Les 5 joueurs qui hanteront à jamais l'esprit des Francais

Eder célébrant la victoire face à la France à l'Euro 2016
Eder célébrant la victoire face à la France à l'Euro 2016 / Lars Baron/Getty Images
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Ils sont des crève-coeurs, des bourreaux, des hommes que l'on doit haïr. Pourtant ils n'ont fait que servir leur pays. Comme l'ont fait Platini, Zidane et autre Griezmann, ils ont tout donné pour voir leur nation gagner, vaincre, triompher. Ces joueurs, ils hanteront l'esprit des Français pour l'éternité.

Les plus jeunes en ont entendu parler, les plus vieux ne les ont pas oublié ; les rancuniers leur en veulent, les Français les haïssent. Ces joueurs qui ont amené l'expulsion d'un Français, qui ont blessé un joueur ou qui ont marqué pour leur pays, tous ne font qu'unique conclusion : ils ont mis la France à terre.

S'il existait un Panthéon des hommes qui hantent les Français : "Aux ennemis du football français, la Patrie non-reconnaissante".

Top 5 des bourreaux qui habiteront à jamais l'esprit des Français, qu'ils aient de 7 à 77 ans.

1. Emil Kostadinov

Emil Kostadinov célèbre le but qui élimine la France des qualifications pour la Coupe du Monde 1994
Emil Kostadinov célèbre le but qui élimine la France des qualifications pour la Coupe du Monde 1994 / STRINGER/Getty Images

il a mis fin au rêve américain de l'Équipe de France. Le 17 novembre 1993 au Parc des Princes, l'équipe de France rencontre la Bulgarie lors du dernier match qualificatif pour la Coupe du monde 1994 aux États-Unis.

À la 89e minute, le score est de 1-1. Après un ballon perdu de David Ginola, Kostadinov est lancé en contre sur le côté droit. Ce dernier contrôle magnifiquement en pleine course, éliminant son défenseur. Il pénètre alors dans les 16 mètres de l'équipe de France, évite Laurent Blanc et crucifie Bernard Lama. La Bulgarie de Hristo Stoitchkov part au mondial, la France non.

Kostadinov, double buteur, est depuis l'un des plus grands bourreaux si ce n'est le plus grand bourreau de l'Équipe de France.

2. Harald Schumacher

L'action sur laquelle Schumacher assomme littéralement Battiston
L'action sur laquelle Schumacher assomme littéralement Battiston / STAFF/Getty Images

Si ce n'est pas Kostadinov, c'est bel et bien Harald Schumacher qui est l'homme qui hante le plus les français.

Le 8 juillet 1982, à l'occasion de la demi-finale de la Coupe du monde 1982 disputée à Séville Harald Schumacher commet un attentat sur Patrick Battiston à l'entrée de la surface de réparation, qui filait seul au but. Le choc est violent : Battiston, assommé, s'écroule inconscient sur le terrain. Il vient de perdre trois dents. La faute n'est pas signalée par l’arbitre Charles Corver et la France sera ensuite éliminée aux portes de la finale.

Ce geste fut considéré comme une agression volontaire. Schumacher s'était présenté à la presse en fin de match et, apprenant que Battiston avait perdu trois dents, avait déclaré : « S'il n'y a que ça, je lui paierai une couronne ». Cet évènement et l'attitude affichée par le joueur ce jour-là lui vaudra le surnom de « boucher de Séville ».

Ce fut un terrible choc pour tout une génération, toujours à la recherche d'un premier titre avec l'Équipe de France.

3. Marco Materazzi

L'image avait fait le tour du monde, Zidane donne un coup de tête au provocateur Materazzi
L'image avait fait le tour du monde, Zidane donne un coup de tête au provocateur Materazzi / JOHN MACDOUGALL/Getty Images

Zizou réalisait une masterclass depuis le début de la Coupe du Monde 2006. Lors de la finale le 9 juillet 2006, le scénario est le même, devant des centaines de millions de téléspectateurs, Zidane ouvre le score d'une panenka devenue célébrissime.

Dans ce match, durant les prolongations, Materazzi. qui avait égalisé dans le match, a une altercation avec Zinédine Zidane. Provocateur, le défenseur italien insulte le Maestro français. Le meneur de jeu de l'équipe de France lui assène un coup de tête à la poitrine et écope d'un carton rouge.

L'Équipe de France perdra finalement aux pénaltys et Zinédine Zidane prendra sa retraite sur ce fait de jeu. L'une des plus grandes émotion du football français.

Cette image, terrible, de Zidane passant à coté de la Coupe qui lui était pourtant due
Cette image, terrible, de Zidane passant à coté de la Coupe qui lui était pourtant due / ROBERTO SCHMIDT/Getty Images

4. Eder

La frappe d'Eder qui amène le but victorieux lors de l'Euro 2016
La frappe d'Eder qui amène le but victorieux lors de l'Euro 2016 / Alex Livesey/Getty Images

L'image a frappé toute une génération en quête d'un trophée depuis l'Euro 2000. Alors que la France avait réussi à se relever d'une élimination en quart de finale de la Coupe du Monde 2014 au Brésil face à l'Allemagne, elle perd face à la modeste sélection portugaise, pas attendue à ce niveau au début de l'Euro. À domicile lors de cette compétition, la France élimine la colossale Allemagne en demi-finale et se voit trop belle, certainement, lors de la finale.

C'était sans compter sur l'adroit Eder. Sur une action anodine, Koscielny, déjà sous le menace d'un carton jaune, refuse le duel avec l'attaquant qui évolue à Lille à ce moment, ce dernier frappe et Hugo Lloris, caché par Samuel Umtiti, ne peut intervenir. 1-0 pour le Portugal. Le score n'évoluera plus. Terrible désillusion pour les Français, qui voient en Eder un nouveau bourreau qui hantera leur nuit.

5. Papa Bouba Diop

Pape Bouba Diop part célébrer son but sous la déception de Youri Djorkaeff
Pape Bouba Diop part célébrer son but sous la déception de Youri Djorkaeff / PATRICK HERTZOG/Getty Images

La France arrive en position de force à la Coupe du Monde 2002 organisée par la Corée du Sud et au Japon. Dans un groupe à priori abordable, avec l'Uruguay, le Sénégal et le Danemark, le France se voit trop belle.

Face au Sénégal, les joueurs arrivent confiants. Face à l'ancienne colonie sénégalaise, ils s'imaginent trop grands. Á la 30ème minute, centre d'El-Hadji Diouf et Papa Bouba Diop devance les défenseurs bleus et trompe Fabien Barthez 1-0 pour le Sénégal. Le score n'évoluera plus. Les Bleus ne s'en remettront pas. Ils sont éliminés de cette Coupe du Monde dont ils sont pourtant tenants du titre.