoi s'annonce bien plus compliquée, avec potentiellement l'Argentine en huitièmes et l'Angleterre en quarts, les Bleus ont hérité d'une poule clairement à leur portée.

Le Danemark a beau avoir décroché une place en demi-finale lors du dernier Euro et battu l'équipe de France début juin (1-2), il reste un adversaire à la portée des Bleus.

La Tunisie sera certainement un adversaire coriace et à ne surtout pas sous-estimer, mais la France semble en mesure de lui venir à bout. Quant à l'Australie, les Bleus restent sur une victoire (2-1), certes poussive, mais ô combien importante en 2018.

Dans d'autres groupes, les hommes de Didier Deschamps auraient sans doute eu d'avantage de souci à se faire en début de tournoi.

10. Les séries ont toujours une fin

Korea Republic v Germany : Group F - 2018 FIFA World Cup Russia
L'Allemagne de Mesut Özil, tenante du titre, avait été éliminée dès les poules en 2018 / Anadolu Agency/GettyImages

La loi des séries est souvent une donnée relativement fiable dans le football. Et celle-ci a joué des bien vilains tours aux tenants du titre depuis plus de 20 ans.

Le vainqueur de la Coupe du monde sort dès la phase de poules du mondial suivant. Une donnée (quasi) infaillible, qui a causé bien des torts aux tenants du titre.

France 2002, Italie 2010, Espagne 2014, Allemagne 2018... Sur les cinq dernières Coupe du monde, quatre vainqueurs sont sortis en poules lors du Mondial suivant. Mais la loi des séries est faite pour être démentie.

"Jamais deux sans trois", dit-on. L'Allemagne s'est donc chargée de conclure la série. Les Bleus ont un modèle à suivre : le Brésil. En 2006, le tenant du titre s'était extirpé de sa poule, finissant en tête avec 9 points sur 9 possibles.

Si 2006 s'était terminé dès les huitièmes pour les Auriverde, en 1962, les Brésiliens avaient conservé leur titre, restant jusqu'aujourd'hui la seule nation à l'avoir fait. 60 ans plus tard, quel meilleur timing pour le refaire avec les Bleus ?