ASSE : Stéphane Ruffier en 5 polémiques

En froid avec Claude Puel depuis l'été dernier, Stéphane Ruffier a été mis à pied par les dirigeants de l'AS Saint-Etienne. Réputé pour son comportement pour le moins introverti, retour sur la carrière du portier français en 5 polémiques.

Le compteur de Stéphane Ruffier devrait bel et bien se bloquer à 383 matches avec l'AS Saint-Etienne, suite à la mise à pied du portier français ce mercredi au centre d'entraînement.

Débarqué du centre d'entraînement des Verts en marge d'une rencontre amicale de l'ASSE face à Charleroi, l'ancien portier de Monaco s'est vu notifier sa mise à pied par l'intermédiaire d'un huissier de justice qui lui a remis une lettre.

En froid avec son entraîneur Claude Puel depuis l'été dernier à la suite d'opinions divergentes, ce dernier a clairement établi la hiérarchie des gardiens pour la saison prochaine. Relégué désormais en troisième position, le portier français, sous contrat jusqu'en juin 2021, est invité à se trouver un nouveau point de chute au mercato estival.

Avec un salaire avoisinant les 2,8 millions d'euros à l'année, l'état-major stéphanois ne peut pas se permettre de conserver un élément d'une telle envergure sur le banc des remplaçants. La belle histoire d'amour est sur le point de prendre fin.

5. Refus d'être le numéro 3 de l'Équipe de France

Bloqué à trois sélections en équipe de France, Stéphane Ruffier s'est tristement distingué en refusant de devenir le troisième portier des Bleus cinq ans plus tôt.

En octobre 2015, Didier Deschamps s'était défendu d'avoir eu une longue discussion avec l'ancien portier de l'AS Monaco tout en restant évasif sur le sujet : "j'ai pris la décision de ne pas le convoquer. Je n'en dirai pas plus."

Finalement, le principal concerné avait enfin accepté de prendre la parole en marge d'une interview accordée à beIN Sports. L'actuel portier des Verts avait tenté de se justifier, sans convaincre les téléspectateurs :

"je n'ai pas dit non. Je ne veux pas trop en entendre parler. Je sais les raisons. Un truc est sûr, c'est qu'aujourd'hui, s'il n'y avait pas eu certaines décisions prises avec le sélectionneur, je serais dans cette sélection-là."

Stéphane Ruffier a pris sa retraite internationale en 2015.

4. "Guignol, rentre chez toi !"

En marge d'une affiche contre Raon-l'Etape, Stéphane Ruffier a soulevé une vive polémique en injuriant Wilfried Rother à l'issue de la séance de tirs au but remportée par les Verts.

"Guignol, rentre chez toi ! N'oublie pas de me regarder jeudi en Europa League." Face à de telles proportions dans la presse, le gardien stéphanois est sorti du silence pour livrer sa version des faits sur le site officiel du club :

"Je n'ai jamais eu de propos ou de gestes déplacés par rapport à un adversaire. J'ai beaucoup de respect pour le monde amateur, j'en viens. Avant la séance de tirs au but, j'ai ce joueur de Raon-l'Etape qui m'a insulté. Je pense qu'il a voulu me déstabiliser avant la séance."

Quoi qu'il en soit, l'un des deux protagonistes ment ouvertement.

3. Une vraie force de caractère ?

Dix ans après, le fiasco de Knysna laisse encore des traces dans la mémoire collective des Français.

Maqué par une grève sans précédent, le petit nouveau du groupe, un certain Stéphane Ruffier, suit le mouvement. Plus tard, le principal intéressé se défend d'avoir été embrigadé par les cadres de l'équipe lors de plusieurs confessions au Canal Football Club.

"Je pense que les gens le savent. Il y a des joueurs qui, au fond d'eux, n'avaient pas la même décision. (...) J'ai suivi le groupe parce que je venais d'arriver et, pour moi, ce n'était pas évident de pouvoir faire quelque chose à côté. On ne se détache pas d'un groupe."

Toujours une bonne excuse pour redorer son image.

2. Les chroniques de Julien Cazarre

Manque d'éloquence au micro, loin d'être à l'aise face à une caméra : Julien Cazarre a longtemps caricaturé Stéphane Ruffier lors de sa chronique pour J+1.

Catalogué comme un "flic sans cervelle", l'ex-international français n'a jamais réellement travaillé sa communication face à la presse, refusant le plus souvent d'accorder des interviews.

Julien Cazarre avait notamment expliqué en 2016 que Stéphane Ruffier ne "kiffait" pas son travail à la différence d'un gardien comme Geoffrey Jourdren.

Avant d'en rajouter une couche un peu plus loin : "le mec, t'as l'impression qu'il contrôle tout le monde sur le terrain. Il est né avec un brassard de la BAC. (...) Je suis sûr qu'il est vraiment flic. Le matin, il est en patrouille et l'après-midi, à l'entraînement."

1. "Ruffier, l'ombre d'une absence"

Ce titre d'un article publié en septembre 2019 par le journal l'Equipe a eu la bonne idée de mettre le feu aux poudres.

Contesté par le quotidien français, qui remet en cause son manque d'investissement chez les Verts, Stéphane Ruffier est alors au cœur d'une polémique grandissante à la suite d'une blessure au doigt.

Après avoir tenu sa place face à Angers, Stéphane Ruffier aurait fait savoir à cette période qu'il allait désormais davantage écouter son corps que les besoins de l'équipe.

Face à la médiatisation de cette affaire, son agent Patrick Glanz, avait pris la défense de son client en révélant qu'il souffrait "d'une triple fissure du petit doigt".

Les examens révéleront effectivement une fracture non déplacée de la première phalange de l'auriculaire de la main gauche. Mais il est déjà trop tard, le mal est fait.

Un an plus tard, selon les dernières informations de l'Equipe, Stéphane Ruffier serait arrivé en retard au centre d'entraînement après une victoire amicale face à l'OGC Nice. Le résultat d'un strap qui aurait mis du temps à être posé.

Du côté des dirigeants, l'ASSE publie un communiqué laconique en dénonçant l'attitude du gardien : "n'a pas voulu s'entraîner".

La machine judiciaire est en route.