Suisse - Espagne (1-1, 1-3 aux t.a.b) : Les 6 leçons à retenir de la qualification à bout du suspense de la Roja
Par Adrien Barbet
Après une nouvelle prolongation, l'Espagne se qualifie difficilement (1-1, 1-3 T.A.B) en demi-finale de l'Euro et affrontera l'Italie ou la Belgique à Wembley.
1. L'Espagne au forceps
Que ce fût dur pour l'Espagne ! Après avoir gagné face à la Croatie en prolongation, la Roja a dû attendre la séance de penalties contre la Suisse (victoire 1-3 de l'Espagne, NDLR) pour se qualifier en demi-finale de cet Euro.
Avec 240 minutes en deux matches, la prochaine rencontre contre l'Italie ou la Belgique sera certainement très délicate à manœuvrer. Les Espagnols devront être plus réalistes devant le but s'ils souhaitent atteindre la finale le 11 juillet.
2. La Suisse sort avec les honneurs
Cette équipe a un caractère admirable. Après avoir réussi à contenir l'Espagne pour le match nul 1-1 et sa pression insoutenable pendant 120 minutes, les hommes de Vladimir Petković, à dix depuis la 77ème minute après l'exclusion de Freuler, ont atteint les tirs au but.
Malheureusement, les tireurs n'ont pas eu la même réussite que face à la France et se sont heurté à un Unai Simon impérial. La Nati peut se targuer d'avoir réalisé un grand match et peut être fier de son tournoi.
3. Encore un but contre son camp
Décidément, cet Euro est celui des buts contre son camp. Dès la 8ème minute, à la suite d'un corner dégagé par la défense suisse, Jordi Alba arme une reprise sèche qui vient tromper Yann Sommer après avoir été déviée par Denis Zakaria.
Il s'agit du dixième but inscrit contre son camp depuis le début de la compétition. C'est plus que sur l'ensemble des éditions précédentes, de 1960 à 2016 avec 9 réalisations. Une maladresse visiblement historique dans l'histoire du football.
4. Unai Simon en mode patron
Si les attaquants ont eu du mal à se montrer durant cette rencontre, les deux gardiens du soir ont été exemplaires. Notamment pendant la séance de tir au but où le portier espagnol Unai Simon a réussi à stopper deux tentatives suisses et à déconcentrer le jeune Vargas qui a envoyé son tir en tribune.
Si l'Espagne se qualifie, c'est en grande partie grâce à son gardien qui s'est transcendé lors de cette séance de tirs au but.
5. L'absence de Xhaka se fait ressentir
Suspendu pour ce quart de finale après avoir été averti lors de la victoire face à la France, Granit Xhaka a beaucoup manqué au cœur du jeu de La Nati. Pièce maîtresse du jeu suisse depuis le début du tournoi, son impact et sa qualité de relance ont laissé orphelin le milieu de terrain de la Suisse face à la domination espagnole.
Son remplaçant, Denis Zakaria ne bénéficie pas de la même qualité technique et sera victime de la comparaison après son but contre son camp (8e). Avec le joueur d'Arsenal, cette rencontre aurait été totalement différente.
6. La défense espagnole pas si souveraine que ça
Il y a quelques jours, le sélectionneur de la Roja, Luis Enrique déclarait "Nous sommes l’une des meilleures équipes du championnat d’Europe sur le plan défensif.", avait confié le technicien espagnol. Ce match nous a montré que la vérité est toujours celle du terrain.
Peu mis en danger pas les Suisses pendant plus d'une heure, l'Espagne s'est sabordé toute seule avec une incompréhension entre les deux défenseurs centraux. Aymeric Laporte et Pau Torres ont permis à La Nati et à Shaqiri d'égaliser à la 68e pour relancer totalement la rencontre, avant de craquer lors de la séance de tirs au but.
Une fin cruelle pour cette équipe suisse courageuse et pleine de détermination.