L'Athletic Bilbao : Le bourreau des cadors espagnols

L'Athletic Bilbao fait peur. Après le FC Barcelone en huitième de finale (3-2), les Basques se sont offerts le scalp du Real Madrid (1-0) en quarts. Deux victoires qui ne sont pas anodines pour l'écurie de Marcelino. Elles confirment une dynamique impressionnante des pensionnaires de San Mamés face aux mammouths de Liga. Découverte des bourreaux de cadors espagnols !

Une formation ibérique qui fait rêver plus d'un supporter. Déjà finaliste de l'édition dernière, l'Athletic Bilbao retourne en demi-finale de Copa del Rey en 2022. Une qualification au forceps face au Real Madrid à San Mamés (1-0). Dans les derniers instants, Alex Berenguer a offert ce bout de rêve aux Basques. Une prestation qui rappelle les dernières des hommes de Marcelino face aux cadors.

Une mode depuis trois ans

Coup sur coup, Bilbao a battu les trois cadors de Liga. L'Atlético de Madrid en demi-finale de Supercoupe d'Espagne (1-2), le FC Barcelone (3-2) puis le Real Madrid (1-0) en Copa del Rey. Trois succès que peu d'experts avaient vu venir. Pourtant, c'en est devenu une mode du côté du Pays Basque.

Face aux Colchoneros, c'est trois succès, un nul et deux défaites en trois ans. Face au Barça, énorme bilan avec quatre victoires, un score de parité et deux revers. Le Real résiste le mieux avec deux résultats positifs, deux matchs nuls et quatre déconvenues.

Cette motivation face aux ogres espagnols les a envoyés en finale de Coupe du Roi et jusqu'au titre en Supercoupe d'Espagne la saison passée. Cet exercice les a déjà vu aller en finale de cette dernière et en demi de la première.

En dehors du top 3, l'Athletic Bilbao est l'équipe qui est allée le plus de fois en finale d'une compétition nationale sur les quinze dernières années: 8 en tout. Marcelino avait déjà offert à Valence le sacre en Coupe face aux Blaugrana en 2019 (2-1). Entre le club et l'entraîneur, la sauce a vite pris.

La forteresse de San Mamés

Dans n'importe quelle compétition, Bilbao est difficile à battre. Son style de jeu diverge de la plupart des formations de Liga. Un système porté sur les transitions rapides et des joueurs ultra véloces. La fratrie Williams en est le meilleur symbole : deux frères rapides et percutants dans des couloirs distincts. Alors, quand ce rouage se met en route à San Mamés, il est douloureux de le contrecarrer.

Au total, les Basques n'ont que le treizième bilan à domicile du championnat. Quatorze points ramenés en dix rencontres disputées. Par contre, face au top 6, on change de dimension. L'un des trois meilleurs ratios du pays lors des trois dernières années. C'est l'enceinte qui réussit le moins au FC Barcelone par exemple. C'est encore elle que nous avons vu lors des succès en Copa del Rey face aux deux rivaux du Clasico. La majorité des résultats négatifs à domicile provient de la réception des relégables ou d'écuries moins cotées. La motivation est présente, mais pas face à tous les adversaires...