Espagne - Allemagne (1-1) : Les 5 leçons du nul laborieux entre la Roja et la Mannschaft

L'Espagne n'a pas tenu son avantage jusqu'au bout.
L'Espagne n'a pas tenu son avantage jusqu'au bout. / Anadolu Agency/GettyImages
facebooktwitterreddit

L'Espagne et l'Allemagne n'ont pas réussi à se départager après le sommet de ce dimanche soir (1-1). Après une première période assez équilibrée, les deux ogres européens se sont quittés dos à dos sans but. Manuel Neuer a tout de même dû s'employer sur un grosse frappe de Dani Olmo. En seconde période, Alvaro Morata, sorti du banc, a débloqué la situation sur un caviar de Jordi Alba dans la surface.

En fin de rencontre, Niclas Füllkrug a égalisé sur un beau service de Jamal Musiala dans la surface. Ce résultat fait que la Roja n'est pas encore qualifiée et la Mannschaft n'est pas encore éliminée.

1. Le héros Morata, pourquoi ne démarre-t-il pas ?

Álvaro Morata
Álvaro Morata a marqué. / Ian MacNicol/GettyImages

Alvaro Morata a encore marqué sur la seule action à sa disposition d'un bel extérieur du pied. L'international espagnol a aussi embêté la défense allemande tout le long des 45 minutes sur le terrain. Un point d'appui plutôt rapide en contres et avec des appels tranchants.

Déjà buteur et passeur décisif face au Costa Rica, Morata a encore débuté sur le banc ce dimanche soir. Pourquoi s'en passer dans le onze titulaire ? Il semble assez visible que sa présence change la face offensive de cette sélection.

2. Une récupération difficile pour l'Espagne

Pedri
Pedri a bien utilisé le ballon. / Quality Sport Images/GettyImages

En Espagne, le ballon circule bien. On voit Pedri et Gavi faire des différences balle au pied et créer quelques décalages dans les couloirs. Mais ensuite que c'est laborieux de récupérer le ballon... Sergio Busquets a eu du mal à contenir les quelques accélérations entre les lignes de Jamal Musiala ou Serge Gnabry.

Hormis des erreurs de transmissions, on n'a dénoté que peu de tacles réussis de la part des Espagnols, surtout dans le camp adverse. En revanche, on en décompte plus chez les Allemands.

3. Un manque de créativité et de vitesse en Allemagne à l'image de Musiala

Jamal Musiala
Jamal Musiala a beaucoup vendangé encore. / Visionhaus/GettyImages

Si la récupération se passait plutôt bien face à la grande possession des Espagnols, les Allemands n'ont pas toujours réussi à se servir de cette balle. On a dénoté quelques rares séquences où les combinaisons étaient intéressantes et menaient à des actions de jeu.

Or, ce fut tout de même plutôt maladroit surtout du côté de Jamal Musiala. La star du Bayern Munich était cantonnée à un couloir gauche et peinait à se démarquer d'un pressing incessant de Dani Carvajal. Il a fallu patienter jusqu'à son retour dans l'axe pour le voir passeur décisif et insaisissable. Bizarre qu'Ansi Flick ne le fasse pas dès le début.

Leon Goretzka était toujours à contre temps, lui qui revient à peine de blessure. Joshua Kimmich était beaucoup trop cantonné à des tâches défensives. Ilkay Gundogan, comme trop souvent dernièrement, a été assez transparent.

4. Busquets VS Kehrer : Un maillon faible de chaque côté

Thilo Kehrer
Thilo Kehrer n'y était pas. / BSR Agency/GettyImages

De chaque côté, on a vu un gros maillon faible. Sergio Busquets a laissé un nombre incalculable de ballons passer au milieu, effectuant même une très grosse faute sur une transition rapide. Dans l'utilisation du ballon, sa présence n'était pas si nécessaire.

A l'opposé, Thilo Kehrer a été titularisé par surprise et elle n'était pas bonne. L'international allemand a souvent couvert le hors-jeu et est passé proche de l'expulsion. L'ancien défenseur du Paris Saint-Germain a même été sorti après avoir laissé des boulevards dans son dos. Sur le but, c'est lui qui est encore pris.

5. Deux défenses assez fébriles

Antonio Rudiger
Antonio Rudiger a été le plus en vue. / Chris Brunskill/Fantasista/GettyImages

Nous n'avons pas vu deux grosses attaques dans cette rencontre. Pourtant, les deux défenses ne nous ont pas impressionné et semblent avoir laissé de gros espaces. On a souvent vu Antonio Rüdiger, Rodri et Thilo Kehrer dépassés sur des situations peu dangereuses. Le deuxième nommé n'est pas un défenseur central et ça se ressent. Cela ne semble pas viable de le conserver à ce poste.

Il faudra réajuster tout ceci rapidement pour deux nations européennes qui ont l'ambition d'aller loin par la suite. Les espaces entres les lignes, entre les centraux et dans le dos étaient impressionnants. En état, aucune de ses défenses ne nous apparaît armée pour aller au bout de cette Coupe du monde 2022.

Mondialito, c’est l’émission spéciale Coupe du Monde de 90min. Avec Sara Menaï, Hadrien Grenier, Quentin Gesp et Alexis Amsellem. Maintenant que toutes les équipes ont joué, on revient sur la première série de matchs de cette coupe du monde !Abonnez-vous à notre chaîne YouTube !