Non, Fenerbahce n'a pas demandé à ses supporters de financer le salaire de Mesut Özil

Un SMS pour 20 livres turques, ou alors un montant libre directement sur le site du club, et vous financez l'arrivée d'Özil !
Un SMS pour 20 livres turques, ou alors un montant libre directement sur le site du club, et vous financez l'arrivée d'Özil ! / James Williamson - AMA/Getty Images
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De nombreux médias ont relayé une campagne de financement participatif du côté de Fenerbahce pour payer, en partie le salaire de l'ex-joueur d'Arsenal. Ce qui n'est pas tout à fait la vérité...


En France, vous pouvez faire des dons par SMS pour financer la recherche pendant Téléthon. En Turquie, vous pouvez faire pareil pour financer le salaire de Mesut Özil. C'est en tout cas ce que plusieurs médias majeurs, français, anglais et autres, ont voulu relayer ce dimanche. Sauf que les propos du président de Fenerbahce, Ali Koc, ont été un peu déformés...

""Nous avons besoin de nos fans. Merci de nous soutenir financièrement. Notre avenir en dépend. Le jour de la signature de Mesut Özil, je vous demanderai de battre des records avec la campagne de SMS. Il en faudra 300.000, 500.000 peut-être, et même un million.""

Ali Koc

Voilà ce qui a été dit, et repris tel quel par leDaily Mail. ou encore les sites français beiN Sports, Orange et autre... Sauf que la campagne de SMS en question n'est pas destiné directement à payer le salaire du meneur de jeu turc. Ce financement participatif par message est en effet actif au Fenerbahce depuis près de deux ans déjà.

Il sert à soutenir le club d'une manière globale. C'est une source de revenus au même titre que la billeterie ou l'achat de produits dérivés. Outre le SMS, il est d'ailleurs possible de donner une somme libre sur le site officiel du Fenerbahce. Un moyen de récolter de l'argent, devenu majeur pour le club d'Istanbul, entre crise du coronavirus et situation financière globale très, très délicate.

"MESUTOL", au 1907

Le club d'istanbul présente en effet une dette de près de 500 millions d'euros. Un gouffre à l'image de la situation du football turc. Tous les clubs de Süperlig, ou presque, sont dans le rouge, pour un déficit global de 2,5 milliards de dollars selon Turgul Askar, spécialiste de l'économie du football turc, interrogé par l'AFP.

Alors, oui, pour faire croitre les dons via la campagne de SMS, le Fenerbahce relance fréquemment la communication en se basant sur l'actualité du club.

Ce samedi, un nouveau SMS a par exemple été mis en place. Il faut envoyer "MESUTOL" au 1907, date de création du club. Mais en rien les vingt livres turques données via ce message vont directement sur le compte bancaire d'Özil !