TFC - RC Lens : Symboles du renouveau du foot français

Philippe Montanier embrassant la Coupe de France.
Philippe Montanier embrassant la Coupe de France. / FRANCK FIFE/GettyImages
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Ce n'est pas un secret, une équipe de football fonctionne mieux quand elle est bien gérée. Or, le Toulouse FC et le RC Lens en sont les parfaits exemples ! Ces deux clubs n'ont peut-être historiquement pas grand-chose en commun, et pourtant, leur destin est lié. Voici comment l'équipe de Philippe Montanier et celle de Franck Haise se sont incrustées parmi les fers de lance de la nouvelle génération de direction d'écuries.

Quoi de mieux que de parler du Toulouse FC après leur succès mémorable en finale de Coupe de France ? Grâce à leur victoire face au FC Nantes (5-1), les Violets s'offrent un premier gros titre majeur depuis 1957. Plus de 60 ans après, joueurs et entraîneurs se sont succédés, jusqu'à arriver à Philippe Montanier. Depuis, le TFC plaît, fonctionne bien, et attire le peuple de la Ville rose.

Le timing est idéal aussi pour le RC Lens. L'équipe de Franck Haise déroule en Ligue 1, et ce, depuis plusieurs campagnes désormais. La prochaine étape : une qualification historique en Ligue des champions qui viendrait récompenser un projet abouti. Comme le TFC, Lens est l'un des coups de cœur de la saison 2022/2023.

1. Un succès récent parti pour durer

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Franck Haise, le cerveau du RC Lens. / LOIC VENANCE/GettyImages

Qui aurait pu prédire que le RC Lens allait goûter à la Ligue des Champions, 3 ans seulement après leur retour en Ligue 1 ? En 2020, en pleine crise sanitaire, les Sang et Or sont deuxièmes de Ligue 2 et retrouvent donc l'élite du football français. Depuis, le club est sur la bonne direction, notamment grâce à son plus fidèle artisan : Franck Haise.

Actuellement sur le podium du championnat, le RC Lens est proche de la qualification en C1. Leur dernière fois dans la compétition, un match nul 3-3 face au Bayern Munich en 2003. 20 ans plus tard, les Lensois sont en mission, destinés à se stabiliser au sein du gratin de la Ligue 1.

À Toulouse, beaucoup de similitudes. Une descente en Ligue 2 en 2020, puis un échec face au FC Nantes lors des barrages, avant de remonter en 2022. Mais là où certaines équipes ne font que figuration dans l'élite, d'autres sont audacieuses. Le TFC a choisi le panache.

Au bout du compte, les Violets n'ont pas touché à leur style de jeu. Les Canaris ne peuvent que constater. Le Téfécé décroche la Coupe de France, 66 ans après leur dernier sacre dans la compétition. Mais ce n'est qu'un début. Les prémices d'un projet ambitieux qui ne fait que commencer.

2. Deux projets cohérents et novateurs

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Damien Comolli, cerveau du TFC. / LIONEL BONAVENTURE/GettyImages

Depuis son rachat par RedBird en 2020, le Toulouse FC a placé la data au centre de son projet sportif. À l'aide d'algorithmes et de statistiques avancées, le TFC jette son dévolu là où personne ne regarde. La preuve avec un effectif composé de 20 nationalités différentes ! Derrière cette organisation de l'effectif, Damien Comolli, grand adepte des idées novatrices.

Branco van den Boomen, auteur de 5 buts et 8 passes décisives en Ligue 1, est le fer de lance de l'équipe toulousaine. Recruté pour 350 000€, le Néerlandais est aujourd'hui l'un des meilleurs passeurs d'Europe. Lui qui avait d'ailleurs martyrisé la Ligue 2 avec 12 buts et 20 passes décisives.

Thijs Dallinga, arrivé à Toulouse l'été dernier en provenance de la deuxième division des Pays-Bas, réalise aussi une magnifique saison (18 buts TCC). Au bout du compte, la data ne se sera que très rarement trompé sur le profil des joueurs à faire venir dans la Ville rose. Sans cette façon atypique de recruter, le TFC n'aurait probablement pas pu soulever la Coupe de France.

Lens est également un modèle de réussite dans le recrutement. Encore plus pour le renouvellement. Si les pertes de Jonathan Clauss, Cheick Doucouré ou encore d'Ignatius Ganago semblaient impossibles à palier l'été dernier, les Sang et Or ont su remplacer leurs anciens cadres. Au final, les Lensois font déjà mieux que l'an passé, et ils peuvent remercier Loïs Openda, véritable révélation en Ligue 1 (17 buts et 3 passes décisives).

3. Un style de jeu offensif plaisant

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Les Violets, emballant jusqu'au bout. / SAMEER AL-DOUMY/GettyImages

Que ce soit Franck Haise ou Philippe Montanier, les deux entraîneurs français sont sur la même longueur d'onde. Le football proposé sur le rectangle vert doit être agréable, à regarder comme à jouer. À ce sujet, le TFC possède la 9ème meilleure attaque de Ligue 1, pas mal pour un promu qui a aligné face au FC Nantes un XI estimé à 9 millions d'euros.

En Ligue 2, les Toulousains étaient devenu la meilleure attaque de l'histoire du championnat sur une saison, avec 77 buts en 38 journées. En 2023, le TFC réitère avec 52 buts inscrits en 22 rencontres (TCC). Un jeu porté vers la surface de réparation adverse qui permet aussi de cacher une défense plus friable.

Dans le Nord, le ballon se joue aussi et surtout au sol. Franck Haise est l'un des tacticiens les plus respectés en Ligue 1 de par sa philosophie de jeu, qui n'est plus à prouver. Le RC Lens possède un des football les mieux huilés de l'Hexagone, grâce notamment à des joueurs comme Seko Fofana ou encore Adrien Thomasson.

L'Ivoirien fait justement parti de ces hommes qui connaissent un immense succès depuis leur arrivée à Lens. Passé par l'Udinese, Seko Fofana exploite tout son potentiel sous les ordres de Franck Haise, qui lui offre la possibilité d'être libre sur le terrain. En pointe, le Belge Loïs Openda explose les compteurs en étant le 5ème meilleur buteur de Ligue 1. De quoi faire lever les foules du Stade Bollaert.

4. Une ferveur exceptionnelle

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Le Stade Bollaert-Delelis, terre de passionnés. / SAMEER AL-DOUMY/GettyImages

Grâce à un projet sportif cohérent, un entraîneur proche de ses supporters et des joueurs qui mouillent le maillot, le Stade Bollaert-Delelis fait guise de volcan, souvent en éruption. La ferveur nordiste est sans aucun doute cruciale dans les performances lensoises.

Jusqu'à présent, le RC Lens n'a perdu qu'une seule rencontre à domicile, c'était face à l'OGC Nice le 1er février dernier (0-1). Le Stade Bollaert est une véritable forteresse qui intimide les équipes adverses. Le Paris Saint-Germain, l'Olympique Lyonnais ou plus récemment l'AS Monaco en ont fait les frais.

Le public, le TFC l'a retrouvé. Car non, Toulouse n'est pas qu'une ville de rugby. Si le Stade Toulousain a longtemps éclipsé les Violets, ces derniers sont plus nombreux que jamais depuis deux saisons maintenant. Que ce soit face à l'Olympique de Marseille ou justement face au RC Lens, le Stadium affiche complet.

Pour rejoindre Saint-Denis et le Stade de France, le Toulouse FC a pu compter sur des dizaines de milliers de supporters venus encourager les leurs. Jamais, les Toulousains n'avaient semblé aussi proche de l'équipe de Philippe Montanier. Ce qui explique non seulement les bonnes prestations du club, mais aussi la fidélité des abonnés qui répondent présent chaque week-end, voire même en semaine comme face à Rodez en Coupe de France dans un stade bondé. Un vrai facteur de réussite, un de plus.

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