Des anciens joueurs racontent la catastrophe de Furiani

Rothen et d'autres joueurs sont revenus sur le drame de Furiani
Rothen et d'autres joueurs sont revenus sur le drame de Furiani /
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Dans Rothen s'enflamme sur RMC, mercredi à Bastia, des anciens joueurs se sont rappelés du drame de Furiani, survenu le 5 mai 1992. Ils témoignent, 30 ans après.


Jérôme Rothen, Pascal Olmeta, Jean-Michel Larqué, Didier Grassi et Hervé Béroud ont témoigné vingt ans après. Le 5 mai 1992, 19 personnes ont perdu la vie dans l'effondrement d'une tribune temporaire, construite spécialement pour la demi-finale de Coupe de France qui devait se jouer entre le SC Bastia et l'Olympique de Marseille. L'accident a fait aussi plus de 2.300 blessés.

"Toute la Corse attendait que l'OM arrive pour jouer cette demi-finale. Tout le monde attendait ça. Ce devait être la fête. On voit cette tribune qui est plus haute que ce qu'on n'avait jamais vu", a déclaré Pascal Olmeta. "Tout le monde disait qu'il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. Les commissions de sécurité avaient donné leur feu vert", a ajouté Didier Grassi.

L'effondrement de la tribune

Jean-Michel Larqué était en place pour commenter le match, accompagné de Thierry Roland : "Au moment où on prend l'antenne, c'est comme si un avion à réaction nous passait dans le dos. Il y a un souffle, un moment de surprise. On ne sait pas trop ce qu'il se passe. Bien qu'ayant le casque sur la tête, je me retourne: il n'y a plus rien à cinq ou six travées derrière moi. Il n'y a plus de tribune."

"J'ai perdu connaissance", a déclaré Hervé Béroud. "Je n'ai pas de souvenir du moment précis où la tribune s'effondre. J'ai été inanimé un certain temps sur la pelouse. Les gens de TF1 de l'époque se sont occupés de moi sur la pelouse. Je me suis réveillé plus tard, alors que j'étais évacué dans le camion des pompiers."

Interdictions des matchs français le 5 mai

Depuis ce drame, les équipes françaises ne peuvent plus s'affronter. Une forme d'hommage aux victimes du drame de Furiani. Pour Jérôme Rothen : "C'est une grande victoire. On a fait en sorte qu'on en reparle chaque 5 mai. J'avais un rôle ici qui dépassait le cadre de joueur. J'étais international, capitaine, donc ça me tenait à cœur. Cela me donnait accès à des discussions directes avec le président de la fédération, de la Ligue."