L'UEFA va baisser les sommes reversées aux clubs participant à la Ligue des Champions
Par Grégoire Cornet
La crise sanitaire liée à la pandémie de CoVid-19 a bouleversé les phases finales de la Ligue des Champions. Situation inédite, c'est un Final 8 qui décidera de l'issue finale. Du 12 au 23 août, huit équipes tenteront de soulever la Coupe aux grandes oreilles. Celles-ci recevront des primes moins importantes vis-à-vis des saisons précédentes.
Les sommes reversées aux clubs prévues par l’UEFA (2,55 milliards d’euros pour la C1 et la C3) seront moins importantes qu'à l'accoutumée. Une mauvaise nouvelle qui s'ajoute à la privation des recettes liées aux ventes de places dans les stades.
De plus, en raison du décalage de la compétition, les clubs concernés recevront les primes plus tard que d'habitude. Ils devront attendre la fin de l'année 2020 pour récupérer leur pécule.
Les droits TV et les sponsors limitent la casse
Pas de doubles confrontations cette saison pendant les phases finales de la C1, pas de match à domicile, ni à l'extérieur. Les équipes encore en lice s'affronteront à Lisbonne, sur un "match sec", dans un stade neutre.
Cette nouvelle formule a des conséquences directes pour les diffuseurs de la compétition, ainsi que pour ses sponsors. Le président d'Altice, maison-mère de RMC, qui détient les droits de diffusion de cette Ligue des Champions, avait affiché son désarroi dans les colonnes de L'Equipe.
""Nous avons déjà payé 175 M€ en juillet (2019) l’an dernier pour la première partie de la saison et nous avons payé en janvier (2020) 175 millions supplémentaires pour la deuxième partie de la saison [...] Le problème est le suivant : je n’ai vu personne jouer depuis mi-mars. Nous n’allons pas payer (l’UEFA) pour quelque chose que je n’obtiens pas, OK ? [...] Pour faire simple, je compte récupérer de l’argent, très rapidement"."
- Patrick Drahi, président d'Altice
Fragilisés par cette version inédite de la C1, les diffuseurs et les sponsors du tournoi vont néanmoins bénéficier d'un effort consenti par l'instance européenne, de quoi limiter la casse.