Les 5 plus grands exploits de l'Olympique Lyonnais en Ligue des Champions

Maxime Gonalons et les Lyonnais euphoriques après leur victoire face au Real Madrid.
Maxime Gonalons et les Lyonnais euphoriques après leur victoire face au Real Madrid. / Denis Doyle/Getty Images
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Vendredi, l'Olympique Lyonnais a rendez-vous avec l'histoire. Retour sur ces cinq affiches qui ont façonné les annales européennes du club rhodanien.


Vainqueur sur la plus petite des marges lors du premier acte, l'Olympique Lyonnais peut encore entretenir l'espoir d'une qualification en quarts de finale de la Ligue des Champions, vendredi, sur la pelouse de la Juventus.

Fort d'un passé européen glorifié par des exploits titanesques, l'OL avance la fleur au fusil, motivé par l'abnégation de ses aînés autrefois. Désormais, les coéquipiers de Memphis Depay peuvent écrire un nouveau chapitre de l'histoire du club sur un air de Tony Britten. Le moment venu d'honorer cette musique si symbolique des épopées passées.

5. Bayern - OL (1-2)

Oliver Kahn a pu admirer en 2003 la précision de l'artificier lyonnais : Juninho
Oliver Kahn a pu admirer en 2003 la précision de l'artificier lyonnais : Juninho / Etsuo Hara/Getty Images

Le Bayern reste, à ce jour, un douloureux souvenir pour les supporters lyonnais, qui ont vu leur rêve de se hisser en finale de la Ligue des Champions en 2010 s'envoler.

Si l'ogre bavarois n'a pas toujours été tendre au moment de mettre un terme aux ambitions les plus folles du club rhodanien, la formation allemande est cependant l'un des premiers instants magiques qui a permis à l'OL de se faire une place parmi le gratin du football européen.

Pour comprendre toute l'importance de cette rencontre pourtant ô combien décisive dans la quête d'une qualification en huitièmes de finale de l'édition 2003-2004, il faut remonter un soir du 5 novembre 2003 pour assembler les pièces du puzzle.

À Munich, lors de la quatrième journée du groupe A, les coéquipiers de Juninho affrontent le grand Bayern Munich d'Oliver Kahn, vainqueur deux ans plus tôt de la C1 aux dépens de Valence.

Au Stade olympique, les Lyonnais doivent absolument rapporter des points pour maîtriser leur avenir. Un cran au-dessus de la prestation affichée à l'allée, l'OL se met sur de bons rails en prenant l'avantage dès la sixième minute, par l'intermédiaire d'un coup franc magistral expédié par le maître artificier brésilien.

Idéalement lancés, les hommes de Paul Le Guen concéderont malgré tout l'égalisation avant d'inscrire un second but en seconde période. L'œuvre de Giovane Elber. Une soirée bavaroise gravée dans les mémoires collectives.

4. OL - Real Madrid (3-0)

Juninho, Fred et Carew lors d'une rencontre contre le Real Madrid en 2005
Juninho, Fred et Carew lors d'une rencontre contre le Real Madrid en 2005 / Etsuo Hara/Getty Images

Six mois après le drame au Philips Stadion face au PSV, l'Olympique Lyonnais remet le couvert en Ligue des Champions.

Engagés dans le groupe F en compagnie de Rosenborg, l'Olympiakos et le Real Madrid, les Lyonnais se baladent en phase de poules, terminant au passage invaincus (16 points sur 18 possibles). Un parcours remarquable qui sera d'ailleurs marqué par une déculottée mémorable infligée aux Madrilènes.

Le 13 septembre 2005, l'Olympique Lyonnais reçoit l'imposant club du Real Madrid au stade de Gerland. Face aux Galactiques, les coéquipiers de Florent Malouda ne se découragent pas et imposent leur loi très tôt dans la partie.

En moins de 45 minutes, le match est plié sous les coups de butoir de John Carew (21e), de Juninho, auteur une nouvelle fois d'un coup de pied arrêté retentissant à 30 mètres (25e) et enfin de Sylvain Wiltord (31e) qui se retrouve à la conclusion d'un mouvement sensationnel dans le couloir droit.

La messe est dite, l'Olympique Lyonnais envoie un message de terreur au Vieux Continent.

3. OL - PSV Eindhoven (4-0)

Fred a célébré dignement la naissance de son enfant face au PSV
Fred a célébré dignement la naissance de son enfant face au PSV / Pascal Le Segretain/Getty Images

Au cours de la même saison, le 8 mars 2006, l'OL prend une revanche personnelle au Stade de Gerland en étrillant une formation néerlandaise du PSV Eindhoven complètement submergée.

Devant 37.901 supporters en délire, le club rhodanien valide l'excellent résultat obtenu au match aller (0-1) et en profite pour se qualifier en quarts de finale de la Ligue des Champions.

Euphoriques, les fans se remémorent toujours cette dernière réalisation invraisemblable à l'entrée de la surface. Un coup de génie signé Fred, qui a exécuté un "flip flap" magistral avant de perforer Heurelho Gomes d'une frappe limpide du gauche (89e).

On en oublierait presque la performance de Tiago (doublé à la 26e et 41e) et la nouvelle banderille de Sylvain Wiltord (71e).

2. Real Madrid - OL (1-1)

Miralem Pjanic a offert la qualification à l'OL face au Real Madrid en LDC
Miralem Pjanic a offert la qualification à l'OL face au Real Madrid en LDC / Denis Doyle/Getty Images

Petit bond de quatre ans, pour atterrir le 10 mars 2010 au Santiago Bernabeu, l'antre autrefois appréciée par les Lyonnais qui en avaient fait une forteresse.

Pourtant, à cette période, cet OL est loin d'être époustouflant sur la scène européenne, encore bien loin des ambitions affichées en début de saison. Au contraire, cette version symbolisée par Claude Puel piétine et glisse tout doucement en championnat.

La Ligue des Champions apparaît alors comme le seul remède viable à une première story enchantée au Stade de Gerland. Ce soir-là, Jean II Makoun avait expédié un petit missile téléguidé dans la lucarne d'Iker Casillas. Son seul et unique fait d'armes à ce jour.

Bénéficiant d'un léger avantage avant le match retour, l'Olympique Lyonnais n'était pas donné favori de cette opposition résolument musclée où figurait un certain Cristiano Ronaldo.

D'ailleurs, le ton avait été rapidement donné par les Merengue qui imposaient un rythme étouffant à son adversaire direct. Gonzalo Higuain, par deux fois, avait manqué l'ouverture, la faute à une maladresse surprenante pour un joueur de ce gabarit.

L'orage légèrement passé, les coéquipiers de Lisandro Lopez avaient alors décidé de percer dans l'axe par l'intermédiaire de César Delgado. Le moment choisi par Miralem Pjanic pour sortir de sa boîte où il avait contrôlé avec bonté une remise de Licha en première intention avant de venir crucifier le portier espagnol.

À l'image des années précédentes, l'OL s'en sortait une nouvelle fois victorieux de son duel face au Real Madrid. La presse espagnole ne tardera pas à faire tomber le couperet.

1. Dinamo Zagreb - OL (1-7)

Bafétimbi Gomis plantera un joli quadruplé en Croatie
Bafétimbi Gomis plantera un joli quadruplé en Croatie / PHILIPPE DESMAZES/Getty Images

Le 7 décembre 2011, le petit clin d’œil de Domagoj Vida ne passe pas inaperçu auprès des caméras qui ont capté la scène, soulevant une vive polémique dans les heures qui suivent.

Pour mieux cerner la frustration des joueurs de l'Ajax Amsterdam, avant la sixième et dernière journée, l'OL accuse à ce moment précis trois points de retard sur la formation néerlandaise qui dispose d'une différence de buts largement favorable (+7).

Pour arracher une qualification en huitièmes de finale de la compétition, les hommes de Rémi Garde doivent largement s'imposer en Croatie, tout en espérant une cinglante défaite de l'Ajax face au Real Madrid dans l'autre match de la soirée.

Sur le papier, le scénario est décrit comme absurde et irréalisable. Pourtant, l'impensable va bel et bien se produire à Zagreb sous la houlette d'un Bafétimbi Gomis intenable.

Auteur d'un quadruplé en seulement 25 minutes, l'ex-international français galvanise ses partenaires qui déchaînent les enfers en seconde période (6 buts en 28 minutes). Dans le même temps, les Néerlandais se font punir sévèrement face aux Madrilènes (0-3).

Au classement, l'OL enregistre huit points et une différence de buts positive (+2), légèrement mieux que l'Ajax (0). Direction le second tour à la plus grande stupéfaction d'une Europe totalement ébahie face à un tel retournement de situation.