Les 6 enseignements de l'élimination du Bayern Munich

Le Bayern sort dès les quarts de finale de la C1 contre Villarreal
Le Bayern sort dès les quarts de finale de la C1 contre Villarreal / Markus Gilliar/GettyImages
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Assez inattendu pour appuyer dessus, le Bayern Munich s'est fait tropillé dès les quarts de finale de la Ligue des champions par le sous-marin jaune Villarreal, pourtant nettement en position d'outsider sur le papier. Autopsie d'un coup de moins bien en Bavière.


1. Une équipe plus aussi injouable

Robert Lewandowski, Thomas Mueller
Le Bayern a des failles plus importantes qu'auparavant / Christian Kaspar-Bartke/GettyImages

Assurément, le Bayern Munich n'est plus aussi intrépide qu'auparavant et semble faire moins peur que lors de son épopée il y a deux ans lorsque les Bavarois avaient raflé tous les trophées possibles.

Si jusque là les Allemands n'avaient chuté que face au PSG l'année dernière, ils ont cette fois prouvé qu'ils avaient perdu de leur superbe en étant éliminé par le septième de Liga.

En Bundesliga comme avec Salzbourg, qui leur a posé des problèmes au match aller du tour précédent, les coéquipiers de Robert Lewandowski ne semblent plus aussi impériaux et peuvent notamment remercier le Borussia Dortmund ou Leipzig de ne pas réussir à se montrer plus régulier dans son championnat.

2. Une mentalité plus friable

Thomas Mueller
Muller et le Bayern ont fait preuve d'une mentalité moins solide / Markus Gilliar/GettyImages

"Nous avons fait beaucoup d'erreurs à l'aller. Ils en ont fait une : nous laisser en vie. Et nous devons les punir pour ça."

Fut un temps, cette déclaration signée Julian Nagelsmann aurait été appliquée dans les faits par le rouleau compresseur bavarois qui aurait joint les actes aux paroles.

Cette fois-ci, l'excès de confiance a semble-t-il porté préjudice à des Allemands pourtant connus pour leur mentalité à toute épreuve quand il s'agit des gros rendez-vous. Le FC Barcelone et le Brésil avaient pu notamment en témoigner.

3. Un saut de génération difficile à gérer

Dayot Upamecano
Upamecano a besoin d'un temps d'adaptation / Christian Kaspar-Bartke/GettyImages

Il faut dire aussi qu'après le départ des Boateng, Alaba et autre Javi Martinez par exemple, le Bayern a dû se renouveler, notamment en défense.

Dayot Upamecano est lui le symbole d'une nouvelle génération bavaroise qui a besoin de temps encore pour se montrer aussi intraitable et imprégné de la culture de la gagne allemande qui ont forgé les cadres de cet effectif.

4. Un collectif moins bien huilé

Tomasz Kedziora
Le collectif bavarois a besoin de plus d'automatismes / BSR Agency/GettyImages

Assurément, le Bayern Munich n'est plus aussi solide qu'auparavant et les automatismes entre les joueurs, la faute à beaucoup de changements ces dernières années notamment et à un saut de générations, sont moins visibles.

Là où les hommes de Flick avaient montré une force collective destructrice et à toute épreuve pour tout écraser sur leur passage il y a deux ans, l'équipe de Nagelsmann a semblé désorganisé contre Villarreal sur les deux matches, laissant la place à bien plus d'espoir pour ses adversaires qui auraient d'ailleurs pu corser l'addition à l'aller.

5. Un système à revoir

FBL-GER-BUNDESLIGA-BAYERN MUNICH-UNION BERLIN
Le système bavarois n'est plus aussi huilé / MICHAELA REHLE/GettyImages

Au lendemain de cette élimination retentissante outre-Rhin, Nagelsmann en a pris pour son grade sur le plan tactique par la presse allemande.

"Le Bayern joue de manière bizarre et surtout sans inspiration. L'entraîneur Julian Nagelsmann en est le responsable. Le remplacement d'Alphonso Davies par Lucas Hernández - bien que le Français n'ait pas pu continuer en raison d'une blessure - ne devrait pas être considéré comme la décision la plus intelligente de sa jeune carrière d'entraîneur" a notamment lâché de manière cinglante l'éditorial de Sport1.

Malgré le formidable travail réalisé avec Leipzig et un titre presque assuré en Bundesliga, le jeune tacticien allemand (34 ans) a encore de l'expérience à prendre à la tête d'un cador européen.

Nul doute que le précoce coach du Bayern est un petit génie mais il doit assurément prendre une autre dimension à la tête d'une équipe taillée pour remporter la plus prestigieuse compétition européenne.

6. Une attaque moins flamboyante

Leroy Sane
Sané est l'un des symboles du manque d'efficacité bavarois / Christian Kaspar-Bartke/GettyImages

Enfin, symbole d'un Bayern Munich qui se montre moins tueur qu'auparavant : son efficacité devant le but.

Déjà contre Paris, les Bavarois avaient pêchés dans la finition la saison passée à l'image de Leroy Sané, qui a décidément du mal à augmenter son ratio tirs tentés / buts.

Si Lewandowski ne baisse quasiment pas en régime, ses fidèles lieutenants ont eux plus de mal à convertir dans la zone de vérité.

Les trois derniers matches des Bavarois en sont la preuve :

Quart de finale retour vs Villarreal : 24 tirs, 4 cadrés, 1 but.
29e journée de Bundesliga vs Augsburg : 13 tirs, 4 cadrés, 1 but.
Quart de finale aller vs Villarreal : 21 tirs, 4 cadrés, 0 but.