Les 5 enjeux de la reprise de la Liga le 11 juin
Par Morgan Piot
La Liga reprend ses droits le 11 juin, avec en ouverture, un choc historique dans le cadre du traditionnel derby andalous qui met aux prises le FC Séville au Betis Séville. Le Barça et le Real Madrid emboîteront le pas respectivement le 13 juin (déplacement à Majorque) et le 14 juin (réception d'Eibar).
Tous les feux sont au vert ou presque pour une reprise haletante et trépignante. À onze journées de la fin, de nombreux tickets sont encore à distribuer alors qu'une lutte à distance va faire rage entre le Real Madrid et le FC Barcelone. Dans les pénombres du classement, l'enjeu est également total alors que six équipes sont en mauvaise posture. Petit tour d'horizon.
1. Le titre comme seul objectif
La marge est minime pour les Catalans qui ne comptent que deux petites unités sur leur grand rival madrilène qui aura quelque peu l'avantage du terrain avec six réceptions lors des onze prochains matchs. Mais comme vous le savez, en cette période propice aux huis clos, l'avantage de la maison s'apparente aujourd'hui à un doux euphémisme.
Quoi qu'il en soit, les hommes de Zinédine Zidane n'auront pas le droit à l'erreur, à commencer par la réception d'Eibar le dimanche 14 juin (19h30). Les coéquipiers de Karim Benzema ont un calendrier légèrement favorable. Il faudra cependant se méfier de deux déplacements sur la pelouse de la Real Sociedad (21 juin) et de l'Athletic Bilbao (5 juillet).
De son côté, le Barça aura la possibilité de mettre la pression sur son adversaire direct au classement en disputant la plupart des rencontres avec 24 heures d'avance. Niveau calendrier, deux difficultés en perspective avec un déplacement toujours délicat à appréhender sur le terrain du FC Séville (21 juin) et la réception de l'Atlético de Madrid (1er juillet). Les Blaugrana mettront un point d'honneur à soulever un 27e titre en Liga le 19 juillet en marge de la 38ème et dernière journée du championnat lors d'un déplacement au Deportivo Alavés. Suspens.
2. Tony Britten dans les oreilles
Parce que d'une, c'est la plus belle des compétitions européennes, et de deux, elle représente une manne financière non négligeable en cette période de crise économique: la course à la Ligue des Champions s'annonce âpre en Espagne alors que cinq formations vont se disputer les deux derniers tickets restants.
En toute modestie, le FC Barcelone et le Real Madrid sont suffisamment armés pour ne pas trébucher en cours de chemin. En revanche, la lutte va être relevée derrière. Entre le troisième actuel (FC Séville) et le septième (CF Valence), cinq points séparent ces deux équipes. Comme des intercalaires, la Real Sociedad (4e), Getafe (5e) et l'Atlético de Madrid (6e) auront un dernier mot à dire.
3. Au pire, direction la Ligue Europa
Pourtant fascinante, la petite sœur de la Ligue des Champions ne rencontre pas le succès escompté auprès du grand public et c'est bien dommage. Mais en ces temps difficiles, il est hors de question de faire la fine bouche.
Avec un potentiel de six à huit millions d'euros au sortir des phases de poules, la UEL est un nid où il fait toujours bon de pondre. Je vous renvoie au paragraphe susmentionné pour retrouver les principaux concurrents à cette excursion européenne. Et sans faire injure à Villarreal (8e à 7 sept points des Colchoneros), la mission s'annonce impossible pour le sous-marin jaune.
4. Attention à ne pas tomber dans les abysses
Dans les bas-fonds du classement, ça sent bon l'antichambre pour l'Espanyol, qui truste la place la plus inconfortable. Avec seulement 20 points au compteur en 27 journées (seulement 4 victoires), la quête de rédemption semble bien loin pour les hommes d'Abelardo Fernandez Antuña. Il reste malgré tout un petit espoir d'entrevoir la lumière alors que le club catalan défiera le CD Leganés (19e) le 5 juillet et le Celta Vigo (17e) lors de la dernière journée. Majorque (18e avec 25 points), Eibar (16e avec 27 points) et Valladolid (15e avec 29 points) joueront également leur survie au sein de l'élite espagnole.
5. Lionel Messi déjà couronné au classement des buteurs ?
Cette saison, le meilleur buteur de la Liga ne devrait pas dépasser les 30 unités. Avec 19 banderilles dans sa besace, soit une moyenne de 0.86 but par match, Lionel Messi a déjà fait le grand écart avec son principal poursuivant Karim Benzema (14 buts). Et au risque de se faire un "claquage", l'international argentin est en pole position pour s'offrir un septième titre de Pichichi en carrière.