La sortie fracassante de Carlos Queiroz et de l'Iran sur Jürgen Klinsmann et la FIFA
Par Olivier Halloua
Une guerre médiatique s'est clairement engagée entre la Fédération Iranienne de Football et la FIFA et plus particulièrement Jürgen Klinsmann. L'ancien sélectionneur a été vivement attaqué pour ses remarques sur les tentatives de déstabilisation des joueurs iraniens.
Le premier conflit médiatique de la Coupe du monde 2022 est enfin ici. Il ne concerne même pas deux équipes mais bien une Fédération, celle de l'Iran, opposée à la FIFA. Suite à la victoire des Iraniens face aux Gallois (2-0), Jürgen Klinsmann a été assez critique sur l'attitude des joueurs de Carlos Queiroz.
"Ce n'est pas par hasard. C'est exprès. Cela fait partie de leur culture, c'est comme ça qu'ils jouent. Ils travaillent l'arbitre (...), le juge de touche, le quatrième arbitre. Ils vous font perdre votre concentration", a scandé l'ancien sélectionneur des Etats-Unis sur la BBC.
La réponse cinglante de Queiroz et de l'Iran
Dans la foulée, le tacticien de la Team Melli n'a pas tardé à lui répondre de manière cinglante. "Cher Jürgen, vous avez pris l'initiative de m'appeler Carlos, donc je pense qu'il est juste de vous appeler Jürgen, non ? Même sans me connaître personnellement, vous mettez en doute mon caractère avec un jugement typique de supériorité.
Même si je respecte ce que vous avez fait sur le terrain, ces remarques sur la culture iranienne, l'équipe nationale iranienne et mes joueurs sont une honte pour le football", a scandé Queiroz.
Du côté de la Fédération, le communiqué est encore plus agressif, demandant la démission de Klinsmann. "En même temps que différentes considérations malheureuses concernant l'équipe nationale d'Iran et son encadrement, M. Klinsmann a émis des jugements sur la culture iranienne.
La Fédération iranienne de football a déjà demandé à la Fifa des éclaircissements et réclamé des excuses et la démission de M. Klinsmann du groupe d'étude technique de la Fifa. Nous l'invitons aussi à visiter notre camp d'entraînement afin d'obtenir une lecture de l'histoire persane millénaire et des valeurs du football et du sport.
La Fédération promet qu'en tant qu'Allemand, M. Klinsmann ne sera pas jugé pour le plus honteux épisode de l'histoire de la Coupe du monde (...) quand l'Allemagne de l'ouest et l'Autriche avaient arrangé un résultaou pour ses fameux plongeons spectaculaires, ni pour aucune affaire politique ou historique en lien avec son pays", peut-on lire sur le site officiel.
Pour l'heure, la FIFA, qui a engagé l'intéressé dans le groupe d'étude d'Arsène Wenger sur la qualité du jeu pendant le Mondial, n'a pas réagi.
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