Qu'est-ce qui ne va pas, Dayot Upamecano ?

Dayot Upamecano  affiche un double visage troublant.
Dayot Upamecano affiche un double visage troublant. / Alexander Hassenstein/GettyImages
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En dérive lors de la sensationnelle élimination du Bayern Munich en Coupe d'Allemagne (5-0), Dayot Upamecano traverse une période difficile. Depuis son arrivée en Bavière, le défenseur international français enchaîne les rencontres en demi-teinte. Pourtant, l'ancien pensionnaire du RB Leipzig y a retrouvé Julian Nagelsmann, le coach qui l'a lancé sur la scène européenne.

Malgré "le pire match jamais vu" d'un élément défensif pour Bild, la majorité des supporters garde espoir en ses capacités. Nous sommes allés à la rencontre de l'un des gérants de la page FC Bayern Munich - France. Le dénommé Julien nous confie ses impressions sur le double visage du roc tricolore depuis ce début de saison.


"Un bilan positif"

Pour des mordus du Bayern, le faux pas contre le Borussia Mönchengladbach (5-0) a fait mal. Une humiliation retentissante avec une équipe quasi type. Le représentant assumé de cette débâcle se nomme Dayot Upamecano. Cinq buts encaissés et autant d'erreurs grossières pour lui. Au sortir de la rencontre piteuse du Champion d'Allemagne, Julien nous confie son goût amer après une élimination douloureuse.

"Le match a été catastrophique. C'est une honte envers les nombreux supporters qui avaient fait le déplacement. Cela aura quelques conséquences forcément mais pas énormément. Personne n'a reconnu le Bayern. Pavard et Upamecano étaient de loin les plus catastrophiques ce soir-là.", souligne le gérant du populaire compte de supporters.

Pour autant, il se montre plutôt enjoué sur l'avenir du géant bavarois. Pas encore d'inquiétude sur le niveau de jeu affiché par le protégé de Nagelsmann. "Ces débuts ne sont pas si compliqués qu'on le pense. Il arrive dans une équipe avec dix autres joueurs qui se savent très bien jouer ensemble. La grande majorité des joueurs qui change de clubs passe par là. Il a eu une adaptation plus facile avec les Français et le coach qu'il connait. On peut dresser un bilan très positif, malgré sa triste performance en Coupe ", harangue Julien.

Un style à la Boateng ?

Preuve de l'accueil chaleureux des fans à son égard, une comparaison avec Jérome Boateng semble apparaître. De nombreuses caractéristiques rappellent l'enfant-prodige parti libre cet été. "Il a été recruté pour le remplacer. La plus grosse ressemblance est dans la relance. Il prend des initiatives et est très imposant comme l'Allemand. Parfois, ses sorties de balles accompagnent les attaques balle au pied. Bien sûr, encore pleins de progrès à faire pour arriver à son niveau", remarque-t-il.

Comme le nouveau joueur de l'Olympique Lyonnais, Upamecano affiche aussi des zones d'ombres. "Le plus gros problème est psychologique. Il manque de caractère à certains moments. Il n'a pas encore tout à fait le cuir dur. Il a réalisé un match référence contre le Barça puis s'effondre contre Francfort, encore des bons matchs puis s'effondre à Gladbach. Dayot doit travailler sur lui-même. A côté de caractériels comme Kimmich ou Müller, c'est flagrant", précise le suiveur assidu du FCB.

Un manque émotionnel qui perturbe même ses coéquipiers. A 23 ans, l'ex-star du RB Leipzig affiche des failles mentales mais des assurances sportives. Au point que Julien nous délivre une belle prémonition. "Il pourrait passer un cap pour être parmi les cinq voire les trois meilleurs défenseurs européens à l'image de Boateng Hummels ou Ramos sur la dernière décennie. Il doit marquer les dix prochaines années sous les couleurs du Bayern", lance notre intervenant, toujours aussi convaincu du potentiel du natif d'Evreux.


Encore contre le Benfica Lisbonne (5-2), Upamecano passe proche de l'expulsion sans commettre d'erreurs manifestes sur les buts. Toujours le même double tranchant. Mais le FC Bayern Munich - France le rappelle : "L'équipe peut être améliorée en défense, mais avec Julian Nagelsmann, c'est déjà soixante buts marqués au mois d'octobre...". Espérons une renaissance de l'axe central munichois en passant par le jeune Dayot.