Top 21 des meilleurs champions du monde

Retour sur les champions du monde les plus emblématiques
Retour sur les champions du monde les plus emblématiques / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/GettyImages
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Plus d'une vingtaine de nations ont remporté la coupe du Monde. De l'Allemagne de Beckenbauer en passant par l'Albiceleste de Maradonna ou l'Espagne et son tiki-taka, des vainqueurs magnifiques ont pu nous régaler enfants, parents ou grand-parents. Mais alors quel est le plus beau pays champion du monde ? 90min vous propose le top 21 des meilleurs champions du monde.

1. Brésil 1970

Brazilian forward Jairzinho is carried by fans aft
Jairzinho, l'un des joueurs magnifiques du Brésil de 1970. / STAFF/GettyImages

De loin la plus grande sélection de l’histoire du football, devant les Pays-Bas de Cruijff ou le onze d’or hongrois, qui eux n’ont jamais connu de sacre mondial. Tout est parfait. Du XI titulaire avec des artistes comme Jairzinho, Rivelino, Tostao et Gerson en passant par un sélectionneur, Mário Zagallo porté vers l’offensif et en finissant par le roi Pelé. Aucun pays ne donnera autant de plaisir comme ce Brésil a pu le faire.

Pendant le mondial mexicain les Brésiliens produisent un jeu d'une harmonie sans précédent, faisant exploser tous leurs adversaires. 4-1 face à la Tchécoslovaquie, 3-1 en demi-finale face à l'Uruguay, et enfin la consécration finale face à l'Italie (4-1). Jamais, dans l'histoire de la Coupe du monde, une nation n'a été aussi dominatrice.

2. Brésil 1958

Vava, Pele
Le numéro 10 Pelé lors de la demi-finale face à la France. / Keystone/GettyImages

C’est le Brésil qui poursuit ce classement, en 1958 cette fois pour son premier sacre. Le roi Pelé figurait déjà parmi le premier groupe à ramener la coupe du Monde pour la Seleçao. Avec un Garrincha irrésistible dès sa première titularisation lors de du dernier match de poule face à l’URSS, un Didi patron et capitaine de cette équipe. Il est le meneur de jeu du 4-2-4 mis en place par  Mário Zagallo et distribue des offrandes pour ses partenaires avant d’être élu meilleur joueur du tournoi. Et enfin le gamin, à l’époque, Pelé auteur d’un triplé contre la France en demi-finale puis d’un doublé lors de la finale face à la Suède. Douze ans avant, le titre de 1970, le Brésil faisait déjà rêver.

Après deux victoires et un nul en phase de groupes, les hommes de Mário Zagallo deviennent intraitables lors de la phase à élimination directe. S’ils gagnent par la plus petite des marges face au Pays de Galles, ils sur-dominent la France puis la Suède cinq buts à deux à chaque fois.  

3. Italie 1982

Bruno Conti, Giancarlo Antognoni, Paolo Rossi, Dino Zoff, Francesco Graziani, Franco Selvaggi
Bruno Conti, Giancarlo Antognoni, Paolo Rossi, Dino Zoff, Francesco Graziani et Franco Selvaggi. Tous veulent tenir la coupe. / Alessandro Sabattini/GettyImages

Voici les premiers européens de ce classement, l’Italie de Enzo Bearzot. Rien ni personne ne pouvait prévoir ou parier la victoire de la Squadra Azzura en 1982, décevant 4ème de son Euro à la maison en 1980 avec seulement deux buts inscrits, les Italiens ne sont pas attendus après les poules. Pour cause, le sélectionneur choisit de conserver Dino Zoff dans les buts à plus de quarante ans et convoque Paolo Rossi qui sort de deux ans de suspension suite au scandale du Totonero.

Avec un premier tour sans relief et une qualification « grâce » à trois matchs nuls, l’Italie va démarrer l’un des plus grands miracles du football. Pour son second tour, la Squadra Azzura dispose de l’Argentine de Diego Maradona championne du Monde en titre, lors de la deuxième rencontre, Paolo Rossi, après quatre matchs insignifiants il inscrit un triplé contre le Brésil et obtient la victoire 3-2.

En demi-finale, ils retrouvent la Pologne, adversaire en poule et grâce à un nouvel exploit de son attaquant qui inscrit un doublé, l’Italie prend le chemin de la finale face à la RFA. Une fois de plus Paolo Rossi ouvre la voie pour l’ouverture du score et le succès de l’équipe d’Enzo Bearzot (3-1).

4. Argentine 1986

Diego Maradona
Maradonna l'a fait, il a remporté la coupe du Monde. / Etsuo Hara/GettyImages

Cette coupe du Monde au Mexique est le deuxième titre mondial pour l’Argentine mais surtout le premier sacre du très grand Diégo Maradona. Le gamin en or survole la compétition quasiment seul. Avec son pied gauche magique, le joueur de Naples inscrit cinq buts pendant la compétition dont un doublé totalement fou face à l’Angleterre. Il ouvre le score en marquant le fameux but de la main, surnommé « la main de Dieu », avant de doubler la mise sur un rush solo où il part du milieu de terrain, dispose de toute la défense, avant d’ajuster le gardien. Irréel.

Les Argentins réalisent une bonne phase de groupes et finissent premiers avec deux victoires et un match nul, si son capitaine est bon et réalise de bonnes performances, il n’inscrit qu’un seul but lors de ces trois matchs. L’Albiceleste se débarrasse difficilement de l’Uruguay en huitième de finale avant que le show Maradona commence. Doublé face à l’Angleterre (victoire 2-1) puis un nouveau en neuf minutes lors des demi-finales face à la Belgique (victoire 2-0), le numéro 10 sera durement marqué pendant la finale face à l’Allemagne de l’Ouest et ce sont ses partenaires qui brilleront pour la victoire finale trois buts à deux.

5. Espagne 2010

Sepp Blatter, Iker Casillas, Jacob Zuma
Premier titre de champion du monde pour l'Espagne. / Simon M Bruty/GettyImages

Première nation du XXIème siècle à faire son apparition dans le top : l’Espagne de Vicente Del Bosque. Dominant mondial du football de 2008 à 2012, la Roja se présente à la première et dernière jusqu’à présent, coupe du Monde africaine (en Afrique du Sud), en tant que champion d’Europe. Une génération en or porté par le tiki-taka de Pep Guardiola. Pourtant au moment de débuter la compétition, des doutes survenaient quant à la rivalité Barça/Real tout au long de la saison. Mais les génies Xavi, Iniesta, Xabi Alonso et compagnie vont rouler ensemble sur le monde.

Annoncée parmi les favoris l’Espagne va pourtant se faire surprendre dès le premier match de groupes par la Suisse et sera défaite 1-0. Les Espagnols qui n’avaient alors jamais atteint les quarts de finale vont se réveiller par l’intermédiaire de David Villa qui va inscrire un doublé face à l’Honduras (2-0) et ouvre le score sur un lob de 40 mètres contre le Chili (2-1). A partir de la phase à élimination, la Roja n’encaisse plus aucun but et c’est encore Villa qui permet la qualification en quart puis en demi-finale avec des victoires 1-0 (Portugal puis Paraguay). Vicente Del Bosque s’en remet à Carles Puyol face à l’Allemagne puis à Andres Iniesta lors de l’interminable finale contre les Pays-Bas, l’Espagne est sur le toit du monde pour la première fois de son histoire.

6. Brésil 1962 

Zito
Zito célèbre la victoire du Brésil. / Keystone/GettyImages

Dans un tournoi entaché par la violence et l’ambiance toxique de la compétition, le Brésil apporte de la lumière et de la joie. Au Chili, la Seleçao devient la première nation à remporter la coupe du Monde deux fois d’affilée avec l’Italie. Malgré la blessure de Pelé face à la Tchécoslovaquie, les jaunes et verts parviennent à aller au bout de la compétition, grâce à Garrincha et Vavà tous les deux auteurs de quatre buts lors du tournoi et en étant l’une des seules équipes à proposer du jeu.

Pour parvenir à ce deuxième sacre les Brésilien auront dominé la compétition de la tête et des épaules, après deux victoires et un nul pendant la phase de groupes, Garrincha and Co dispose du pays hôte 4-2, avant de battre la Tchécoslovaquie 3-1 en finale après avoir concédé le nul en poule.

7. Allemagne 2014

Mario Goetze, Thomas Mueller
Mario Götze, unique buteur de la finale de la coupe du Monde 2010. / Jamie McDonald/GettyImages

Le football est de retour au Brésil en 2014, quoi de mieux que de disputer une Coupe du monde dans le pays du football ? La Gagner. Les Allemands y sont venus avec cette ambition-là et ne vont être d’aucune peine lors du tournoi. Une compétition de tous les records pour la Nationalmanschaft, qui devient le premier pays européen à remporter un mondial sur un territoire d’Amérique, pour Miroslav Klose qui devient le meilleur buteur de l’histoire de la coupe du Monde avec 16 buts devant Ronaldo et une raclée ou plutôt un massacre en demi-finale contre le Brésil 7-1. De véritables cyborgs.

Impériaux en poule les Allemands se confrontent à un obstacle de taille : l’Algérie. Poussés par leur énergie et rage de vaincre les Fennecs vont instaurer une intensité incroyable. Ils passent proche d’éliminer le Nationalmannschaft, qui reste en vie grâce à son gardien Manuel Neuer évoluant presque en tant que libéro. Pendant les prolongations, Schürrle puis Özil mettent fin au suspense malgré la réduction du score de Feghouli. En quart de finale, Matts Hummels ouvre rapidement le score et les Français ne parviennent pas à franchir le mur Neuer malgré trois bonnes situations d’égaliser.

Et voici venue l’une des plus grandes humiliations du football. Brésil-Allemagne. Dans leur stade, les Brésiliens subissent une humiliation et encaissent cinq buts en une mi-temps avant de finalement s’incliner 7-1. Les supporters locaux quittent le stade en larmes. En finale, Joachim Löw et ses joueurs battent l’Argentine en prolongation grâce à un but de Mario Götze.

8. France 1998

Lilian Thuram, Bernard Lama, Thierry Henry
Thierry Henry, Bernad Lama, Emmanuel Petit et Lilian Thuram en extase. / Simon M Bruty/GettyImages

Elle est aussi l’une des équipes surprises à avoir remporté la Coupe du monde. Les Bleus de 1998, malgré l’organisation en France, ne figurent pas parmi les favoris du tournoi. La presse locale critique sans cesse le sélectionneur Aimé Jacquet. Pourtant, ils vont réussir à se hisser au sommet du football grâce à un groupe solidaire et convaincu de la victoire finale.

S’ils se qualifient facilement, les joueurs d’Aimet Jacquet vont commencer à souffrir dès les huitièmes de finale avec une victoire arrachée au but en or de Laurent Blanc contre le Paraguay. Au tour suivant, il faudra les penaltys pour départager l’Italie et la France et voir le tir de Di Biagio s’écraser sur la barre, contre la Croatie c’est Lilian Thuram qui se mue en buteur et inscrit les deux seuls buts de sa carrière avec les Bleus (2-1). En finale, Zinédine Zidane inscrit lui aussi deux buts avant qu’Emmanuel Petit n'enfonce le clou dans les dernières minutes et offre à la France sa première coupe du Monde face au géant Brésilien.

9. RFA 1974

Gerd Muller, Paul Breitner
Gerd Müller et Paul Breitner après la victoire contre les Pays-Bas. / Getty Images/GettyImages

Le sacre de la consécration pour Franz Beckenbauer. Finaliste en 1966 et troisième en 1970, le libéro de la Nationalmannschaft peut enfin soulever ce trophée qu’il a tant désiré face aux Pays-Bas de Johan Cruijff, à domicile. Bien aidé par son compatriote Gerd Müller d’un réalisme glaçant devant le but qui va inscrire quatre buts lors de cette compétition.

Solide et disciplinée, la RFA impose un style de jeu physique à ses adversaires avec au milieu de cela quelques beaux joueurs, en autre Franz Beckenbauer. Leader depuis sa défense, le Kaiser sera aussi déterminant devant ses buts que pour lancer les attaques sur ceux de son adversaire. Deuxième de sa poule derrière la RDA au premier tour, la RFA finit première de son groupe lors du second tour  avec trois victoires en trois matchs face à la Suède, la Pologne et la Yougoslavie. Avant de remporter la finale contre les Pays-Bas deux buts à un, avec un nouveau but de l’attaquant allemand.

10. Italie 1938

Football Italia
L'équipe d'Italie de 1938 championne du monde. / Keystone/GettyImages

Après un premier sacre conspué dans le monde entier sous les saluts Nazis et la dictature de Mussolini, l’Italie est longtemps considérée comme une voleuse. Après sa première couronne, la Squadra Azzura assume son statut avec un an et demi sans perdre le moindre match avant le début du tournoi en France. Les Italiens vont dominer le tournoi et devenir la première nation à glaner deux coupes du Monde consécutives.

Avantage du vainqueur, l’Italie ne démarre qu’à partir des huitièmes de finale et démarre timidement avec une victoire en prolongation contre les Norvégiens grâce à un but de Piola à la 94ème. C’est encore l’attaquant qui va permettre à la Squadra Azzura de s’imposer face au pays hôte 3-1, s’il n’inscrit pas de but lors de la victoire en demi-finale contre les Brésiliens (2-1), il inscrit un doublé et offre la victoire 4-2 de l’Italie, les Hongrois repartent la tête basse.

11. France 2018

France vs Croatia: 2018 FIFA World Cup Final
La célébration des Français à la fin du match face à la Croatie. / Anadolu Agency/GettyImages

Avec de très bons joueurs sur le papier, Didier Deschamps s’était laissé tenter par une équipe offensive, qui ne lui ressemble pas, avec une attaque Dembélé-Griezmann-Mbappé. Si elle a marché en match amical contre l’Italie, elle s’est presque cassée les dents lors du premier match face à l’Australie malgré la victoire (2-1). Après ce match, le sélectionneur revient à ses idées initiales et revient à un 4-2-3-1 plus défensif avec Blaise Matuidi sur le côté gauche. L’équipe de France ne sera menée que six petites minutes lors de ce mondial (Argentine en huitième de finale) et devient la première équipe championne du monde dans le temps réglementaire depuis le Brésil de Ronaldo en 2002.

Après avoir fini en tête de son groupe, la France défie l’Argentine dans un match fou, avec un magnifique but de Pavard pour le deux buts partout et l’explosion aux yeux du monde entier de Kylian Mbappé qui inscrit un doublé (4-3). Toute au long de la compétition, les Bleus gagnent grâce à des combinaisons sur coup de pied arrêté avec son artilleur Antoine Griezmann. Un but contre l’Uruguay (victoire 2-0) et un autre contre la Belgique (1-0). En finale ils disposent d’une belle équipe de Croatie, l’attaquant du PSG devient le plus jeune buteur dans une finale de coupe du Monde depuis Pelé. Victorieuse quatre buts à deux, la France soulève la deuxième Coupe du monde de son histoire.

12. Brésil 2002

Ronaldo of Brazil celebrates scoring the winning goal
Ronaldo et Rivaldo (en arrière plan) célèbrent le but de la victoire. / Alex Livesey/GettyImages

Après sa défaite en finale lors du dernier mondial en France, le Brésil ne revient pas en tant que favori pour cette édition et va remporter sept matchs en autant de rencontre. Avec Rivaldo, Ronaldo et autres Ronaldinho le Brésil régale les fans de football une fois de plus, la Seleçao devient le premier pays de l’histoire à remporter cinq coupes du Monde.

C’est un Brésil en feu qui débarque en Corée du Sud et au Japon. Les joueurs de Scolari inscrivent onze buts en trois matchs lors du premier tour, avant de s’imposer tranquillement 2-0 contre la Belgique. Lors du tour suivant face à l’Angleterre Ronaldinho démontre son génie avec un coup franc à plus de 40 mètres mais se fait exclure à dix minutes de la fin. A partir des demi-finales, Ronaldo prend les choses en main et inscrit 100% des buts brésiliens, d’abord contre la Turquie (1-0) et en finale contre l’Allemagne d’Oliver Kahn, qui reste impuissant face à numéro 9 du Brésil. Ce dernier fini meilleur buteur avec huit réalisations en sept matchs. Le Brésil lumineux et souriant est de retour sur le devant de la scène.  

13. Italie 2006 

Marco Materazzi
L'homme de la finale, Marco Materazzi. / Simon M Bruty/GettyImages

24 ans après son dernier trophée, l’Italie renoue avec les sommets du football lors de la coupe du Monde 2006. Grâce à une rigueur défensive et des offensives percutantes, les joueurs de Marcelo Lippi remportent un mondial où ils étaient loin d’être les favoris. Avec le défenseur Marco Materazzi et Luca Toni comme meilleurs buteurs avec deux réalisations chacun, on ne peut pas saluer la Squadra Azzura pour son jeu offensif, mais bien pour son réalisme.

Avec un parcours simple pour se hisser jusqu’en demi-finale, les Italiens se font peurs en huitième de finale contre l’Australie en remportant le match dans les tout derniers instants de la rencontre sur un penalty de Totti. Ils vont tout de même se rassurer lors du tour suivant avec une large victoire contre l’Ukraine 3-0 avant d’affronter le pays hôte, l’Allemagne, en demi-finale. Alors qu’elle domine le match, les deux nations se neutralisent à Dortmund. En une minute la Squadra Azzura touche le poteau avec Gilardino et la transversale avec Zambrotta tandis qu’en face Podolski croque la feuille puis contraint Buffon à la parade. L’Italie marque deux fois en deux minutes sur deux contres, elle est en finale.

Pour la revanche de l’Euro 2000 les rivaux vont une nouvelle fois en prolongation après l’ouverture du score de Zidane sur penalty et une tête de Materazzi sur corner. Le numéro 10 français se fait expulser pour un coup de boule sur le buteur italien, c’en est fini pour les Bleus. Après un tir sur la transversale de Trezeguet, Fabio Grosso transforme le tir au but et offre sa quatrième étoile à la Squadra Azzura.

14. Brésil 1994

1994 WORLD CUP FINAL
Dunga soulève la coupe du Monde et ajoute une quatrième étoile sur le maillot brésilien. / Mike Hewitt/GettyImages

Peut-être le moins flamboyant des cinq titres du Brésil, mais toujours avec une superbe équipe, pour la première Coupe du monde sur le sol Nord-Américain. 24 ans après leur dernier sacre, les Brésiliens retrouvent les sommets avec leur duo Romario-Bebeto. La compétition est beaucoup plus festive et marquée par les buts que l’édition précédente en Italie. Si Ronaldo est déjà là, âgé de 17 ans à l’époque, il ne foulera pas la pelouse une seule fois durant le tournoi.

Après deux victoires contre la Russie et le Cameroun en phase de groupes les Brésiliens partagent les points avec la Suède lors du dernier match et finissent premiers. Pour les demi-finales ils affrontent les Pays-Bas de Dennis Bergkamp dans un match fou où les Sud-Américains mènent de deux buts à 30minutes du coup de sifflet final avant se faire rattraper en dix minutes par les Oranjes mais Branco offre la victoire à 81ème minute. En finale, le Brésil retrouve l’Italie 24 ans après son dernier sacre, à l’inverse de la compétition, le dernier match du tournoi sera sans but et c’est la cruelle séance de penalty qui va départager les deux équipes. Roberto Baggio, le meilleur joueur du tournoi, loupe son tir au but. Le Brésil est sacré pour la quatrième fois.

15. RFA 1990

Franco Origlia Sport Archive
L'équipe de la RFA en 1990. / Franco Origlia/GettyImages

Elle est sans doute l’édition la plus moche de l’histoire des coupes du Monde. Cette édition en Italie va s’adapter aux mœurs footballistiques locales. Défensif, parfois violent, et surtout ennuyeux, le mondial 1990 couronne l'équipe d'Allemagne pour la troisième fois de son histoire. Entrainé par l’ancien capitaine de la Nationalmannschaft Franz Beckenbauer, l’Allemagne va survoler le mondial et prendre sa revanche face à l’Argentine de Maradona en finale, après le revers essuyé quatre ans auparavant, grâce aussi, à un superbe Lothar Matthaüs qui remporte le Ballon d’or cette année-là.

Après deux victoires explosives et neuf buts inscrits en 180 minutes (4-1 contre la Yougoslavie et 5-1, l’Allemagne de l’Ouest est déjà qualifiée pour les huitièmes de finale et partage les points avec la Colombie pour le dernier match. En huitièmes de finale les hommes de Franz Beckenbauer prennent le dessus sur les Pays-Bas. L’expulsion simultanée de Rudi Völler et Frank Rijkaard au bout de 20 minutes décante la tension d’un match tendu, l’Allemagne prend le dessus en seconde période (2-1). Contre la Tchécoslovaquie en quart, les Allemands s’imposent sur le plus petit des scores et n’encaissent aucun but pendant un match pour la première fois depuis le début du tournoi.

En demi-finale l'Allemagne affiche des signes de fatigue et se fait accrocher par l'Angleterre jusqu'au bout de la prolongation, avant de remporter la séance de tir au but. Enfin, elle prend sa revanche sur l’Argentine grâce à un penalty de Brehme à la 85ème minute. Troisième étoile pour la Nationalmannschaft.

16. RFA 1954

Max Morlock
Max Morlock ( à droite) finit meilleur buteur de ce mondial avec six buts en cinq matchs. / Hulton Archive/GettyImages

Elle aussi fait partie des surprises des coupes du Monde. La RFA de 1954, bien qu’elle fait partie des belles équipes ne semble pas faire le poids face à la Hongrie. Invaincus depuis quatre ans, les Hongrois dominaient outrageusement le football continental. Au premier tour, les Allemands se firent d'ailleurs corriger (8-3) à Bâle.

Mais alors qu’ils se retrouvent en finale, la RFA est route pour « le miracle de Berne ». L’attaquant vedette, Ferenc Puskas se blesse à la cheville et il est encore convalescent pour cette rencontre. Un premier signe du destin ? Le deuxième fut la pluie qui détrempa la pelouse du Wankdorf de Berne le 4 juillet. Prévoyants, les Allemands disposaient, contrairement à leurs adversaires, de chaussures adaptées. Mais les Hongrois étaient sur d’eux et menaient déjà 2-0 au bout de huit minutes, seulement, en dix minutes la Nationalmannschaft revenait au score. 84ème minute, Rahn, pourtant non prévu de la liste des sélectionnés initialement, inscrit le dernier but de la rencontre et offre sa première coupe du Monde à l’Allemagne.

17. Uruguay 1950

Roque Gaston Maspoli, Matias Gonzalez, William Martinez, Victor Rodriguez Andrade
Deuxième coupe du Monde pour l'Uruguay en 1950. / Fox Photos/GettyImages

Après douze ans sans Coupe du monde en raison du conflit qui touchait la terre entière, le mondial est de retour et dans le pays du football : le Brésil. L’Uruguay va venir gâcher la fête. La "finale" de la Coupe du monde 1950 n'en est pas une. Les quatre dernières formations qualifiées (Espagne, Suède, Brésil et Uruguay) sont réunies dans un tour final. L'Uruguay et le Brésil se rencontrent lors de la dernière journée. Les Auriverde sont attendus par un Maracana flambant neuf et tout un peuple. La Coupe du monde sera brésilienne avec un match nul.

Vainqueur de la Suède (7-1) et de l'Espagne (6-1), le Brésil est largement favori. Et tout part du mieux possible puisque les hommes de Flavio Costa ouvrent la marque après la pause. Crispés, les hôtes du Mondial cèdent sous la pression et prennent deux buts par Schiaffino (68e) et Ghiggia (81e) en fin de match. Le ciel tombe sur la tête du Brésil. Les officiels en oublient même de remettre le trophée aux Uruguayens. La Celeste est championne du monde pour la deuxième fois après 1930.

18. Angleterre 1966

Bobby Moore, Martin Peters, Geoff Hurst, Ray Wilson, George Cohen, Bobby Charlton
Boby Moore tient enfin sa coupe du Monde. / Evening Standard/GettyImages

Premier et dernier titre mondial pour les Anglais, s’il existe et restera, il ne sera pas conservé dans les mémoires de chacun. Cette septième édition n'a donc pas grand-chose de mémorable pour le spectacle, marquée par beaucoup trop de fautes d'antijeu et de gestes violents. Les Anglais sont favorisés par les organisateurs. La sélection joue tous ses matches au stade londonien de Wembley et ses horaires de rencontre sont parfaitement adaptés aux habitudes des joueurs.

Les Anglais entament de manière laborieuse le tournoi en concédant 0-0 contre l'Uruguay. Mais ils ne vont pas se priver de sortir – pour le dernier match de poules – la France à la tactique très défensive. Une fois sorti des poules, le pays hôte élimine ensuite l'Argentine (1-0) dans une ambiance délétère sur le terrain. Le sélectionneur anglais, Alf Ramsey, va même empêcher ses joueurs d'échanger leur maillot avec ses adversaires qu'il qualifie d'« animaux ».

Ses troupes livrent ensuite leur meilleur match face au Portugal en demi-finale (victoire 2-1). La finale entre l'Angleterre et l'Allemagne de l'Ouest d'Uwe Seeler et du jeune Franz Beckenbauer sera donc avant tout un combat physique. La RFA égalise à 2-2 à la dernière minute et force l'Angleterre à jouer les prolongations. Aux alentours de la 100e minute, Geoffrey Hurst déclenche une frappe qui touche la balle transversale pour retomber violemment à la verticale sur la ligne de but du gardien de la RFA. L'action a beau être décortiquée dans tous les sens, ralentis à l'appui, on ne sait toujours pas s'il y a but ou pas sur cette action près de cinquante ans plus tard. L'arbitre estime en tout cas que le ballon est entré dans les cages et donne un avantage de 3-2 pour les Anglais. Ils creuseront ensuite l'écart à 4-2 et remporteront cette finale.

19.  Uruguay 1930

'Alvero Gestido, Jose Mazassi, Enrique Ballestrero, Ernesto Masqueroni
Les tout premiers champions du monde. / Keystone/GettyImages

Pour la toute première Coupe du monde de l’histoire en 1930, le tournoi se déroulera en Uruguay pour fêter le centenaire de l’indépendance du pays. A l’époque toutes les équipes affiliées à la FIFA sont invitées à participer à la compétition mais seulement treize d'entre elles acceptent l'invitation. L’Uruguay et l’Argentine font offices de favoris pour ce tournoi et vont donc se retrouver en finale après avoir chacun remporté leur demi-finale six buts à un (face à la Yougoslavie pour le premier et les Etats-Unis pour le second).

Les Argentins mènent par deux buts à un à la mi-temps, mais les Uruguayens parviennent à renverser le match en seconde mi-temps en marquant trois buts, pour finalement s'imposer par quatre buts à deux devant près de 70 000 spectateurs.

20. Argentine 1978

Argentina Celebrate
Célébration de l'Argentine lors de ce mondiak 1978. / Hulton Archive/GettyImages

C’est dans un contexte politique particulier que se déroule le mondial de 1978 en Argentine. Suite au coup d’Etat de 1976, c’est sous dictature militaire que se déroulera la compétition. Un mondial qui fût controversé tant la sélection argentine était obligée de gagner. L’attaquant des Pays-Bas Johan Cruijff, décide même de boycotter la coupe du Monde en signe de protestation. Pour son premier titre mondial, l’Argentine n’a pas tant de mérite.

Le dernier match de poules entre l’Argentine et le Pérou devait se tenir en même temps que la rencontre Brésil-Pologne, mais suite à une demande, les Argentins joueraient plus tard. Les Brésiliens s’imposent 3-1, l’Albiceleste est condamnée à remporter le match par quatre buts d’écart si elle veut se qualifier pour les demi-finales, ce qu’elle réalise avec une victoire 6-0 face à un gardien Péruvien, né en Argentine. La finale contre les Oranje est elle aussi controversée, les Sud-Américains retardent la finale en dénonçant la non conformité d'un plâtre au poignet de l'ailier René van de Kerkhof. L’Argentine finit par remporter cette coupe du Monde donnée des mains du dictateur Videla.

21. Italie 1934

Luis Monti, Gianpiero Combi, Luis Monti, Attilio Ferraris, Luigi Allemandi, Enrique Guaita, Giovanni Ferrari, Angelo Schiavio
L'équipe nationale italienne en 1934. / Keystone/GettyImages

Cette Italie est sans doute la moins belle équipe nationale à avoir remporté une Coupe du monde. Sous régime fasciste, la compétition prend part en Italie sous la direction de Mussolini. Comme les Transalpins n'avaient pas voulu se rendre en Uruguay quatre ans plus tôt, ils subissent le manque de motivation des pays sud-américains. L'Argentine et le Brésil envoient des équipes bis et l'Uruguay, le tenant du titre, ne s'y rend même pas pour défendre son trophée. La compétition est à l'image du régime politique : violente. Les coups pleuvent sur les terrains.

L'Italie remporte au forceps son Mondial en battant difficilement la Tchécoslovaquie 2-1 en finale. Première participation, première victoire, le pays commence son idylle de manière parfaite avec la Coupe du monde. Mais de bon à conserver dans les livres d’histoire puisque les premiers héros du Calcio ont fait le salut fasciste avant le coup d'envoi de chaque match.

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