Ces 7 stars du football qui se sont blessées avant un Mondial
Par Alexandre Roux
Les grandes nations, comme les petites, se sont toujours appuyées sur des grands joueurs afin de nourrir de grandes ambitions pour les compétitions majeures, à commencer par la Coupe du Monde. Perdre l'une de ses stars juste avant un Mondial, sur blessure, c'est donc extrêmement marquant, voire traumatisant dans certaines situations...
8. Michael Ballack
Un forfait... avec préméditation ?
En 2010, l'Allemagne compte bien s'appuyer sur son meneur de jeu pour remettre les pendules à l'heure après leur rendez-vous manqué chez eux, quatre ans plus tôt. Le tirage au sort des poules leur est plutôt favorable avec la Serbie, l'Australie et... le Ghana. Celui de Boateng, Kevin-Prince.
Quelques semaines plus tard, Ballack et KPB se retrouvent en Premier League et le milieu de Porsmouth va littéralement découper celui de Chelsea. Une coïncidence qui va soulever beaucoup de haine et d'interrogations.
7. Alfredo Di Stefano
La politique d'abord, une déchirure musculaire ensuite...
L'ancienne gloire du Real Madrid a porté le maillot de trois sélections nationales majeures. Dans les années 50-60, le règlement n'était évidemment pas le même qu'aujourd'hui. En 1950, il est ainsi Argentin, mais ne peut jouer le Mondial au Brésil pour des raisons politiques. Idem en 1954. Il devient alors Colombien pour quelques rencontres, mais non-homologuées par la FIFA.
Puis, il passe du côté Espagnol de la force avec l'opportunité de jouer la Coupe du Monde 1962. Sauf que Di Stefano est victime d'une déchirure musculaire lors d'un match de préparation contre une équipe de D2 allemande...
Tout comme George Weah ou George Best, il fait partie de ses légendes qui n'ont pas joué le moindre match de Coupe du Monde.
6. Zinedine Zidane
En 2002, l'Équipe de France s'apprête à partir à la conquête d'une nouvelle Coupe du Monde après deux trophées majeurs en 1998 et 2000. Cependant, la compétition se joue seulement quelques jours après la fin de la Ligue des Champions, remportée par le Real Madrid et la fameuse volée de Zinedine Zidane.
Justement, éreinté par une première saison riche en émotions à Madrid, Zizou arrive en Équipe de France sur les rotules et pendant un match de préparation la Corée du Sud, futur pays organisateur, le numéro 10 français sort en se tenant la cuisse. Il sera indisponible pour les deux premiers matchs face au Sénégal (défaite 1-0) et contre l'Uruguay (nul 0-0). Il reviendra sur une jambe contre le Danemark mais ne changera rien au destin des Bleus qui se font sortir au premier tour d'une compétition où ils étaient vus comme favoris.
5. Santiago Canizares
Dans le genre blessure idiote, le portier espagnol se place en sérieux concurrent.
Alors que la Roja est en stage quelques jours avant le début du Mondial 2002, Canizares prend une douche. Il tend son bras pour attraper une bouteille de parfum, l'a fait tomber et pour ne pas qu'elle se brise au sol, tente de la rattraper... en tendant sa jambe. Résultat : la fiole en verre lui explose sur le pied et sectionne l'un de ses tendons. Plâtre et forfait s'en suivent.
Il devait être titulaire en Corée du Sud et au Japon. Il sera finalement absent et seulement remplacement 4 ans plus tard en Allemagne, où il jouera tout de même le 3e match de la phase de poules contre l'Arabie Saoudite.
4. Radamel Falcao
Quand un amateur a bousillé les rêves d'une nation toute entière.
C'est en tout cas le sentiment qu'a nourri des millions de Colombiens à l'encontre de Soner Ertek. Leur pays pouvait avoir de grandes ambitions pour la Coupe du Monde 2014, avec des Radamel Falcao et James Rodriguez en pleine ascension vers une gloire certaine. Mais celle de l'attaquant a été stoppée nette via un tacle par derrière du défenseur de Chasselay lors d'un match de Coupe de France le 22 janvier.
El Tigre souffrira d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche et ne pourra pas défendre les couleurs de son pays au Brésil. Ertek recevra lui des menaces de mort pour ce geste...
3. Djibril Cissé
Peu de blessures ont traumatisé plus de monde que celle subie par l'attaquant français en 2006.
L'action, sur l'aile droite du stade Geoffreoy-Guichard est anodine. Le match tout autant, puisqu'il s'agit d'un dernier amical face à la Chine avant le grand départ pour le mondial allemand. Mais la 10e minute de jeu a fait basculer le destin de Djibril Cissé.
Dès que William Gallas a pu prendre conscience de la gravité de la blessure de son coéquipier, il s'est tourné vers le sélectionneur de l'époque, Raymond Domenech, et a dit : "C'est mort".
L'avant-centre de Liverpool à l'époque s'est fracturé le tibia et le péroné de la jambe droite sur le coup. Des mois d'absence ont suivi et l'épopée de Zizou jusqu'à la défaite contre l'Italie a donc été vécue depuis l'infirmerie.
2. Romario de Souza
C'est l'un des plus grands regrets du pays où le football est roi, pour tout ce qu'il représente.
En 1994, Romario brille sur le sol américain et permet au Brésil de remporter la quatrième Coupe du Monde de son histoire, après 24 ans d'attente ! Brillant balle au pied, efficace face aux buts, il fait rêver tout un peuple, qui imagine déjà faire le doublé quatre ans plus tard grâce à son attaquant du FC Barcelone.
Sauf que l'ancien joueur du FC Barcelone notamment présente une entorse au mollet peu avant le Mondial 1998. Son sélectionneur Mario Zagallo ne veut pas d'un joueur diminué physiquement dans son groupe et la décision du forfait est annoncé.
Romario est furieux car il estimait pouvoir jouer, au moins les phases finales. Comme pour se délester de sa haine, il décide de peindre les portraits de Zagallo et de son adjoint Zico sur les portes des toilettes d'un restaurant qu'il possède. Une affaire qui terminera devant les tribunaux...
1. Marco Reus
Il était censé être la star du Mondial 2014, jusqu'au dernier match avant le début de la compétition.
Le 6 juin 2014, l'Allemagne dispute une ultime rencontre amicale avant de s'envoler pour le Brésil. L'Arménie se présente comme un adversaire d'entraînement presque et la victoire est acquise sans forcer (6-1). Mais il a suffi d'un simple contact (comme il en arrive des dizaines,) avec l'Arménien Artur Yedigaryan pour que la cheville de Marco Reus lâche. Dès le lendemain, le verdict tombe via un communiqué de la Fédération Allemande.
"Marco Reus ne sera pas du voyage au Brésil avec l'équipe nationale allemande. Le joueur de Dortmund a contracté une déchirure partielle des ligaments antérieurs de la cheville gauche. Reus sera pris en charge à Dortmund. Le joueur de 25 ans ne devrait pas être de retour à la compétition avant six à sept semaines."
Un mois plus tard, Mario Götze délivre la Mannschaft en prolongations lors de la finale face à l'Argentine. Un but qui marque l'envol de la carrière du jeune prodige du Borussia Dortmund. Un tournant, que son capitaine au BvB aurait pu (dû) vivre à sa place.