AC Milan : Pourquoi la Ligue des Champions est l'arbre qui cache la forêt ?

Milan devra obligatoirement gagné face à l'Inter
Milan devra obligatoirement gagné face à l'Inter / Nicolò Campo/GettyImages
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L'AC Milan joue une finale en avance face à l'Inter. Battu 2-0 au match aller, les hommes de Stefano Pioli devront montrer un tout autre visage au retour. Mais si le parcours en Ligue des Champions a été plus que positif, la saison sur le plan national est décevante : la C1 est l'arbre qui cache la forêt. 90min vous explique pourquoi.

La saison 2022-2023 de l'AC Milan en Serie A est décevante. Champion en titre, les Rossoneri n'ont pas pu rivaliser pour conserver ce titre. Mais rien d'illogique, compte tenu du fait que personne n'a su suivre le Napoli en championnat.

Trop peu de points glanés face aux petits

Il y a d'abord les résultats face "aux petites équipes" qui posent problèmes, les derniers en date face à la Cremonese (1-1) et face à la Spezia (défaite 1-0) : 7 points pris sur 36 possibles face aux écuries qui figurent dans la deuxième partie de tableau. Les statistiques parlent pour elles-mêmes, c'est inacceptable pour une équipe de ce calibre.

Pire, lors de la quasi totalité de ces matchs, Milan a toujours eu les mêmes problèmes à emballer la rencontre, mettre de l'intensité. Indirectement, l'équipe d'Olivier Giroud a clairement manqué de continuité dans ses résultats, seulement 17 victoires en 35 rencontres. Milan n'a jamais gagné plus de 4 matchs de suite cette saison en Serie A, c'est paradoxalement face aux concurrents directs que les Diavolo ont été les plus constants (15 points pris sur 27 possibles, seul le Napoli fait mieux).

L'équipe la plus touchée par les blessures en Europe

On pouvait s'en douter, lutter pour le scudetto n'allait pas être aussi évident que la saison dernière pour Milan. Pendant toute la saison, les Rossoneri ont du faire face à un nombre impressionnant de blessures : une excuse ? Non. Un fait ? Oui. C'est l'un des clubs européens les plus touchés par les blessures musculaires, et ce depuis plusieurs années. Un club qui se retrouve souvent sans ses meilleurs éléments dans les grands rendez-vous, le dernier en date Rafael Leão lors du match aller de la demi-finale de Ligue des Champions face à l'Inter.

Comment ne pas reprocher à certaines individualités leur saison décevante. En partant des cadres de la saison dernières comme Fikayo Tomori ou encore Alexis Saelemaekers et Brahim Diaz : des joueurs inconstants, décevants dans les gros matchs. Divock Origi, Ante Rebić et Charles De Ketelaere ont eux été catastrophiques offensivement, la réalité est cruelle : l'AC Milan n'a pas pu compter sur une deuxième équipe cette saison, sur un effectif plus large.

Le club lui même est responsable, pourquoi ne pas être intervenu plus tôt et d'une autre manière cet hiver lors du mercato ? Plein de questions qui persistent, mais qui ont couté cher. Orphelin de Mike Maignan pendant plusieurs semaines, l'absence du portier français aura fait beaucoup de mal : nul doute que les choses auraient pu être moins grave en début de saison avec le gardien rossonero.

Pioli en manque de solutions

Si Stefano Pioli a réussi une prouesse la saison passée avec le scudetto, plusieurs de ces choix se sont avérés décevants cette saison. Longtemps sans réaction avec son 4-2-3-1 sans effet, le coach italien a souvent été hors sujet. Un manque d'adaptation face à l'adversaire peut lui être reproché, le dernier exemple date d'il y a une semaine face à l'Inter avec le 3-5-2 d'Inzaghi qui a mis en grande difficulté l'équilibre de son Milan. Ou encore face aux équipes du bas de tableau bien regroupées.

Le cas de la gestion des recrues reste un mystère : un temps de jeu bien trop faible pour Aster Vranckx, mais aussi pour Yacine Adli : seulement 140 minutes jouées en Serie A pour le joueur de 23 ans, incompréhensible quand on sait que des Pobega et ou Krunic n'ont pas envoyé des signaux rassurants.

Attention à la catastrophe !

Milan joue avec le feu. Avec un bilan tout sauf positif en Serie A, les Rossoneri se sont mis dans une situation délicate pour tenter de terminer dans le top 4 du calcio significatif de qualification en Ligue des Champions pour l'exercice 2023-2024. Le pessimisme est de mise : 4 points de retard sur la Lazio 4ème, sauf que les hommes de Maurizio Sarri auront un calendrier très abordable pour les trois dernières rencontres. Difficile d'imaginer la Juventus (2ème) et l'Inter (3ème) craquer. Il y avait pourtant largement la place cette saison en Italie au vu de l'irrégularité de ses concurrents. Il existe donc bel et bien le risque de voir l'équipe de Lombardie hors du top 4, ce serait un manque à gagner important et un frein dans la reconstruction de cette équipe.

Mais sans la plus grande compétition en club, cela risque évidemment de compliquer le projet. Difficulté à attirer des joueurs de grandes prospérités, quel serait l'intérêt pour des joueurs comme Mike Maignan, Rafael Leao (qui va prolonger) ou encore Theo Hernandez à rester ? Paolo Maldini s'est montré lucide après la défaite face à l'Inter :"Nous ne sommes pas encore prêts pour rester durablement dans le top 4 européen. Nous devons avoir du courage et investir tout de suite". À noter que cette déclaration avait été liké par Leao sur Twitter, signe que les cadres du vestiaire partagent évidemment cette opinion. Une chose est sûre, il reste 3 matchs pour que Milan évite la catastrophe après une saison bien trop irrégulière sur le plan national.

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