TOP 10 des meilleurs joueurs de l'histoire du Classico

Ce mercredi (21h), le PSG et l'OM s'affrontent pour le 99ème Classique du football français, à l'occasion du Trophée des Champions. Au delà de leur rivalité fratricide, Parisiens et Olympiens ont vu briller dans leurs rangs d'immenses joueurs, qui ont chacun participé à préserver l'intensité de ce match ô combien attendu. Voici le top 10 des meilleurs joueurs de l'histoire du Classico français.
10. Steve Mandanda : OM (2007-2016, 2017-)
Il est, loin devant les autres, le détenteur du nombre de Classiques disputés en carrière (27 au total). Grand capitaine de bord du navire marseillais depuis plus d'une décennie, Steve Mandanda a malheureusement été une victime directe de l'émergence du PSG version QSI, qui ne s'est incliné qu'une fois face à l'OM depuis neuf ans.
Le 13 septembre dernier, Marseille créait en effet l'exploit en allant cherchant la victoire au Parc des Princes (0-1) lors de la phase aller de L1. Steve Mandanda, souvent impérial lors des Classicos, avait alors était heroïque, avec notamment trois parades décisives en fin de match. L'international tricolore (34 capes) est un géant du club phocéen, et un éternel protagoniste de cette rivalité.
9. Eric Di Meco : Olympique de Marseille (1980-1994)
À lui tout seul, il illustre l'animosité dominante qui oppose Marseillais et Parisiens lors de leur confrontation sur leur terrain. Le sanguinaire Éric Di Meco, latéral-lieutenant du grand Marseille de Tapie, ne se privait pas d'infliger à ses rivaux Parisiens coups et vices qu'il maîtrisait à merveille.
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— Loic Troupel (@loictroupel) October 12, 2017
En 1992, le choc entre les deux équipes s'est notamment avéré très violent. "Il y'avait une grosse rivalité, un peu malsaine d'ailleurs, s'est remémoré l'ancien marseillais. Ils nous avaient promis l'enfer au Parc mais on avait une équipe qui aimait ça. Et j'aimais ça". En 280 matches sous la tunique phocéenne, Di Meco a écopé de 47 cartons jaunes et (seulement) 3 cartons rouges. Un sauvage guerrier.
8. Ronaldinho : Paris Saint-Germain (2001-2003)
Ronaldinho at PSG ?
— Goal (@goal) August 20, 2020
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Lors de la saison 2002-2003, un jeune Brésilien de 22 ans, fraîchement vainqueur de la Coupe du Monde, porte le PSG lors de la double confrontation face à l'adversaire phocéen (0-3 à l'aller, 3-0 au retour). Sous la houlette de Luis Fernandez, Ronaldinho réalise des performances techniques prodigieuses, dont lui seul a le secret.
De par ses arabesques et sa créativité, Gaùcho, malgré un passage finalement bref au PSG, aura marqué le Classico. Avec trois buts et des bonbons d'actions individuelles en tout genre, le futur Barcelonais méritait bien de figurer dans ce top 10. Hormis Neymar, le foot français n'a jamais compté dans ses rangs un joueur capable de montrer autant de joie et de délivrer autant de plaisir balle au pied. Do Brazil.
7. Basile Boli : Olympique de Marseille (1990-1994)
Ce mois de mai 1993 là, le défenseur olympien Basile Boli était sur un nuage. C'est d'abord lui qui offre au foot français sa première victoire en C1, le 26 mai, lors de la finale opposant l'OM à Milan (1-0). Trois jours plus tard, dans l'ultime match qui va décider du nom de champion de France, il délivre à nouveau les siens d'une tête gagnante.
Un but exceptionnel, considéré comme le plus beau de l'histoire du Classico. L'international français (45 sélections) est devenu en l'espace de trois jours une légende indétronable du Vélodrome. Et l'OM se cherche encore depuis une charnière centrale aussi charismatique que cet épique duo Desailly-Boli.
6. Raí : Paris Saint-Germain (1993-1998)
?13 janvier 1993 : RAÍ signe au PSG...le reste n'est que légende❤
— Histoire du #PSG (@Histoire_du_PSG) January 13, 2021
??Le brésilien arrivera dans la capitale pour la saison qui suivra.
?Les souvenirs du jour : https://t.co/B0w3IebQ0Y pic.twitter.com/6VeTUFpULD
Vainqueur de la Coupe du Monde avec le Brésil en 1994, Raí a été, à l'heure où la rivalité entre le PSG et l'OM était la plus exarcerbée, le leader technique du club de la capitale. Étincelant dans l'entrejeu, Captain Rai a su faire admirer sa classe naturelle et son intelligence de jeu durant les Classicos.
Aux côtés de Valdo, Weah ou Okocha, le milieu auriverde a été le capitaine de route d'une génération fabuleuse : le premier âge d'or de l'histoire du club, ponctué par un titre de C3 en 1996. Aujourd'hui, le PSG a Neymar. Mais hier, c'était Raí, le Prince du Parc. Et c'était presque aussi jouissif.
5. Edinson Cavani : Paris Saint-Germain (2013-2020)
Deuxième meilleur buteur de l'histoire du Classique avec sept réalisations en 13 matches, l'Uruguayen Edinson Cavani a su prendre à merveille le leadership d'un PSG orphelin de Zlatan Ibrahimovic en 2016. De son coup-franc merveilleux en 2017, c'est lui qui prive à la dernière seconde l'OM d'une première victoire depuis six ans face à son rival de toujours.
Décrié à l'origine pour son déficit technique, le combatif attaquant a su faire preuve de résilience à l'ombre de la Tour Eiffel. Il a fini, après 7 saisons passées au club, par devenir un mythe du Parc. Le meilleur buteur de l'histoire du PSG, et le porte-étendard d'une écurie en totale maîtrise lors de ses confrontations directes face à son rival olympien, au beau milieu des années 2010.
4. Didier Deschamps : Olympique de Marseille (1989-1994)
Seul footballeur de ce top 10 à avoir disputé le Classico en tant que joueur et en tant qu'entraîneur, Didier Deschamps demeure le capitaine de la grande équipe olympienne des années Tapie et de l'épopée gagnante en Ligue des Champions. Une période qui coïncide aussi avec les premières foudres d'une rivalité qui, au tournant de la décennie 90, ne cessait de prendre de l'ampleur.
Métronome dans l'entrejeu phocéen, Didier Deschamps est devenu depuis le plus gros palmarès du football français. Un monstre sacré sur la Canebière, qui a toujours su faire preuve de maturité dans les moments de sanguinité qui ont égayé le choc entre l'OM et le PSG. Deschamps parti en 1994, le navire phocéen a d'ailleurs commencé à sombrer.
3. Pedro Miguel Pauleta : Paris Saint-Germain (2003-2008)
? #5decennies5trophees
— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) September 29, 2020
Le trophée du plus beau but
? Pedro Miguel Pauleta ? Marseille 2⃣0⃣0⃣4⃣
? George Weah ? Bayern Munich 1⃣9⃣9⃣4⃣
? David Ginola ? Real Madrid 1⃣9⃣9⃣3⃣ pic.twitter.com/ewe9I7Zqt2
Quand on pense à la confrontation PSG-OM, on repense forcément à ce but d'anthologie inscrit par le Portugais Pauleta en 2004 (voir ci-dessus). Un lob inscrit dans un angle presque impossible, qui a laissé Fabien Barthez de marbre.
L'Aigle des Açores a été l'élément offensif majeur d'une équipe parisienne en perdition dans ses résultats dans les années 2000. Une période où Paris, englué dans le ventre mou du Championnat, a pourtant outrageusement dominé ses duels face à Marseille, alors toujours à la lutte pour les places en C1 (16 victoires, 4 nuls et 7 défaites sur la décennie). Telle est la magie du Classico. Tel est le talent de Pauleta (6 buts face dans les Classiques).
2. Jean Pierre Papin : Olympique de Marseille (1986-1992)
Le 28 novembre 1986, un prince du football tricolore est né. Lors de la fameuse "gifle" de l'OM face au PSG (4-0), le jeune Jean Pierre Papin, 21 ans et tout fraîchement appelé chez les Bleus, inscrit le dernier but de la démonstration olympienne, devant une équipe qui sera pourtant sacrée championne de France en fin de saison.
Durant près de huit saisons, l'avant centre phocéen se révèle être un joueur hors-norme, buteur spectaculaire dont les fameuses "papinades" ont révolutionné le poste de numéro 9. Parti chez le grand Milan AC en 92, Papin a raté de peu le sacre européen de l'OM. Mais demeurera à jamais comme un symbole du club olympien, et un élément déterminant des Classicos auxquels il a pris part (3 réalisations au total).
1. Zlatan Ibrahimovic
Le géant Suédois a marqué au fer rouge la domination parisienne sur l'Olympique de Marseille à partir des années 2010. En 10 apparitions face aux Phocéens, Zlatan Ibrahimovic s'est offert la bagatelle de...11 buts.
Bourreau fétiche de Steve Mandanda et des siens, l'actuel buteur de l'AC Milan s'est toujours fait, lors de son passage à Paris, un malin plaisir de punir le rival phocéen. Son doublé, une reprise de talonnade sur corner et un coup-franc surpuissant, inscrit en 2012 lors de son premier Classico, restera dans les annales de cette fabuleuse affiche que demeure le Classique français.
*À noter que dans ce classement ne figurent pas certaines légendes des deux clubs (Skoblar à l'OM, Susic au PSG...). Elles auraient sans doute, au vu de leur empreinte laissée en France, mérité d'y être. Mais il faut prendre en compte le contexte : avant la fin des années 80, le duel entre les deux équipes était considéré comme un match quasi-quelconque, où la rivalité était inexistante. Prime donc aux générations qui ont connu la ferveur tranchante du Classico !