Les 10 moments qui ont forgé la légende Pape Diouf à l'OM et ailleurs

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SENEGAL-FRANCE-FBL-DIOUF / SEYLLOU/Getty Images
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Il y a un an jour pour jour, Pape Diouf décédait après avoir contracté la Covid-19. Retour sur les 10 moments qui ont forgé la légende Pape Diouf à l'OM et ailleurs.

10. Il a été journaliste

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Pape Diouf a gravi les échelons avant d'atteindre la présidence de l'OM. / BORIS HORVAT/Getty Images

Débarqué à l'âge de 18 ans à Marseille, Pape Diouf poursuit un cursus à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence avant d'entrer au PTT. 

Tony Salvatori, un ami rencontré un peu plus tôt, le fait par la suite entrer comme pigiste au journal La Marseillaise avant d'être embauché à temps plein. Le début d'une carrière journalistique où Pape Diouf couvrira l'actualité autour de l'​Olympique de Marseille

9. Agent de joueurs

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Le passé de journaliste de Diouf lui a sûrement permis de se constituer un réseau utile pour devenir agent. / MICHEL GANGNE/Getty Images

Après la faillite du canard "Le Sport", Pape Diouf entreprend des jubilés pour des joueurs en Afrique (Saar Boubacar, Eusebio). Il décide donc de se lancer en tant qu'agent de joueurs et signera notamment Basile Boli, Marcel Desailly, Bernard Lama, William Gallas, Grégory Coupet, Didier Drogba ou encore Samir Nasri à l'OM.

8. 2004 : Manager général du club

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Avant de devenir président, Diouf a été manager général de l'OM. / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/Getty Images

L'ascension fulgurante pour Pape Diouf qui connait déjà tout ou presque de l'environnement marseillais. Propulsé manager général du club en 2004, Pape Diouf sera nommé à l'automne à la présidence du directoire de l'Olympique de Marseille par le conseil de surveillance du club après le départ de Vivian Corzani.

7. Les Minots envoyés au Parc des Princes

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La police surveille les supporters de l'OM lors du Clasico entre Paris et Marseille en 2006. / JEAN AYISSI/Getty Images

Une des décisions les plus controversées de Pape Diouf à la tête de l'OM. 30ème journée du ​championnat de France en 2006, le Clasico oppose le ​Paris Saint-Germain à l'Olympique de Marseille au Parc des Princes.

Pas satisfait du non-respect des normes de sécurité destinées à l'accueil des supporters marseillais et face au non-respect du quota de places allouées, Pape Diouf prend la décision de ne pas envoyer l'équipe professionnelle ce soir-là. 

Résultat, les Minots marseillais obtiennent le match nul (0-0) et Pape Diouf s'attire les critiques d'une partie du public français après sa décision controversée.

6. Président de l'OM

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Pape Diouf laisse un bon souvenir dans les têtes marseillaises. / BORIS HORVAT/Getty Images

Grandement apprécié en interne, Pape Diouf s'empare de la présidence en 2004 sous l'influence de l'actionnaire majoritaire à cette période : le Suisse Robert Louis-Dreyfus. Le début d'une nouvelle ère et d'une nouvelle aventure pour l'ancien pigiste.

5. Il a permis à l'OM de redresser la barre

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Eric Gerets a été nommé coach de l'OM par Pape Diouf. / Stu Forster/Getty Images

Au cours de la présidence de Pape Diouf, l'Olympique de Marseille a redressé la barre en se hissant à deux reprises sur le podium sous la houlette d'Eric Gerets. 

Manquant de peu le titre de champion de France en 2009, Pape Diouf se charge de recruter Didier Deschamps qui conduira l'équipe phocéenne au titre l'année suivante, le dernier de l'OM en date.

4. La légion d'honneur

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François Hollande est un amateur de football. / SYLVAIN THOMAS/Getty Images

Pour l'ensemble de son parcours et ses accomplissements, Pape Diouf est nommé chevalier de la Légion d'honneur par François Hollande. Des insignes qui lui seront remis au cours d'une cérémonie collective le 9 octobre 2013. 

3. La fin à l'OM

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Vincent Labrune a succédé à Jean-Claude Dassier, lui même successeur de Pap Diouf au poste de président de l'OM. / NICOLAS TUCAT/Getty Images

La saison 2008-2009 est compliquée pour Pape Diouf qui fait face à des "divergences" avec Vincent Labrune, alors président du conseil de surveillance du club. Ecarté par Robert Louis-Dreyfus, peu de temps avant son décès, le désormais ancien président marseillais décidera de s'orienter plus tard vers la politique. 

2. 2014 : L'arrivée en politique

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Pape Diouf était un homme engagé dans tout ce qu'il entreprenait. / SEYLLOU/Getty Images

En 2010, Pape Diouf rejoint Jean-Pierre Foucault, actionnaire de l'European Communication School et de l'Institut européen de journalisme à Marseille. Il déclare en 2011 "ne pas rejeter le football au même titre que le football n'est pas plus pourri que le milieu de la politique, de la santé ou du cinéma."

Sollicité fin 2013 pour rejoindre la liste du PS ou de l'EELV lors des élections municipales de 2014, Pape Diouf prend finalement la tête de : "Changer la donne" (dissidents écologiques et associations).

Avec un résultat de 5.63 %, le Marseillais de cœur exprime son mécontentement concernant la vie politique et sociale dans la ville phocéenne.  Un homme engagé.

1. Le tête à tête avec Franck Ribéry

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Diouf est allé au clash avec Franck Ribéry. / BORIS HORVAT/Getty Images

Cet épisode est probablement un des plus marquants de la présidence Diouf à l'Olympique de Marseille.

En 2006, Franck Ribéry explose aux yeux de tous et impressionne aussi bien en Ligue 1 qu'en Equipe de France.

Après une Coupe du monde réussie, Franck Ribéry prend la parole au JT de TF1 au mois d'août pour demander son départ. Une sortie médiatique que l'homme fort de l'OM n'a pas du tout apprécié :

"Il est venu me voir deux jours plus tard. Mon assistante me dit qu'il voulait me voir. Je ne l'ai pas reçu tout de suite. J'ai d'abord lu mes journaux, parce que c'est ce que j'avais envie de faire. Puis je l'ai fait venir, je me suis mis debout, lui était assis. Je lui ai dit : tu as ma parole d'homme et d'honneur que si on me donnait une indemnité comme jamais l'OM n'a touché dans son histoire, tu ne partirais quand même pas. La deuxième chose, c'est que si tu ne veux pas jouer, libre à toi. Mais tu joueras en réserve. Si tu ne veux pas non plus, je ne te paierai pas. À toi de choisir."

La suite, on la connaît. "Kaiser Franck" part faire ses bagages pour l'Allemagne et deviendra une légende au Bayern Münich.