André Villas-Boas pose ses conditions pour rester à l'Olympique de Marseille

ROMAIN LAFABREGUE/Getty Images
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Invité par la Team Duga, mardi sur RMC Sport, à se prononcer sur son avenir, André Villas-Boas a prévenu les dirigeants marseillais qu'il ne ferait pas dans la "figuration" la saison prochaine.


Les incertitudes planent toujours autour de l'avenir du tacticien portugais, auteur d'une saison merveilleuse avec l'Olympique de Marseille malgré les contraintes économiques. Qualifié pour la prochaine Ligue des Champions, le club olympien doit encore régulariser sa situation sur le plan financier avant de convaincre l'homme de poursuivre l'aventure.

"Je vais rentrer à Marseille lundi pour parler avec Jacques-Henri et Andoni"

Toujours confiné au Portugal, André Villas-Boas s'est montré réaliste lors de son intervention dans la Team Duga sur RMC Sport. Conscient des difficultés économiques actuelles, le Portugais exige des garanties pour rester à Marseille :

""Non, je vais rentrer à Marseille lundi pour parler avec Jacques-Henri (Eyraud) et Andoni (Zubizarreta) du futur, pour voir un peu ce qu'il va se passer. Je suis parti au Portugal et Jacques-Henri a eu de son côté une grosse bataille à mener, d'abord pour les droits TV et ensuite pour finir le Championnat, ce qui était la priorité des clubs avant la déclaration du Premier ministre. Donc là on va parler avec ce club.""

A. V.-B.

"Nous ne voulons pas faire de la figuration"

Après trois exercices financiers dans le rouge, les Marseillais pourraient atteindre prochainement un déficit de 100 millions d'euros selon les derniers échos de La Provence. Pire, le club phocéen est aujourd'hui le plus impacté en Europe selon le CIES qui décote la valeur des joueurs sur le marché des transferts à -37.9%.

Face au caractère urgent de la situation, André Villas-Boas attend un minimum de "pouvoir" au sein de l'organigramme sportif :

""Le plus important pour moi est de comprendre ce qu'il va se passer sur le plan structurel. Je dois comprendre plus ou moins les personnes qui seront à mes côtés, si Andoni et Albert (Valentin) seront toujours des personnes avec du pouvoir ou non. C'est le plus important, parce que moi en tant qu'entraîneur et eux comme directeur sportif et directeur du scouting, ne voulons pas faire de la figuration. On doit et on veut avoir le pouvoir pour exécuter les décisions.""

A. V.-B.

Un peu plus loin dans l'entretien, l'entraîneur marseillais a apporté des précisions sur les rumeurs qui l'entourent concernant un départ dans un autre club ou d'un retour en Premier League.

""Dans le monde du football, il y a plusieurs bons entraîneurs vous savez, ce n'est pas avec cette deuxième place que je vais devenir le meilleur entraîneur du monde, ni le pire. Je reste comme je suis. J'ai dit en conférence de presse que vous me trouverez peut-être plus proche du désert du Qatar que dans un autre club de Premier League ou d'ailleurs. J'ai des ambitions qui sont sans limite géographique. Je dois encore faire le Japon, j'ai envie de découvrir la culture japonaise et le foot japonais.""

A. V.-B.

"Je suis très bien à Marseille"

Malgré les divergences apparentes cette saison entre l'état-major marseillais et André Villas-Boas, le Portugais veut avant tout clarifier les choses avant de prendre sa décision :

""Comprendre où l'on va, comprendre combien on peut faire d'investissements, si le club me veut, ou s'il ne me veut pas et dans ce cas pas de problème. Juste comprendre ce type de choses claires, basiques, qui à la fin font de bons ou de mauvais projets. (...) Je le dis sincèrement, je suis très bien à Marseille, je n'ai pas envie de chercher d'autres clubs ou d'autres options. J'ai envie de jouer la Ligue des Champions à Marseille, mais je veux savoir à quel point on est dépendants économiquement sur notre projet.""

A. V.-B.

Le mercato sera le principal défi de l'Olympique de Marseille à l'intersaison pour répondre qualitativement et quantitativement au challenge européen.

""Ça veut dire que si on n'a pas les conditions pour faire un bon travail, ce n'est pas la peine je pense. C'est normal pour un entraîneur de chercher de telles assurances. Je pense que Jacques-Henri aura des réponses, comme Andoni et Frank (McCourt), évidemment. (...) Ensuite, s'il y a des divergences entre nous, Jacques-Henri Eyraud et moi-même sommes suffisamment honnêtes pour nous dire les choses en face. De mon côté, je suis ouvert, mais il faut qu'on ait la possibilité avec Andoni de faire un mercato de qualité, dans des conditions qui ne seront pas les meilleures, mais qui nous permettront d'être compétitifs. Nous ne sommes pas naïfs au point d'en oublier la situation économique du club.""

A. V.-B.

Le chantier est encore immense.