OL - PSG : L'ambition d'Eva Gaetino et Jackie Groenen avant la demi-finale de l'UEFA Ligue des champions féminine

Alors que le Paris Saint-Germain a validé son billet pour le dernier carré de la Ligue des Champions masculine, le PSG féminin se prépare pour sa demi-finale de l'UEFA Ligue des Champions féminine. Ce samedi, le club de la capitale se déplace sur la pelouse de l'OL féminin à l'occasion du match aller de cette confrontation de titans (19h00).

Proches du succès en D1 Arkema il y a quelques semaines (1-1), les Parisiennes abordent ce choc avec ambition et sérénité. 90min a pu s'entretenir avec Eva Gaetino et Jackie Groenen, deux des joueuses majeures de la belle série des Rouge et Bleu.

Jackie Groenen

90min - Jackie, tu as une histoire singulière avec le judo et le football. Dans quelle mesure ce parcours t'aide-t-il avant de disputer des matchs aussi importants en Ligue des Champions ?

Jackie Groenen - Oh, je pense que cela m'aide beaucoup sur le terrain, mais aussi en dehors. Je ne suis pas la personne la plus forte que l'on puisse voir, donc je ne passe pas autant de temps à la salle de sport que toutes les filles, mais je sais comment positionner mon corps dans le jeu et je pense que j'ai appris cela en pratiquant le judo.

Je pense que le judo est quelque chose qui m'apporte beaucoup sur le terrain et en dehors. Je suis toujours nerveuse mais je pense que le fait d'évoluer au sein d'une équipe est très différent de la nervosité que l'on ressent lorsqu'on doit tout faire tout seul.

90min - Tu as joué pour certains des clubs les plus importants du football féminin. Quel est le meilleur conseil que tu donnerais aux plus jeunes joueuses du vestiaire avant d'affronter Lyon dans un match aussi important ?

J.G - Je pense honnêtement qu'à ce stade de la compétition, on doit simplement profiter. Je pense que l'on joue mieux quand on ne pense pas aux erreurs que l'on peut commettre, que l'on joue mieux quand on prend du plaisir et que l'on apprécie la ferveur du stade. Je pense que, surtout quand on est jeune, on se met beaucoup de pression qui n'a pas lieu d'être parce que c'est aux filles plus âgées d'encaisser la pression, selon moi. Et je pense qu'elles en sont bien conscientes, que nous sommes fortes et que nous gérons très bien la situation.

90min - Dans quelle mesure les supporters et la présence des ultras peut-elle aider les jeunes joueuses à jouer dans ce genre gros matchs ?

J.G - C'est incroyable. Parfois, je me rappelle qu'il y a dix ans, je jouais devant 200 personnes et que la moitié d'entre elles étaient des membres de ma famille. Je pense que dans dix ans, elles ne seront pas satisfaites de jouer devant seulement 20 000 personnes. Je suis tellement excitée en voyant le développement et la croissance de ce sport, et d'y contribuer en jouant un petit rôle, c'est incroyable.

90min - Quels changements Jocelyn Prêcheur a-t-il opéré au début de la saison ? Penses-tu que vous pourrez atteindre de nouveaux sommets grâce à lui au PSG ?

J.G - Oui, je pense qu'il fait du très bon boulot. C'est le genre d'entraîneur qui tire le meilleur de chaque joueuse, il accorde beaucoup d'attention à chacune et il se concentre vraiment sur l'individu, autant que sur le groupe, ce qui est bien, je pense, si vous avez la capacité de le faire en tant que manager.

Il fait en sorte que tout le monde joue un peu mieux, tout le monde veut travailler très dur pour lui et il a une très bonne façon de vous dire ce que vous avez fait de mal sans vous donner l'impression que vous l'avez fait de mal. Il fait ça très bien et il parvient à tirer tellement des jeunes joueuses, il fait en sorte que tout le monde s'implique dans l'équipe et oui, j'aime vraiment jouer pour lui.

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Eva Gaetino

90min - Eva, lors du dernier match de l'UEFA Ligue des Champions féminine, tu as inscrit ton premier but en C1, qui est aussi ton premier but avec le PSG. Pourrais-tu raconter les émotions que tu as ressenti après ce but ?

Eva Gaetino - Oui, c'était une expérience incroyable. Je ne voulais pas me porter la poisse et je ne voulais le dire à personne le jour du but, mais je me suis réveillée ce jour-là en sentant que j'allais délivrer une passe décisive ou inscrire un but. Je ne peux pas expliquer comment ni pourquoi, je n'en ai vraiment aucune idée, mais je me suis dit quelque chose de bien allait se passer ce jour-là pour moi.

Et quand ça s'est passé, j'étais tellement heureuse simplement parce que je pense que cette équipe m'a accueillie, m'a fait une place et m'a rendue tellement meilleure, même en étant ici que depuis quelques mois, et d'être capable de les aider d'une certaine façon... Et cela m'a permis de leur montrer que je suis prête à faire tout ce qu'il faut pour les aider. Je pense que c'était juste une façon d'aider le club d'aider l'équipe à aller vers l'avant.

90min - Tu affrontes de nouveau l'OL. Avais-tu connaissance de cette rivalité avant de rejoindre le club ?

E.G - Oui, j'en avais entendu parler. C'est une rivalité historique et je savais que PSG et Lyon étaient des grands clubs en France. Donc oui j'en avais entendu parler et Lyon est une bonne équipe. Elles sont expérimentées, elles sont compétitives, elles sont très solides. Donc j'ai vraiment hâte d'avoir l'opportunité de jouer contre elles parce que j'ai le sentiment que le but qu'elles ont inscrit lors du dernier match (1-1), on aurait pu jouer ce match un millier de fois et il ne serait probablement rentré qu'une seule fois. Donc j'ai hâte de les rejouer.

90min - Y a-t-il quelque chose dont tu as peur avant ce match ? Vous êtes le genre de joueuses qui élève son niveau lors des grandes occasions, y a-t-il malgré tout quelque chose que tu crains ?

E.G - Je pense que ce serait naïf de ma part de dire que je n'ai pas peur. Je pense que l'OL doit être pris incroyablement sérieusement et je veux regarder autant de séquences vidéo que je peux avant le match pour comprendre toutes les tendances dans leur jeu, pour me préparer du mieux que je peux. Elles sont très organisées, elles vont être difficiles à bouger, elles vont être très fortes offensivement et je veux voir toutes les choses qui doivent être prises en compte.

Je n'ai pas nécessairement peur, mais il y a certaines choses dont il faudra être hyper conscientes. Et juste le fait d'être capable de reconnaître les tendances dans leur jeu et connaître leurs faiblesses pour mettre notre jeu en place et pouvoir capitaliser sur cela, je pense que ça va vraiment nous aider. Je ne veux pas dire que j'ai peur, mais je suis consciente de leurs forces.

90min - Quelle est la joueuse que tu as le plus hâte d'affronter lors de ces deux matchs ?

E.G - J'ai vraiment hâte de jouer contre Lindsey (Horan, ndlr) simplement parce que je pense que c'est une joueuse de football incroyable. C'est aussi une personne incroyable. Elle apporte beaucoup au jeu sur les deux côtés, elle est très dynamique offensivement, très créative et c'est aussi une très bonne défenseuse. Donc avoir à lui faire face plus haut sur le terrain c'est excitant pour moi parce que je m'inspire énormément d'elle.

Formé au Stade Lavallois et passé par l'Olympique Lyonnais, Oumar Solet a rejoint, en 2020, l'ambitieux Red Bull Salzbourg. Pilier de la défense du champion d'Autriche, il s'est confié en exclusivité pour 90min. Il évoque son parcours, ses rêves de grand club, de football international et l'Euro 2024, où l'équipe de France croisera le fer avec son pays d'adoption, l'Autriche.

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