Sexisme, harcèlement, tensions... une enquête révèle le climat délétère au sein de la FFF

Une enquête du New York Times, publiée ce mercredi, dénonce une "une culture d'entreprise toxique" au sein de la Fédération Française Football. Le quotidien l'Équipe avait déjà fait part d'un climat "délétère" au sein de la Fédération.

Alors que l'Équipe de France brille sur le terrain, notamment ce mercredi face à la Croatie, des tensions existent au sein de la Fédération Française de Football.

Le journal américain New York Times a rendu public, ce mercredi après-midi, une enquête visant l'instance. Avec Romain Molina, journaliste indépendant français, ils ont rendu compte d'un climat tendu, et des conditions de travail pas toujours évidentes, notamment pour les femmes.

Noël Le Graët avait envoyé un mail au journal américain pour éclaircir la situation : "Depuis plusieurs mois désormais, j'ai été informé de cas de dysfonctionnement et de relations de travail tendues au sein de l'équipe dirigeante. Je ne veux pas que cette situation persiste. Cela nuit à notre organisation et aux conditions de travail entre nous tous" , avait écrit le président de la FFF.

"Harcèlement moral et stress sont quotidiens"

Le journal américain écrit par ailleurs que "au moins une demi-douzaine d'employés et ex-employés de la fédération décrivent un environnement de travail dans lequel le langage inapproprié, le harcèlement moral et le stress sont quotidiens." Autre accusation : "L'abus d'alcool lors de réunions a conduit à des comportements déplacés, notamment lorsqu'un homme est entré dans la chambre d'une de ses collègues sans y être invité".

Pour régler certains de ces problèmes, le NYT prouve aussi que Noël Le Graët a fait appel à un expert extérieur pour remettre de l'ordre dans l'instance.

La fédération a désormais banni la consommation d'alcool dans le cadre du travail et a mis en place une formation "anti-harcèlement" obligatoire pour ses employés début 2020. Les élections de mars 2021 s'annoncent mouvementée du côté de la FFF.