FC Barcelone - Betis Séville (5-2) : Les 5 leçons à retenir du succès blaugrana made in Messi
Par Alexandre Roux
Pour le compte de la 9ème journée de Liga, les Blaugrana ont fait imploser l'alléchante équipe du Betis au Camp Nou (5-2). Messi s'est reposé 45 minutes, largement de quoi recharger les batteries et claquer un doublé une fois de retour sur la pelouse. Il a même permis à Griezmann de marquer, après avoir enchaîné des nouveaux ratés...
1. Ronald Koeman a osé
Cela faisait plus d'un an et demi que la Pulga n'avait plus démarré une rencontre sur le banc des remplaçants, hors retour de blessure. Et bien ce samedi, Lionel Messi n'était pas dans le XI titulaire du Barça.
Comme un symbole, peu de temps après la sortie de Quique Setien sur l'omnipotent numéro du 10 Barça, Ronald Koeman a décidé de faire souffler sa pépite en la sortant de l'équipe-type.
Un signe d'autorité ? Pas sûr... L'idée semblait plutôt de donner les clés à Antoine Griezmann pour sa confiance, tout en offrant du gros temps de jeu à Ousmane Dembélé, Ansu Fati et Pedri. En tout cas, c'est à remarquer.
2. Dembélé a de la dynamite dans les jambes
Est-ce vraiment une surprise ? C'est en tout cas encourageant pour la suite de la saison. À quatre reprises en première période (7', 12', 22', 42'),
Ousmane Dembélé a fait "l'amour sans préliminaires" à son adversaire direct côté droit.
Sur la troisième fois, sa feinte de frappe, crochet pied droit a été dévastatrice (voir ci-dessus). Il s'est ainsi retrouvé seul dans la surface, et a choisi d'enchaîner avec une patate de forain, pied gauche, pour ouvrir le score.
Mais les choses se sont un peu calmées en deuxième période et Dembélé a finalement été remplacé peu après l'heure de jeu. N'a-t-il pas suffisamment convaincu son coach ?
3. Le FC Barcelone n'est pas meilleur sans Messi
Il a fallu moins de six minutes pour que le quintuple ballon d'or mette le feu dans la défense du Betis et fasse même marquer... Antoine Griezmann (voir ci-dessus) !
Le Français a manqué trois énormes occasions en première période, plus un penalty. La Terre entière aurait pu lui retomber dessus, mais l'Argentin en a décidé autrement. Il s'est effacé sur un centre de Jordi Alba (49') pour offrir à Grizou une position idéale, face au but vide.
La suite a été tout aussi violente de la part de Messi. Une action tout en maîtrise, à la 58e minute de jeu, a entraîné l'exclusion d'Aïssa Mandi et un but personnel, sur penalty. Puis une accélération côté droit, avec une finition pleine d'autorité, lui a permis d'inscrire un doublé.
Sans Messi = 45 minutes, des occasions, mais 1-1.
Avec Messi = 45 minutes, des occasions, et 4-1.
4. Sergino Dest a le champ libre à son poste
Plus de 70% des actions du Betis Séville sont passées par le côté gauche. Alex Moreno a été exceptionnel offensivement, et Sergi Roberto en face était soit trop seul, soit trop passif pour stopper les assauts face à lui.
Difficile du coup de ne pas tomber sur le latéral espagnol, qui était clairement la faiblesse de son équipe samedi après-midi. Même à 11 contre 10, le FC Barcelone s'est fait surprendre sur une mégarde de Sergi.
Sa belle passe décisive en fin de match rappelle qu'il reste un bon joueur de football. Mais il a été trop dépassé défensivement. Une chance était offerte par Koeman, puisque l'habituel titulaire, Sergino Dest, était laissé au repos. Elle n'a pas été saisie.
5. Le Bétis n'est pas au niveau des cadors de Liga
Malgré un effectif très intéressant, le club vert et blanc de Séville ne rivalise pas encore avec les formations les plus fortes de Liga. Et nettement.
Depuis le début de la saison, le Bétis s'est ainsi incliné face au Real Madrid (2-3, en étant certes bon), l'Atético de Madrid (2-0), le FC Barcelone donc (5-2) et le leader de la Real Sociedad (3-0). Ils ont en revanche gagné quatre des cinq autres matchs de championnats disputés, contre des équipes de la deuxième moitié de tableau ou presque à chaque fois.
L'absence de Nabil Fekir s'est évidemment faite ressentir ce samedi après-midi. Malgré tout, de vraies pépites se trouvent dans le groupe sévillan et il faudra assurément compter sur eux à l'avenir, si tout le monde reste...