Comment Jean-Michel Aulas pourrait devenir actionnaire minoritaire de l'OL

Jean-Michel Aulas est à la tête de l'Olympique Lyonnais depuis 1987.
Jean-Michel Aulas est à la tête de l'Olympique Lyonnais depuis 1987. / JEFF PACHOUD/GettyImages
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On a appris début mars, que deux actionnaires importants de l'Olympique Lyonnais étaient en passe de vendre leurs parts. Une action qui pourrait amoindrir le pouvoir de Jean-Michel Aulas sur le club rhodanien. 90min vous explique tout.


À la tête de l'Olympique Lyonnais depuis 1987, Jean-Michel Aulas et son club pourraient connaître un tournant historique. En effet, le 9 mars dernier, deux actionnaires importants du club rhodanien ont laissé entendre officiellement, qu'ils allaient étudier l'option de se retirer du capital de Lyon. Il s'agit ici du groupe Pathé et IDG Capital. La première entreprise appartient à la Famille Seydoux et elle est liée à l'OL depuis 1999. Quant au deuxième groupe, il détient des parts chez le septuple champion de France depuis 2016. Ce sont deux piliers importants du fonctionnement de Lyon.

Des parts qui valent cher

Le groupe français et l'entreprise chinoise ont donc communiqué leur envie commune de se retirer d'OL Groupe. Ils ont pour cela mandaté la banque d'affaires Raine pour étudier leurs options stratégiques. Le but étant d'évaluer une potentielle vente de leurs parts du club. Dernièrement, cette banque est notamment connue pour avoir été chargée par Roman Abramovitch de gérer la vente du club anglais de Chelsea.

En se fiant aux chiffres publics d'OL Group, on a connaissance de l'importance de Pathé et IDG Capital. Elles possèdent respectivement 19,36% (24,59% des droits de vote) et 19,85% (25,29% des droits de vote) des parts du club. La holding de la famille Aulas reste actuellement le principal actionnaire d'OL Groupe avec 27,72% des parts, mais tout pourrait basculer prochainement.

Un nouvel actionnaire majoritaire ?

Dans le communiqué des deux entreprises on peut y lire ceci : "Pathé et IDG Capital ont reçu des marques d'intérêt de la part d'investisseurs. Ils privilégieront les parties souhaitant collaborer avec la direction actuelle afin de continuer à développer la vision du club et de s'appuyer sur l'héritage de l'Olympique Lyonnais." Le club rhodanien ne manque pas d'intérêt et celui-ci pourrait venir amoindrir le pouvoir de Jean-Michel Aulas.

En effet, si un repreneur fortuné se portait candidat pour acheter toutes les parts de Pathé et IDG Capital (39,21% en cumulé), il prendrait le dessus sur le président actuel de l'OL et ses 27,72% de part. Pour le moment aucun nom de repreneur potentiel n'a pour le moment filtré.

Coup de bluff d'Aulas ou révolution en approche ?

Face à aux deux retraits OL Groupe a rapidement communiqué : "Nous rappelons que, comme annoncé lors de la présentation des résultats semestriels le 16 février dernier, il travaille activement à un projet de renforcement de sa structure financière." Une manière de dire que la situation n'est pas subie et qu'elle est parfaitement gérée. Coup de bluff ?

Il serait plutôt surprenant que Jean-Michel Aulas n'est pas venu voir le coup. L'entrepreneur français connaît très bien les rouages du métier et sa mainmise sur l'Olympique Lyonnais ne sera délogée que lorsqu'il en aura décidé. Bien qu'il soit très proche de Tony Parker, qui a ouvertement fait part de son envie de reprendre le flambeau, l'homme d'affaires rhodanien ne semble pas pour le moment décidé à se séparer de son "enfant".