Les 30 meilleurs joueurs de l'histoire des Girondins de Bordeaux

Zidane, Alain Giresse et Cheikh Diabaté.
Zidane, Alain Giresse et Cheikh Diabaté. / Getty Images
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Le mythique club au Scapulaire est un patrimoine du football français. De ses années fastes lors des années 80, symbolisées par les Giresse et Tigana, à sa renaissance dans les années 2000, ponctuée du titre des Gourcuff et Chamakh en 2009, sans occulter la génération Zidane, les Girondins ont bâti leurs succès grâce à des joueurs talentueux, devenus pour certains des légendes.


30. Malcom (2016-2018)

Malcom est la plus grosse vente de l'histoire des Girondins de Bordeaux.
Malcom est la plus grosse vente de l'histoire des Girondins de Bordeaux. / Romain Perrocheau/Getty Images

Son passage au Haillan fut court, mais remarquable. Après une nécessaire période d'acclimatation, le Brésilien a enchanté la Ligue 1 de ses gestes techniques "Joga Bonito" et de ses frappes en lucarne.

Survolant au sein d'un effectif qualitativement moyen, Malcom a été la lumière du peuple girondin. Auteur de 23 buts en 96 rencontres avec le maillot au Scapulaire, dont une majorité de golazo, l'international auriverde a été vendu pour une somme record de 41 M€ au Barça. Peinant à s'y imposer, il brille aujourd'hui en Russie, au Zénith Saint-Petersbourg.

29. Cédric Carrasso (2009-2017)

Cédric Carrasso était un spécialiste des pénaltys.
Cédric Carrasso était un spécialiste des pénaltys. / Romain Perrocheau/Getty Images

Arrivé après le titre de 2009, le joueur formé à l'OM a vécu l'irrémédiable déclin des Girondins. Et pourtant, ses prestations étaient bien souvent étincelantes, maintenant à flot un collectif à la dérive.

Intrinsèquement, Cédric Carrasso est certainement le meilleur gardien passé par les Girondins de Bordeaux. Auteur de 314 matchs lors de son passage, le portier aurait mérité une plus grande reconnaissance mais a pâti des résultats en dents de scie de son équipe.

28. Jaroslav Plasil

Plasil, un joueur apprécié de tous.
Plasil, un joueur apprécié de tous. / NICOLAS TUCAT/Getty Images

Révélé à l'AS Monaco (2000-2007), le Tchèque brillait par sa simplicité. Pied droit, pied gauche, ses partenaires se sublimaient à ses côtés. Métronome des Girondins à une période où le club a entamé son irrémédiable chute vers l'anonymat, Plasil a toujours été apprécié des supporters.

Soldat dévoué, Jaro a pris sa retraite aux Girondins la saison dernière, après 411 matchs de Ligue 1 (20 buts, 44 passes décisives) et 103 sélections avec la République Tchèque.

27. Henrique (2005-2014)

Henrique est entré dans la légende grâce à la Coupe de la Ligue.
Henrique est entré dans la légende grâce à la Coupe de la Ligue. / THOMAS COEX/Getty Images

Finale de Coupe de la Ligue saison 2006-2007 face à l'OL. D'un coup de casque dont il a le secret à la 88e minute, Henrique crucifie les Lyonnais et couronne les Girondins.

Méconnu et pourtant élément central de l'une des meilleures défenses françaises des années 2000 sous l'ère Ricardo (2005-2007), le Brésilien a été adulé par les supporters. Un amour rare, envers un joueur qui a défendu les couleurs marines et blanches pendant près de neuf saisons.

""Je suis arrivé à Bordeaux très jeune, comme un gamin, et je pars maintenant comme un homme"."

Henrique

26. Gaëtan Huard (1991-1996)

Gaëtan Huard, c'est avant tout un record d'invincibilité détenu depuis près de 30 ans. Lors de la saison 1992-1993, le portier révélé au RC Lens garde ses cages inviolées pendant 1.176 minutes, soit l'équivalent de 13 matchs.

Une performance incroyable, illustrant le talent d'un gardien qui n'a jamais eu sa chance en Équipe de France.

25. Wendel (2006-2011)

Wendel, maillon essentiel des Girondins de Bordeaux.
Wendel, maillon essentiel des Girondins de Bordeaux. / AFP/Getty Images

Le Brésilien à la somptueuse patte gauche fut certainement l'un des joueurs les plus sous-côtés du championnat, dès son arrivée en 2006 en Gironde.

Maillon essentiel du renouveau des Girondins sous l'ère Ricardo (2005-2007) et des années glorieuses sous Laurent Blanc (2007-2010), Wendel était un pur milieu gauche capable de marquer sur coup franc ou d'une praline des 20 mètres, tout en se montrant altruiste. En 156 matchs de Ligue 1, il a ainsi inscrit 34 buts et distillé 31 passes décisives.

24. Benoît Trémoulinas (2000-2013)

Benoît Trémoulinas, figure emblématique du club.
Benoît Trémoulinas, figure emblématique du club. / John Berry/Getty Images

Il est impossible d'évoquer le Bordeaux des années Laurent Blanc, sans mentionner Benoît Trémoulinas. Latéral moderne, capable d'enchaîner les allers-retours sur son côté gauche, le joueur formé au club s'est imposé comme le meilleur à son poste au sein du championnat de France.

Grand artisan du titre en 2009, ses centres et son apport offensif, matérialisés par 30 passes décisives en Ligue 1, ont régalé Chaban-Delmas. L'international français (5 sélections) est ensuite parti à Kiev avant de se faire un nom à Séville (2014-2017).

23. Lilian Laslandes (1997-2001 et 2004-2008)

Pas forcément l'attaquant le plus talentueux de sa génération, Lilian Laslandes reste une figure emblématique des Girondins. Auteur de 15 buts lors de la saison 1998-1999, l'ex-international français (7 sélections, 3 buts) a amplement contribué au titre de champion de D1.

Buteur, se montrant également altruiste, son association avec Sylvain Wiltord reste gravée dans la mémoire des supporters.

22. Dominique Dropsy

Seul Jean-Christophe Ettori, le mythique gardien de l'AS Monaco, et Mickaël Landreau ont disputé plus de matchs au sein de l'élite. Champion de France en 1985 et 1987 avec les Girondins, aux côtés des Tigana et Giresse, l'ex-international français (17 sélections), était une figure respectée et appréciée en Gironde.

Entraîneur des gardiens par la suite, le regretté Dropsy est décédé en 2015, des suites d'une leucémie à l'âge de 63 ans.

21. Christophe Dugarry (1988-1996 et 2000-2002)

Christophe Dugarry lors de son retour à Bordeaux.
Christophe Dugarry lors de son retour à Bordeaux. / PATRICK BERNARD/Getty Images

La fameuse anecdote : "Dugarry était meilleur que Zizou" n'a jamais été du vent. Aussi irrationnel que cela puisse paraître aujourd'hui, l'autre champion du monde 98 (55 sélections, 8 buts) était aussi talentueux que son illustre compère... au début de leur carrière.

Auteur de 54 buts en 252 matchs sur les bords de la Garonne, Dugarry n'a cependant pu pleinement exploiter son potentiel, avec des passages mitigés au Milan AC et au Barça.

""On avait tous les deux beaucoup de talent. Mais ce qui fait que Zizou est devenu Zizou, c’est le travail. (…) A son âge, on avait à peu près le même niveau technique. On avait des ressemblances au niveau du potentiel et du talent.""

Christophe Dugarry sur RMC Sport

20. Marc Planus (1989-2015)

Marc Planus n'a connu que les Girondins de Bordeaux.
Marc Planus n'a connu que les Girondins de Bordeaux. / John Berry/Getty Images

L'homme d'un club. Marc Planus est une denrée rare dans le football moderne. Jurant fidélité pendant toute sa carrière aux Girondins, l'homme aux 300 matchs de Ligue 1 a tout connu avec les Marine et Blanc.

Champion de France en 2009, Coupe de la Ligue, Coupe de France, campagnes de Ligue des Champions, et même une première sélection en Bleu, le 30 Mai 2010, avant de participer au tristement célèbre épisode de Knysna.

Le natif de Bordeaux est indéniablement une légende du club.

19. Dieter Müller (1982-1985)

Recruté en provenance de Stuttgart en 1982, le bombardier allemand a été le buteur d'une des plus belles équipes de l'histoire du club au Scapulaire.

Arrivé en nette baisse de forme après avoir roulé sur le championnat de RFA à la fin des années 70 (deux fois meilleur buteur en 1977 et 1978), Müller s'est parfaitement relancé en Gironde, inscrivant 60 buts avec les Marine et Blanc et participant activement aux titres hexagonaux remportés en 1984 et 1985.

18. Ulrich Ramé (1997-2011)

Ulrich Ramé est désormais directeur technique du club.
Ulrich Ramé est désormais directeur technique du club. / NICOLAS TUCAT/Getty Images

Comme Marc Planus, Ulrich Ramé est une autre figure mythique du club de par sa fidélité. Le portier aux 406 matchs de Ligue 1 a gardé les cages bordelaises pendant près de 14 ans, avant de passer le flambeau à Cédric Carrasso, qui a parfaitement pris la relève.

Gardien titulaire lors des sacres en 1999 et 2009, il est aujourd'hui directeur technique du club, après une légère parenthèse sur le banc des Girondins en 2016 (huit matchs).

17. Alain Roche (1985-1989 et 2000-2002)

Tacle assassin d'Alain Roche sur un joueur du Celtic. Classic Shit.
Tacle assassin d'Alain Roche sur un joueur du Celtic. Classic Shit. / Mark Thompson/Getty Images

Formé aux Girondins de Bordeaux, Alain Roche est également une figure emblématique du Paris Saint-Germain. Effectuant ses débuts professionnels en remplaçant un certain Alain Giresse, un 19 novembre 1985, il s'est imposé comme l'un des meilleurs défenseurs centraux du championnat de France.

International (25 sélections) à une période marquée au fer rouge par le but de Kostadinov empêchant les Bleus de participer au Mondial 1994, Roche est revenu faire une pige en Gironde pour y terminer sa carrière (2000-2002).

16. Cheikh Diabaté (2006-2016)

Diabaté, c'est tout simplement un éloge à l'abnégation. Critiqué, moqué, décrié, le Malien au grand cœur s'est montré hermétique pour devenir l'un des plus grands attaquants des Girondins au XXIème siècle.

Au sein d'un navire en perdition depuis de le titre de 2009, Cheikh a mené la barque du haut de ses 66 buts en 152 rencontres avec le club au Scapulaire. Il a offert, par ailleurs, la quatrième Coupe de France de son histoire aux Girondins en 2012, d'un doublé en finale face à Évian. Une consécration méritée pour un joueur au style atypique, mais diablement efficace.

""Je suis au-dessus de cela (des critiques, NDLR). Bien sûr, j'ai été mal jugé. On s'est dit 'Le grand, il n'est pas adroit'. Mais je peux faire ce que je veux avec le ballon. On me critique moins maintenant.""

Cheikh Diabaté au Parisien.

15. Sylvain Wiltord (1997-2000)

Sylvain Wiltord lors de l'année du titre en 1999.
Sylvain Wiltord lors de l'année du titre en 1999. / Mike Hewitt/Getty Images

Formé au Stade Rennais, Sylvain Wiltord explose véritablement sous les couleurs des Girondins de Bordeaux. Meilleur buteur du club l'année du titre en 1999 (22 buts), il se révèle aux yeux du monde lors de l'Euro 2000 avec les Bleus, en arrachant l'égalisation en finale face aux Italiens, dans les ultimes secondes.

Étincelant lors de cette campagne européenne, il s'engage dans la foulée à Arsenal, où il s'impose comme l'un des meilleurs joueurs de Premier League.

14. Marouane Chamakh (2000-2010)

"Centre de Gourcuff, tête de Chamakh". En langage moderne, on appelle ça du "Classic shit". À chaque corner du prodige breton, tout Chaban-Delmas s'attendait à un coup de casque victorieux de l'enfant du club.

Très apprécié par Laurent Blanc, qui en a fait un titulaire indiscutable, le Marocain était avant tout un altruiste aimant faire jouer ses coéquipiers. Auteur tout de même de 74 buts avec les Marine et Blanc, son départ pour Arsenal en 2010 a été un pincement au cœur pour tous les supporters.

13. Johan Micoud (1996-2000 et 2006-2008)

Johan Micoud est revenu à Bordeaux après un brillant passage à Brême.
Johan Micoud est revenu à Bordeaux après un brillant passage à Brême. / JACK GUEZ/Getty Images

Formé à Cannes, avec qui il se révèle, le milieu offensif a pris les clés du jeu des Girondins à partir de 1996. Métronome se projetant régulièrement vers l'avant, Micoud a eu un rôle proéminent dans le titre de 1999, inscrivant neuf buts et délivrant six assists.

Transféré à Parme la saison suivante, puis au Werder Brême où il devient une icône, l'ex-international français (17 sélections) revient sept ans plus tard pour redorer le blason bordelais et y terminer sa belle carrière.

12. René Girard (1980-1988)

Avant de devenir un entraîneur reconnu, champion de France avec Montpellier en 2012, René Girard fut un des meilleurs milieux des années 80.

En parfaite harmonie avec Alain Giresse et Jean Tigana au sein d'un des meilleurs milieux de l'histoire du championnat de France, ce trio infernal a mené le club au Scapulaire à trois titres (1984, 1985 et 1987) et deux Coupe de France (1986 et 1987)

11. Gernot Rohr (1977-1989)

Gernot Rohr lors des ses années bordelaises.
Gernot Rohr lors des ses années bordelaises. / GEORGES GOBET/Getty Images

L'Allemand est une figure emblématique du club. Pièce essentielle lors de l'apogée des Girondins au milieu des années 80, matérialisé par trois championnats de France (1984, 1985 et 1987), Rohr était un défenseur redouté. Demandez donc à Michel Platini, qui se l'est coltiné au marquage en 1985, lorsque les Girondins étaient proches de l'exploit face à la Juve en C1.

Aujourd'hui sélectionneur du Nigéria, sa longue carrière d'entraîneur est à saluer, malgré des passages contrastés sur le banc du club au Scapulaire (1990, 1991-1992 et 1996).

10. Bernard Lacombe (1979-1987)

Une machine à marquer. Révélé à l'OL où il plante 149 buts entre 1969 et 1978, Lacombe récidive sous les couleurs des Girondins entre 1979 et 1987, profitant des caviars d'Alain Giresse.

Légende de deux des plus grands clubs de l'Hexagone, l'ancien avant-centre a cumulé 15 saisons consécutifs à plus de dix buts, devenant ainsi le deuxième meilleur buteur de l'histoire du championnat de France avec 255 réalisations.

9. Yoann Gourcuff (2008-2010)

On vous entend venir les haters. Mais le Gourcuff des Girondins de Bordeaux a marché sur la Ligue 1 et le football européen. Pour tous les supporters bordelais, le passage du prodige breton a été aussi court qu'orgasmique.

On a tous en souvenir cet enchaînement légendaire, face au PSG en 2009 (voir ci-dessus). Menant son équipe vers le titre cette saison-là, avec 60 matchs joués (il était solide à l'époque le Yoann) pour 16 buts et autant de passes décisives, il incarnait le renouveau du football français. Finalement, après un transfert record à Lyon (22 M€), à l'orée de la saison 2010-2011, le successeur attitré de Zidane a enchaîné les blessures et est devenu l'un des plus grands gâchis du XXIème siècle.

8. Bixente Lizarazu (1984-1996)

Lizarazu face à Jean-Pierre Papin en C3.
Lizarazu face à Jean-Pierre Papin en C3. / JACQUES DEMARTHON/Getty Images

Avant de devenir une légende du Bayern Munich et de l'Équipe de France (97 sélections), le Basque a laissé une empreinte indélébile en Gironde. Formé au club, le dynamique arrière gauche s'impose rapidement comme une pièce maîtresse, portant même le brassard de capitaine.

Élu trois fois meilleur arrière gauche du championnat, Lizarazu s'est également illustré sur la scène européenne, notamment lors de la campagne de 1996 en C3, et une finale perdue face au Bayern Munich.

Les supporters bordelais n'oublieront jamais sa relation avec le Danois Jesper Olsen :

" « Il était milieu gauche, moi arrière gauche, mais on ne savait pas trop qui était le milieu et qui était le défenseur, c’était assez magique, cette relation avec un joueur de couloir pur. »"

Jesper Olsen sur Lizarazu

7. Patrick Battiston (1983-1987 et 1889-1991)

Patrick Battiston a été capitaine de l'Équipe de France.
Patrick Battiston a été capitaine de l'Équipe de France. / STAFF/Getty Images

Un nom devenu tristement légendaire. Victime d'Harald Schumacher, un soir de demi-finale de Coupe du Monde à Séville en 1982, Battiston est éternellement associé à l'un des moment les plus célèbres du football français.

Au-delà de ce sombre passage, le libéro, pouvant évoluer latéral droit, a fait les beaux jours de Chaban-Delmas et des Bleus (56 sélections), avec qui il remporte l'Euro 84.

6. Pedro Miguel Pauleta (2000-2003)

L'aigle des Açores. Son sens du but était tellement irrésistible qu'il est également devenu une légende du PSG. Pour autant, et certains ont tendance à l'oublier, c'est bien à Bordeaux que le buteur portugais a entamé son glorieux chapitre français.

Recruté en provenance du Deportivo La Corogne, au début du millénaire, Pauleta s'introduit de la meilleure des manières au championnat de France, en claquant un triplé face au FC Nantes. Enchaînant par la suite trois saisons à plus de 20 buts, il est élu meilleur joueur du championnat en 2002 et 2003, avant d'être transféré pour 11 M€ dans le club de la capitale.

Au total, l'ex-international portugais (88 sélections, 47 buts), a cumulé 141 réalisations en Ligue 1 et deux titres de meilleur buteur.

5. René Gallice (1938-1955)

En 2015, les supporters ont baptisé le nouvel écrin des Girondins le stade René Gallice. Figure légendaire du football français, le milieu de terrain est également un héros de guerre.

Un 22 juin 1940, il s’engage, de fait, dans les Forces Françaises Libres (F.F.L.) et part combattre sur le front d’Afrique du Nord, à Bir Hakeim, notamment. La Seconde Guerre mondiale le tiendra éloigné des terrains pendant près de six ans, Gallice revient en puissance marquant un peu plus l'histoire des Girondins de son empreinte.

4. Jean Tigana (1981-1989)

Jean Tigana (quatrième debout), avec les Bleus lors de la campagne triomphante à l'Euro 1984.
Jean Tigana (quatrième debout), avec les Bleus lors de la campagne triomphante à l'Euro 1984. / PATRICK HERTZOG/Getty Images

Membre éminent du mythique "carré magique" de l'Équipe de France, qu'il composait avec Giresse, Fernandez et Platini dans les années 80, Jean Tigana était de la campagne triomphante lors de l'Euro 1984. Deuxième au Ballon d'Or cette année-là, derrière l'intouchable Michel Platini, le milieu défensif a également rayonné en club.

Recruté en provenance de l'OL en 1981, le natif de Bamako a atteint le zénith de sa carrière avec les Girondins. Quintuple champion de France (1984, 1985, 1987 avec Bordeaux et 1990, 1991 avec Marseille), Tigana est un monument de la Division 1.

3. Marius Trésor (1980-1984)

Considéré comme le meilleur défenseur de l'histoire de l'Équipe de France par de nombreux observateurs, Marius Trésor a marqué son temps. D'Ajaccio à Marseille, pour finalement terminer son incroyable carrière à Bordeaux, le Guadeloupéen a toujours été un leader incontestable au charisme unique.

Très à l'aise techniquement, celui qui a commencé attaquant avec le club corse est rapidement descendu défenseur central, devenant un rempart insubmersible :

""Je suis toujours entré sur un terrain avec la ferme intention de donner le meilleur de moi-même, et de permettre à mon équipe d’encaisser le moins de buts possible, en étant un rempart.""

Marius Trésor

2. Zinédine Zidane (1992-1996)

"Zizou même pas numéro un, c'est un scandale je rage quit !". On se calme. Oui, Zidane est incontestablement le meilleur joueur français de l'histoire. Une divinité footballistique pour certains (à juste titre). Mais à Bordeaux, nous sommes qu'aux prémices de sa légende.

Recruté en provenance de Cannes, il est cependant bon de rappeler que Zinédine Zidane a découvert les joutes européennes avec les Girondins. Lors du parcours historique des Bordelais lors de l'édition 1995-1996 de la Coupe de l'UEFA (finalistes), Zizou s'était d'ailleurs révélé aux yeux du Vieux Continent, en alignant les prestations de haut vol. La preuve avec ce but d'anthologie (voir ci-dessus) face au Bétis Séville lors des huitièmes de finale.

Techniquement au-dessus de la moyenne, il est alors légitimement considéré comme le futur de l'Équipe de France, notamment un 17 août 1994, où il claque un doublé pour sa première sélection.

Loin encore d'atteindre son zénith, Zidane a tout de même inscrit 44 buts et distillé 40 passes décisives en 196 rencontres avec les Marine et Blanc.

1. Alain Giresse (1970-1986)

Alain Giresse lors de la Coupe du Monde 1986.
Alain Giresse lors de la Coupe du Monde 1986. / GEORGES GOBET/Getty Images

""De par son talent de joueur, sa carrière et la longévité de celle-ci, il a forgé le respect, l’admiration et façonné le palmarès des Girondins de Bordeaux""

Girondins.com

Voilà comment le site des Girondins de Bordeaux définit le milieu offensif, artisan majeur des années triomphantes du club au Scapulaire dans les années 80. Âme de cette prestigieuse équipe, en compagnie des Tigana, Rohr, Lacombe, Girard, Battiston... le petit gabarit (1,63m) était un géant du foot.

"« Giresse, quand je le voyais, tous les matins à l’entraînement, c’était extraordinaire… C’était (Andrés) Iniesta aujourd’hui ! »"

Bernard Lacombe

Monument des Girondins, Alain Giresse est également le métronome du légendaire carré magique, avec en tête de gondole Michel Platini. Les symboles de l'une des plus brillantes générations du football français.

Du haut de ses 640 matchs avec les Marine et Blanc et ses 187 buts, pour beaucoup décisifs, l'aura de "Gigi" est et sera à jamais inégalable sur les bords de Garonne.