Naples - Inter Milan (1-1) : Les 5 leçons à retenir de la qualification de Naples

Francesco Pecoraro/Getty Images
facebooktwitterreddit

En position favorable après sa victoire à l'aller sur la pelouse de l'Inter Milan (0-1), Naples a validé son ticket pour la finale de la coupe en obtenant le nul sur sa pelouse (1-1). Non sans mal. Les hommes de Gennaro Gattuso rencontreront la Juventus en final le 17 juin.


Le foot reprend ses droits, mais le combat n'est pas fini. Durement touché par la crise sanitaire, l'Italie n'oublie pas. Autour du rond central, joueurs et personnel soignant de la ville de Naples ont respecté symboliquement une minute de silence en hommage à toutes les victimes. Poignant.

Le paradoxe du huis clos

Francesco Pecoraro/Getty Images

Une fois passée une introduction forte en émotion, le sport a repris ses droits. Mais dans un stade vide, cela n'a évidemment pas la même saveur. Autant pour les joueurs que pour nous. Pas de chants, pas de tribunes qui s'embrasent, pas de communion avec le public, bref, rien de très enthousiasmant.

Pour autant, ce football si particulier peut s'apprécier. L'absence des bruits traditionnels du public permet d'entendre les joueurs et les entraineurs. Une manière de se sentir plus proche des protagonistes et d'être encore plus concentré sur le jeu. En espérant quand même retrouver le plus vite possible des stades en fusion.

Du rythme et un match débridé

Contrairement à la rencontre de vendredi entre la Juventus et l'AC Milan, on a eu le droit à un vrai match de foot. Les deux équipes ont évolué sans trop calculer, faisant presque oublier qu'elles n'avaient pas joué depuis plusieurs mois. Du rythme, des occasions, de l'intensité, c'est tout ce qui a manqué vendredi. Tous les ingrédients étaient réunis aujourd'hui.

Dominer n'est pas gagner

Eliminé, l'Inter n'avait pourtant rien laissé au hasard. Dominateurs d'entrée, les coéquipiers de Romelu Lukaku ont très vite refait leur retard sur un corner direct d'Eriksen. Bien aidé, il est vrai, par l'apathie de la défense et la grossière erreur d'Ospina (0-1, 3e). Maitre des événements et de la possession du ballon, les joueurs d'Antonio Conte ont multiplié les occasions de break (16e, 22e, 28e, 32e). Surtout, Candreva a complètement oublié Lautaro Martinez, seul dans la surface en fin de première période (40e).

Sur le corner qui suit, Ospina récupère le ballon avant de réaliser une merveille de relance pour Insigne. Toujours lucide et altruiste, le petit Italien trouve Mertens qui crucifie Handanovic à bout portant dans la surface (1-1, 41e). Les Milanais peuvent s'en vouloir.

Car derrière, ce n'est plus du tout le même match. Requinqué par l'égalisation, Naples va retrouver du mordant et de l'allant en se créant quelques situations (53e, 64e). Au contraire de son adversaire, qui ne retrouvera réellement son rythme que lors du dernier quart d'heure. Les Nerazzuri réussiront tout de même à se créer deux énormes occasions en fin de match (81e et 83e). Sans succès.

Docteur Ospina et Mister Hyde

FILIPPO MONTEFORTE/Getty Images

On ne peut pas dire qu'il ait commencé son match de la meilleure des manières. Une belle boulette pour commencer (0-1, 3e), ne laissait présager rien de bon pour le gardien colombien. Pourtant, il a su vite relever la tête. D'abord en laissant son équipe dans le match après deux belles parades (21e, 32e), il a surtout sorti l'action du match peu avant la mi-temps.

Après avoir réalisé un superbe arrêt sur ce qui aurait dû être le but du break, il a fait parler son jeu au pied en offrant une merveille de relance de plus de 50 mètres à Insigne, qui débouchera sur l'égalisation napolitaine (1-1, 41e). Décisif en deuxième mi-temps devant Eriksen (82e), il se sera parfaitement racheté de son erreur du début de match. Un Ospina aux deux visages.

Naples sauve sa saison, l'Inter plonge

Francesco Pecoraro/Getty Images

Une éclaircie en Sicile ! Dans le dur cette année (sixième à neuf points de la quatrième place), Naples ne participera probablement pas à la prochaine Ligue des Champions. En se qualifiant pour la finale de la Coupe, ils ont tout simplement sauvé leur saison.

A l'inverse, les temps sont durs pour les Milanais. Longtemps en course pour le titre, les Nerazzurri ont perdu presque tout espoir de remporter le Calcio, après leur défaite contre la Juventus avant l'arrêt du championnat (neuf points d'écarts). La perspective d'une revanche contre les Turinois en finale avait de quoi être alléchante, mais l'Inter a laissé passer sa chance. La fin de saison risque d'être longue.