Bayern Munich : Les 7 choses à savoir sur Serge Gnabry

Le sosie de The Weekend s'est imposé aux yeux des connaisseurs, comme des amateurs, après sa performance face à l'OL.
Le sosie de The Weekend s'est imposé aux yeux des connaisseurs, comme des amateurs, après sa performance face à l'OL. / Pool/Getty Images
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Étincelant face à l’Olympique Lyonnais en demi-finale de la Ligue des Champions, l’ailier allemand s’est ainsi présenté aux yeux du monde. À 25 ans, Serge Gnabry présente néanmoins un CV fourni, un parcours atypique, et, oui, un talent immense. Un joueur à suivre, assurément, ce dimanche en finale face au Paris Saint-Germain.


1. Il a fait ses débuts en pro il y a huit ans déjà

C'est en rouge et blanc, mais en Grande-Bretagne, que Gnabry a fait ses premiers pas en pro.
C'est en rouge et blanc, mais en Grande-Bretagne, que Gnabry a fait ses premiers pas en pro. / Richard Heathcote/Getty Images

Dénicheurs de talent comme personne, Arsène Wenger et son staff avait repéré ce prodige en Allemagne. Durant l’été 2011, un accord a été trouvé pour le rapatrier au centre de formation des Gunners, en provenance du VfB Stuttgart.


Un an plus tard, il signe son premier contrat pro et deux mois après, il entre en jeu lors d’un match de Coupe de la Ligue anglaise face à Coventry. Le 20 octobre 2012, il devient le troisième plus jeune joueur de l’histoire d’Arsenal, à l’époque, à disputer une rencontre Premier League, derrière Jack Wilshere et Cesc Fabregas.

""C'était un gars marrant, qui aimait plus le ballon que les livres. Il ne pensait qu'à ça, poussé par son père Hermann qui était notre thérapeute. La Premier League, c'était le grand rêve de son père, plus que le sien. À chaque fois, Hermann nous en parlait. Il était très fier que Serge signe à Arsenal.""

Odysseas Vlachodimos, coéquipier au VfB

2. Il n’était « pas au niveau » pour jouer à West Bromwich Albion

Après trois saisons et 21 petits matchs avec les Gunners, Gnabry est prêté six mois à West Bromwich Albion. Coachée par le rugueux Tony Pullis, l’équipe joue un football anglais, un vrai. Pas vraiment de quoi mettre en avant la puissance et la technique balle au pied de l’ailier allemand donc…


Le 27 octobre 2015, le coach des Baggies est interrogé sur ce talent inexploité, puisqu’il n’a connu qu’une pauvre apparition en fin de match contre Chelsea au bout de deux mois. Et sa réponse prend une toute autre dimension remise dans le contexte actuel.

""Serge est venu ici pour jouer, mais pour moi, à l’heure où l’on parle, il n’a pas le niveau pour jouer. En tant que manager, vous mettez en place une équipe pour gagner des rencontres. Vous choisissez vos meilleurs joueurs…""

Tony Pullis, coach de West Brom

3. Arsenal l’a lâché… contre 5 millions d’euros

En 2016, Gnabry décide de mettre fin à cette mascarade anglaise et souhaite rentrer en Allemagne. Le Werder Brême récupère alors l’ailier lors du mercato estival, sur un transfert à hauteur de 5 millions d’euros.


Aujourd’hui, l’affaire semble bien belle. À l’époque, Arsène Wenger savait déjà que c’était bien en dessous de la valeur réelle de son futur-ex joueur, comme il l’a expliqué tout récemment sur le plateau de beIN Sports.

""Nous avions un accord avec lui, vous savez. Je l'avais prêté à West Brom et il n'a pas joué de match. Il est revenu, il a été blessé. Nous avons travaillé très dur avec lui pendant six mois et le Bayern a conclu un accord avec le Werder Brême. Il voulait signer à la fin, il ne voulait pas prolonger son contrat (avec Arsenal) et j'étais très triste.""

Arsène Wenger, coach d’Arsenal

4. Il est monstrueux en sélection, depuis toujours

Entre les JO, l'Euro espoirs, et l'équipe A, Gnabry brille.
Entre les JO, l'Euro espoirs, et l'équipe A, Gnabry brille. / Nils Petter Nilsson/Ombrello/Getty Images

Parce que oui, le potentiel de Gnabry a été repéré très jeune et exploité très tôt avec son pays. International tous les ans, il a disputé 12 rencontres avec les moins de 17 ans, 23 avec les moins de 18 ans, 5 avec les moins de 19 ans et 15 avec les espoirs.


Surtout, il a brillé lors des Jeux Olympiques 2016, en terminant co-meilleur buteur (6 buts en 6 matchs) d’un tournoi perdu en finale contre le Brésil de Neymar. Il a également remporté le championnat d’Europe espoirs l’année suivante, en étant titulaire durant toute l’épreuve.


Avec l’équipe A, Serge n’est pas en reste. À ce jour, il cumule 13 buts en 13 matchs, dont deux triplés, certes face à Saint-Marin et l’Irlande du Nord. Il fait partie intégrante du nouveau groupe ficelé par Joachim Löw après l’échec de 2018. Reste à voir ce qu’il peut donner lors de phases finales avec le grand, ce qu’il n’a encore jamais connu.


5. Il a été élu joueur de l’année au Bayern Münich

En club, il est officiellement arrivé au Bayern en 2018, après avoir été acheté l’été précédent, mais prêté directement à Hoffenheim. Pour sa première saison chez les Bavarois, il crève l’écran.


Ses statistiques ne sont pas exceptionnelles : 10 buts et 5 passes décisives en 30 matchs de Bundesliga, 3 buts et 1 passe décisive en 12 rencontres de Coupe d’Allemagne et Ligue des Champions. Mais son impact va bien au-delà sur le terrain et les fans adhèrent. Il est directement élu meilleur joueur de la saison au club.


6. Il est le douzième joueur à avoir inscrit en quadruplé en Ligue des Champions

Pour cet exercice 2019-2020, le rendement face au but est tout autre, notamment dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Si son coéquipier Robert Lewandowski est intenable, lui n’est pas en reste avec 9 buts en 9 rencontres.


Son doublé face à Lyon en demi-finale est évidemment marquant. Son quadruplé face à Tottenham en phase de groupes presque tout autant. Lors de la débâcle des Spurs, chez en plus (2-7), Gnabry avait ainsi fait parler la poudre à quatre reprises, devant seulement le douzième joueur de l’histoire de la Ligue des Champions à claquer un quadruplé.


7. Il reste un joueur fragile physiquement

Une santé à surveiller...
Une santé à surveiller... / TF-Images/Getty Images

Deux graves blessures au genou pour une saison quasi-blanche en 2014-2015. Des pépins musculaires qui l’ont empêché de retrouver l’équipe première d’Arsenal en 2016. Une cuisse fragile depuis trois ans. Serge Gnabry est un buffle, très tanké physiquement, mais aussi très fragile.


Ses coéquipiers ont toujours vanté son implication hors des terrains, l’entretien sérieux qu’il fait de son corps afin de pouvoir enchaîner les rencontres. Et c’est plus que nécessaire lorsque l’on voit le dossier médical de l’Allemand. Il n’a que 25 ans aujourd’hui. Les problèmes de santé ne vont pas en s’améliorant, théoriquement, avec l’âge. L’affaire est donc à surveiller…