Saint-Étienne : Les 4 raisons de la tourmente

Claude Puel et Saint-Etienne n'y arrivent pas cette saison en Ligue 1.
Claude Puel et Saint-Etienne n'y arrivent pas cette saison en Ligue 1. / PHILIPPE DESMAZES/Getty Images
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Encore une fois muets face à Angers ce vendredi en championnat, les Verts ont du mal à inverser la tendance et venir à bout de cette triste période. Un match nul, sans but, symptomatique de la crise qui les touche depuis le 17 septembre, date de leur dernière victoire en Ligue 1 (victoire 0-2 à Marseille). Retour sur les raisons de cette traversée du désert de Saint-Étienne. 


Voilà maintenant onze matchs que Saint-Étienne n’a pas gagné en Ligue 1. Une série dramatique pour les hommes de Claude Puel qui ont même dû essuyer sept défaites de rangs avant d’arracher un nul contre Lille pour le compte de la douzième journée.  

1. Un effectif trop jeune ?

Avec 24,7 ans de moyenne d’âge, Saint-Étienne possède le sixième effectif le plus jeune de Ligue 1. Une inexpérience qui s’explique par la politique du club. Une vision qui mène à s’appuyer sur une jeune génération dorée, vainqueur de la Gambardella 2019 pour la quatrième fois de l’histoire du club. Claude Puel fait-il jouer ses jeunes plus que de raison ? Le principal intéressé s’agace : 

"Personne n’est écarté, il n’y a pas de jeunes ou moins jeunes. Contre Lille j’ai vu un groupe et une équipe avec des jeunes et des plus expérimentés au diapason, qui ont fait un très bon match. Arrêtons de focaliser ! Je compte sur tout le monde."

2. Un héritage lourd à porter

Guislain Printant sur le banc de Saint-Étienne.
Guislain Printant sur le banc de Saint-Étienne. / PHILIPPE DESMAZES/Getty Images

Arrivé à la tête des Verts en octobre 2019, Claude Puel pourrait bien payer (encore) les pots cassés de l’ancienne politique sportive. Lorsque la direction enregistrait les venues de Khazri, Boudebouz, Aït Benasser, Aholou… Des transferts coûteux, et qui ont fait exploser la masse salariale du club. Pour quels résultats ? Aujourd’hui peu de ces arrivées peuvent être considérées comme des réussites.   

Claude Puel pourrait bien encore subir ces erreurs du passé. Si le projet a changé et se tourne maintenant vers les jeunes, certains joueurs expérimentés et avec de gros salaires sont encore là. Peut-être faut-il se montrer encore patient avec Claude Puel avant de le voir réussir avec ses jeunes.

3. Une attaque défaillante ?

Les joueurs stéphanois lors du match nul (1-1) arraché face à Lille.
Les joueurs stéphanois lors du match nul (1-1) arraché face à Lille. / Catherine Steenkeste/Getty Images

S’il y a bien un secteur qui fait défaut aux Verts, c’est l’attaque. Sainté est la troisième pire attaque de Ligue 1 cette saison, et ce, en comptant un match de plus ! Des problèmes d’efficacités ? Pas si l’on en croit le nombre d’expected goals.  

Selon le classement, le souci se poserait davantage sur le plan de la créativité. Seulement 12 buts inscrits depuis le début de la saison. Ce montant ne devrait pas être beaucoup plus haut (+0,72). Ce qui fait de Saint-Étienne la 18e équipe en termes de buts "mérités". N’en déplaise aux nostalgiques de Robert Berić, le problème de Saint-Étienne c’est la création d’occasions. 

4. Des cadres absents au début de saison

Ryad Boudebouz pour son retour face à Brest.
Ryad Boudebouz pour son retour face à Brest. / DAMIEN MEYER/Getty Images

Si le début de saison peut être considéré comme bon à "jeter à la poubelle", les Verts ne perdent plus depuis trois matchs. Des matchs nuls obtenus face à Lille, Dijon et Angers qui coïncident avec le retour de quelques cadres qui avaient manqué le début de saison avec les Verts.  

Miguel Trauco, le latéral gauche péruvien, a vu son début de saison se ponctuer entre blessures et longs voyages avec sa sélection. Arnaud Nordin et Mathieu Debuchy semblent retrouver un peu de rythme après avoir connu des blessures les éloignant des terrains jusqu’au 21 novembre dernier.

Enfin, le retour de Ryad Boudebouz coïncide également avec l’arrêt de cette série de défaites. Lui qui était mis au placard par son entraîneur semble faire son retour dans l’effectif. À raison ? Sa première mi-temps face à Angers en témoigne. Le Fennec pourrait bien être le symbole d’une éclaircie stéphanoise.