Montpellier - Bordeaux : Le coup de gueule du préfet de l'Hérault contre les supporters violents

Joueurs montpelliérains lors du match Montpellier-Bordeaux
Joueurs montpelliérains lors du match Montpellier-Bordeaux / PASCAL GUYOT/Getty Images
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Dans une interview accordée à BFM TV, le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh a condamné les échauffourées qui ont lieu lors de la rencontre entre Montpellier et Bordeaux.


Le match Montpellier-Bordeaux a vite tourné au cauchemar. Ce mercredi, les Girondins se sont rendus sur la pelouse du stade de la Mosson pour affronter le MHSC (3-3). Mais, ce qui a marqué les esprits, c'est une violente bagarre entre supporters des deux camps.

En amont du match, vers 18H près de la Mosson, des échauffourées ont éclaté parmi les supporters. Le car des ultras bordelais a été la cible des fans montpelliérains, alors que le véhicule était escorté par la police.

Pas loin de soixante-dix supporters du club montpelliérain ont accueilli leurs homologues bordelais avec des fumigènes. Les locaux, ont ouvert les soutes du bus, ce qui a poussé les Girondins à descendre du car. Des échauffourées ont par la suite éclaté, certains d'entre eux étaient muni de barres de fer. Seize personnes ont été blessées légèrement dans les deux camps. Un événement tragique, que regrette le préfet de l'Hérault.

Hugues Moutouh : "Ces gens-là sont la lèpre du football"

Au micro de BFM TV, l'élu a condamné les comportements déplorables des supporters. Pour ce dernier, cette attitude est totalement prohibée dans les stades de l'hexagone.

"Je tiens à dire que ces gens-là sont la honte du football et du sport. Je n’accepte absolument pas que ces rixes aient lieu dans les rues de l’agglomération montpelliéraine. Une enquête est en cours, on procède à des identifications. On a des images. Je mets tout le monde dans le même sac: les ultras de Bordeaux et de Montpellier. L’enquête va déterminer les responsabilités de ces individus, qui seront déférés devant le tribunal judiciaire. Au-delà des personnes qui se sont présentées à l’hôpital, j’ai bon espoir qu’on arrive à identifier d’autres coupables."

Après ces multiples débordements, le préfet de l’Hérault veut appliquer des sanctions lourdes à l'encontre des auteurs de ces incidents.

"Je prendrai des interdictions administratives individuelles et d’autre part, j’interdira le déplacement et l’accueil des tous les clubs de supporters qui se conduisent de cette façon inadmissible, détaille-t-il. Ces gens-là sont la lèpre du football. Maintenant, il faut mettre un terme. Le football, c’est la joie, on y va en famille. On n’est pas là pour assister à des fights entre supporters violents (…) Si le retour du public dans les stades veut dire le retour des hooligans, il faut prendre des mesures. Il faut se montrer extrêmement ferme et interdire de stade les personnes qui commettent ce genre de violences."

Les supporters adverses ne seront plus tolérés dans le stade de la Mosson

Le préfet de l’Hérault ne veut pas que ces incidents puissent se reproduire. Pour cela, Hugues Moutouh souhaiterait interdire les supporters adverses au stade de la Mosson. Dans cet entretien, le politicien a déclaré avec fermeté :

"On ne peut pas prendre des mesures d’interdiction générale et absolue, explique Hugues Moutouh. Mais à chaque fois que des supporters violents d’un club de l’extérieur viendra jouer à Montpellier, il y aura systématiquement des interdictions de déplacement qui seront prises. La prochaine fois qu’il y aura un match entre Montpellier et Bordeaux, naturellement, il n’y aura pas de supporters girondins à Montpellier".

De son côté, Montpellier n'a pas encore communiqué sur ces événements tragiques. Le club de l'héraut se déplacera sur la pelous du Parc des Princes ce samedi, afin d'affronter le Paris Saint-Germain.