OM : Le bel hommage de Franz Beckenbauer pour Tapie

Beckenbauer a lui aussi rendu hommage à Tapie
Beckenbauer a lui aussi rendu hommage à Tapie / INA FASSBENDER/Getty Images
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L'ancien président du Bayern Munich et légende du football allemand y est lui aussi allé de son hommage au "Boss".


Après le décès de Bernard Tapie, ce dimanche peu avant 9 heures du matin, les hommages se sont multipliés dans le monde du football.

Le "Boss" a reçu les éloges des plus grandes personnalités du monde du ballon rond et d'autres encore.

Beckenbauer : "Je suis heureux d'avoir travaillé avec un personnage aussi fascinant"

Et notamment de son ancien entraîneur à l'Olympique de Marseille, Franz Beckenbauer, véritable légende du football allemand. Dans un entretien relayé par L'Equipe, der Kaiser s'est confié sur ses souvenirs de Bernard Tapie.

"Bernard Tapie m'aura toujours impressionné par sa forte personnalité. Il a constamment cru en tout ce qu'il a entrepris. Me concernant, au moment de me convaincre de devenir le nouvel entraîneur de l'OM, il a su se montrer persévérant jusqu'à ce que je craque, car je n'étais pas très motivé au départ. Mais au final, je n'ai pas pu résister à son côté charismatique. C'était franchement impossible. En fin de compte, avec son caractère et sa force de persuasion, il m'a fait les yeux doux en réussissant à me séduire. [...] En décembre 1990, je lui ai demandé d'accepter ma démission, mais il a fini là encore par me persuader de continuer jusqu'à la fin de la saison. Non plus comme entraîneur, mais en tant que directeur technique."

Beckenbauer se souvient également d'une relation particulière avec un président pour lequel il avait beaucoup de respect.

"Humainement, cette aventure aura été particulièrement enrichissante. Même si sur le coup, cela me perturbait qu'il se mêle trop du domaine sportif et qu'il soit constamment inséré dans la vie professionnelle du groupe, quasiment au quotidien, ce qui n'était pas son job, je l'ai compris avec un certain recul, sachant qu'il aimait son club par-dessus tout et qu'il s'est donné les moyens d'aller au bout de ses ambitions. Il voulait toujours avoir le dernier mot. Juste avant le coup d'envoi des matches, il changeait subitement la tactique sans me laisser le choix. Il avait le droit, car en France, le président joue un rôle plus important qu'en Allemagne et il peut tout se permettre. C'était lui le patron, quasiment le propriétaire de l'équipe. Je suis heureux d'avoir travaillé avec un personnage aussi fascinant et déroutant"