Le XI de l'Allemagne (RFA) lors de la coupe du Monde 1954

Le XI type de la RFA pendant la coupe du Monde 1954.
Le XI type de la RFA pendant la coupe du Monde 1954. /
facebooktwitterreddit

Pour la cinquième édition de la Coupe du monde de football, le pays organisateur est la Suisse. Cette édition voit la victoire en finale de la RFA contre la Hongrie, par 3 buts à 2. La victoire de l'Allemagne en finale est surnommée en allemand « Das Wunder von Bern » (le miracle de Berne). Cette défaite des Hongrois reste à jamais l'un des plus grands échecs de l'histoire du football, car à l'époque, elle met fin à pas moins de quatre ans d’invincibilité. C’est le grand retour de la République Fédérale d'Allemagne sur le plan international qui s’offre sa première coupe du Monde.

1. Gardien : Anton Turek

Un temps mis en concurrence avec Karl Adam, il reste finalement titulaire et attaque la Coupe du monde de football de 1954 comme n°1, alors qu'il est le joueur le plus âgé du tournoi. Il participe aux deux victoires contre la Turquie au premier tour, mais n'est pas de la cinglante défaite face au fameux « Onze d'or hongrois » (3-8).

Il tient bien sa place contre la Yougoslavie et l'Autriche, en quart et demi-finale, et se trouve logiquement titulaire lors de la finale où les Allemands retrouvent la Hongrie. Auteur de plusieurs arrêts de classe, Turek est encensé par le commentateur radio allemand Herbert Zimmermann qui s'exclame « Turek, du bist ein Fußballgott! » en français : « Turek, tu es un Dieu du football ! » Il défilera comme une star devant 100 000 personnes à Düsseldorf.

2. Latéral gauche : Werner Kohlmeyer

Arrière gauche de devoir et réputé très fair-play, Kohlmeyer passa la plus grande partie de sa carrière au 1. FC Kaiserslautern. Il y arrive à l'âge de 16 ans et en repart à 33 ans. Entre-temps, il glane quelques sélections avec l'équipe nationale d'Allemagne de l'Ouest et participe notamment à cette coupe du monde 1954 où il est excellent tout au long de la compétition et plus particulièrement lors de la finale remportée face à la Hongrie.

3. Défenseur : Werner Liebrich

Le défenseur qui aura disputé sa carrière uniquement dans le club du FC Kaiserslautern est un titulaire en puissance avant le début de la compétition en Suisse. Le club allemand domine le championnat et de nombreux joueurs du club vont prendre part au mondial. Werner Liebrich participe à quatre rencontres lors du tournoi.

4. Défenseur : Karl Mai

Milieu de terrain la majorité de sa carrière, le joueur du Greuther Fürth évolue au poste de défenseur central sous les ordres du sélectionneur, Sepp Herberger. Auteur d’une bonne saison avec son club et d’une compétition correcte, Karl Mai s’engage du côté du Bayern Munich où il ne joue que 13 petites rencontres en trois ans. L’Allemand sera appelé à 21 reprises pour jouer avec son équipe nationale et inscrira un but.

5. Latéral droit : Josef Posipal

Né en Roumanie, le défenseur rugueux du Hambourg SV devra attendre 1951 et sa naturalisation allemande pour connaître ses premières minutes sous la tunique blanche et noire et sa seule participation à une coupe du Monde. En cinq ans (1951/1956), Josef Posipal est sélectionné à 32 reprises et inscrit même un but pour l’Allemagne.

6. Milieu : Horst Eckel

Joueur du FC Kaiserslautern, Horst Eckel arrive à la coupe du Monde en tant que champion d’Allemagne. Il est titulaire lors de la totalité des rencontres et soulève le trophée. En 32 sélections, le milieu de terrain n’aura pas réussi à inscrire le moindre but sous les couleurs de son pays.

7. Milieu : Fritz Walter

Il est l’homme de base sur lequel le sélectionneur s’appuie pour hisser l’Allemagne sur le toit du monde. Capitaine lors du tournoi, il dispute tous les matchs de la compétition et inscrit trois buts. Atteint de la malaria depuis la Seconde Guerre mondiale, le temps pluvieux lors de la finale lui est préférable, son entraineur dira, selon la légende avant le match, qu'il s'agit du Fritz Walter Wetter ("le temps de Fritz Walter").

8. Attaquant : Maximilian Morlock

Véritable goleador avec la Nationalmanschaft (21 buts en 26 caps), Maximilian Morlock est aligné au poste d’attaquant lors de la coupe du Monde. Décisif lors des deux matchs face à la Turquie en inscrivant quatre buts, il continue sur sa lancée en marquant contre l’Autriche, favorite, lors de la demi-finale (6-1) et c’est lui qui réduira le score lors du dernier match face à la Hongrie pour la remontée allemande.

9. Attaquant : Helmut Rahn

Initialement non sélectionné, L'entraîneur Sepp Herberger le rappelle finalement peu avant le début de l'épreuve. Lors du premier tour, Rahn inscrit son premier but de la compétition face à la Hongrie, l'Allemagne s'incline malgré tout sur le score de 8-3 devant l'équipe favorite du tournoi. L’attaquant marque le but vainqueur en quart de finale face à la Yougoslavie, puis un doublé qui permet à l'Allemagne de s'imposer face à la Hongrie lors de la finale, disputée à Berne.

10. Attaquant : Hans Schäfer

Pour la première de ses trois coupes du Monde, Hans Schäfer va être décisif pour sa patrie. Il marque lors du match de phase de groupes face à la Turquie le tout premier but de sa sélection. Muet jusqu’en demi-finale, il y inscrit un doublé contre l’Autriche avant de marquer à nouveau pendant la finale et devient l’un des artisans principaux du « Miracle de Berne ».

11. Attaquant : Ottmar Walter

Légende du FC Kaiserslautern avec 295 buts en 275 matchs, L’attaquant arrive en tant que vainqueur du championnat allemand en Suisse. Le buteur connaît une courte carrière internationale avec seulement 21 caps et 10 réalisations pour la Nationalmanschaft entre 1950 et 1956. Ottmar Walter va inscrire presque la moitié de ses buts avec l’Allemagne lors de cette coupe du monde (4), il prendra sa retraite cinq ans plus tard.