Équipe de France : Pourquoi Bouna Sarr sera titulaire à l'Euro 2020

Son transfert au Bayern lui a permis de prendre une autre dimension
Son transfert au Bayern lui a permis de prendre une autre dimension / Gonzalo Arroyo Moreno/Getty Images
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Après avoir été appelé pour la première fois par Didier Deschamps pour la trêve internationale de novembre, Bouna Sarr n'a pas pu répondre présent, mais il espère avoir de nouveau sa chance en équipe de France et peut-être prendre une place de titulaire sur le flanc droit de la défense pour l'Euro 2020.


Reconverti au poste de latéral droit en juillet 2017, Bouna Sarr continue de progresser et se trouve aux portes de l'équipe de France, à un poste très ouvert ces derniers temps. Et ses capacités techniques et athlétiques semblent pouvoir l'amener jusqu'à "ce grand objectif".

Arrivé au Bayern en provenance de l'OM lors du dernier mercato, le latéral droit munichois a manqué le premier appel de son sélectionneur. Mais il attend de pied ferme une nouvelle opportunité de prouver sa valeur :

«L’Euro, ce serait le maximum. C'est à moi de me mettre en évidence aux yeux de notre entraîneur national Didier Deschamps pour qu'il ne puisse pas me laisser de côté. Après mon transfert au Bayern, ce serait le prochain rêve de toute une vie qui se réaliserait»

Persuadé que son transfert chez le dernier vainqueur de la Ligue des Champions jouera en sa faveur, le natif de Lyon est entrain de s'imposer en Bavière. Reste à savoir si Didier Deschamps lui donnera une nouvelle chance de porter le maillot de la sélection. En attendant, voici les quatre raisons de voir l'ancien Marseillais prendre une place de titulaire chez les Bleus.

1. Le profil d'un latéral moderne

Au-delà de ses qualités offensives, Bouna Sarr a prouvé à mainte reprise qu'il était un joueur polyvalent. Un profil intéressant pour Didier Deschamps qui cherche souvent à sélectionner des joueurs qui peuvent s'adapter en fonction des dispositifs mis en place (3-5-2/ 4-4-2).

Ainsi, ce profil de latéral moderne semble être parfaitement en adéquation avec une équipe qui aime produire du jeu comme l'équipe de France. D'autant plus que l'ancien Marseillais ne rechigne jamais quand il s'agit de rempli défensif.

Au contraire. Le latéral du Bayern Munich comprend vite ce qu'on lui demande tactiquement et s'est avéré être un bon soldat sous les ordres de Rudi Garci à l'OM (2016-2019).

Capable d'apporter de la percussion, le joueur de 28 ans a les ressources nécessaires pour multiplier les aller-retours sur son flanc droit et apporter le danger sur le front de l'attaque malgré une qualité de centre moins intéressante.

2. Une ascension irrésistible

À 28 ans, Bouna Sarr se trouve à un tournant dans sa carrière. Décisif avec l'OM avant son départ et courtisé par les grands clubs à cette époque, le joueur d'origine guinéenne est sur un petit nuage depuis son arrivée en Bundesliga. Au point de prendre une place de titulaire en EDF ? Tout est encore possible.

Pour rappel, le Munichois est arrivé sur la pointe des pieds à l'OM en juillet 2015 pour la modique somme de deux millions d'euros. Quelques mois plus tard, le joueur s'est complètement métamorphosé.

Une transformation qu'il doit, dans un premier temps, à Rudi Garcia qui a choisi d'en faire un latéral droit, mais aussi à sa persévérance, lui qui n'a jamais abdiqué pour se faire une place sur la Canebière et dans l'une des plus grosses écuries européennes.

3. Il est proche de passer devant Pavard au Bayern

Si Bouna Sarr est moins utilisé par son entraîneur ces dernières semaines, le nouveau joker de Hans-Dieter Flick a tout de même participé à huit matches avec les Bavarois cette saison.

Un ratio satisfaisant qui ne lui permet pas pour le moment de réellement prétendre à une place de titulaire, mais qui semble bousculer la hiérarchie établie par son entraîneur.

A titre comparatif, Benjamin Pavard possède un bilan de 15 rencontres disputés. Un petit écart qui pourrait mettre en danger la place du champion du Monde 2018 dans cet effectif et rebattre les cartes du côté de la sélection.

En rejoignant l'ogre bavarois, le défenseur polyvalent, formé à Metz, a découvert ce qui se faisait de mieux en Europe aujourd'hui et continue de batailler pour glaner une place pour l'Euro 2020.

4. Des qualités indéniables pour s'imposer en EDF

Solide défensivement, mais aussi entreprenant offensivement, Sarr impressionne. Son ascension, combinée au manque de solutions au poste de latéral droit pourrait largement amener Didier Deschamps à explorer sa piste.

En plus d'aller vite, il est très bon sur l’enchaînement dribbles-conduite de balle et met un point d'honneur a toujours jouer de l'avant. Par exemple, en phase de conservation ou de progression, l'ancien Messin prend souvent les espaces devant lui dès qu’il en a la possibilité. Cela apporte du dynamisme au jeu et lui permet de combiner après avoir fixé, voire d’éliminer ses adversaires.

Cette multiplication de prises d’espace et de vitesse montre sa grande capacité à reproduire des efforts à haute intensité. Un réel potentiel athlétique au service de l’efficacité du jeu offensif.

Autrement dit, Sarr est très loin d'avoir la balle qui lui brûle les pieds et de ressembler aux défenseurs qui se limitent à des passes sécurisées. Avec un tel mental, Didier Deschamps ne peut que tomber sous le charme de ce joueur atypique.