Nîmes : Comment le club peut se relever ? 

Renaud Ripart et ses coéquipiers vont devoir cravacher pour espérer se maintenir en Ligue 1.
Renaud Ripart et ses coéquipiers vont devoir cravacher pour espérer se maintenir en Ligue 1. / PHILIPPE DESMAZES/Getty Images
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À l’heure où le Nîmes Olympique ne compte que quatre points lors de ses dix derniers matchs de Ligue 1, le maintien des Gardois semble plus compromis que jamais. Après leur match nul à Saint-Étienne (2-2), ce dimanche, les hommes de Jerôme Arpinon vont devoir cravacher pour se mettre à l’abri. Comment peuvent-ils s’en sortir ? Réponse avec le suiveur du club nîmois, Fleck Scout. 


Douze points en 16 matchs. Voilà un bilan qui pourrait être un motif de mise en garde pour n’importe quel entraîneur de Ligue 1. À Nîmes, Jérôme Arpinon n’a toujours pas l’air menacé par un remerciement.

Son président, Rani Assaf, soutient son technicien. Il faut dire que le coach gardois a été nommé à la tête de l’équipe première en juin dernier et son contrat court jusqu’en 2023. Rani Assaf est donc bien conscient du coût financier qu’engendrerait une telle décision. 

Des blessures qui changent la donnent ? 

C’est le leitmotiv des sorties médiatiques de l’entraîneur nîmois. Les Crocos ne sont pas épargnés par les blessures. Même si ce discours peut parfois donner l’impression de se chercher des excuses. C’est un fait. Le Nîmes Olympique a vu son effectif être ravagé par les pépins physiques. 

Difficile pourtant d’en établir la cause. Même si la préparation tronquée par la Covid-19 et le rythme plus intense que d‘habitude peuvent être pointés du doigt. 

"Il nous manque Briançon, Landre, Martinez et Meling", énumère Fleck, suiveur assidu du club nîmois. Ils devraient revenir en janvier, on l’espère." Autant d’absents qui pénalisent la solidité défensive de l’équipe. Au point où les Nîmois ont encaissé 31 buts en 13 journées. Ce qui fait des Crocos la pire défense de Ligue 1. 

Une stabilité à trouver

4-2-3-1, 4-3-3, 3-4-3… Jerôme Arpinon peine visiblement à trouver la bonne formule sur le terrain. Une instabilité tactique qui est peut-être responsable du retard accumulé par ses joueurs pour assimiler un système de jeu. 

Jerome Arpinon doit encore trouver la recette pour assurer le maintien aux siens.
Jerome Arpinon doit encore trouver la recette pour assurer le maintien aux siens. / PASCAL GUYOT/Getty Images

En plus des schémas de jeu, Arpinon a également multiplié les changements de joueurs pour animer ses compositions. Nombreux sont les joueurs gardois à avoir occupé un rôle de titulaire avant de regagner une place sur le banc. Là encore, l’instabilité aurait peut-être raison des résultats nîmois. 

Retrouver un état d’esprit 

"Nous avons eu les ressources pour égaliser peu de temps après avoir pris un but sur phase arrêtée. Cela démontre que, psychologiquement, j'ai des joueurs qui ne sont pas abattus. Nous avons affiché de belles valeurs."

En revenant au score rapidement en début de match, les Crocos ont fait preuve de caractère. Pas assez pour tenir le résultat après le penalty transformé par Ripart (56e), mais ils ont réussi à se montrer assez efficaces pour marquer à deux reprises (une première depuis la défaite contre Rennes le 13 septembre dernier). 

"On est habitués à galérer, il y a des valeurs, il y a des joueurs qui sont Nîmois, qui connaissent les valeurs du club et qui vont tout donner comme contre Saint-Étienne dimanche. Tout n’était pas parfait, mais il y avait des intentions."  De plus, Fleck ajoute que le retour du public dans le stade des Costières devrait avoir son rôle à jouer.

Pas impossible au vu des différences de résultats à domicile par rapport aux saisons passées : Cette saison, Nîmes et la pire équipe à domicile, là où elle obtenait 20 de ses 27 points lors du précédent exercice. 

Les Nîmois face à eux-mêmes ? 

À l’heure où aucun changement d’entraîneur ne se profile à l’horizon, s’ajoute l’absence de renforts au prochain mercato. Même si rien n’est officiel, il est facilement imaginable que la prochaine période de transferts soit bien calme dans le Gard aux vues des récentes déclarations sur les finances du club.

Selon L’Équipe, le paiement du salaire des joueurs pourrait être remis en cause à partir du mois de mars prochain. Une situation qui découle de la cessation de versements liés aux droits TV. Un revenu dont dépendaient à plus de 70% les finances nîmoises en 2018-2019. 

Les Nîmois ne pourront donc compter que sur eux-mêmes pour se relever et obtenir le maintien. Un objectif qui ne semble pas impossible quand on sait que certains des cadres pourront retrouver leur place sur le terrain et que le Nîmes Olympique n’est distancé que de deux points par Reims (première équipe non relégable). Le match face à Dijon devrait nous éclairer un peu plus sur l'issue de la saison gardoise.