Equipe de France : Les gagnants et les perdants du rassemblement de septembre
- Le rassemblement des Bleus a pris fin hier soir au Parc des Princes.
- L'équipe de France a battu l'Ukraine (0-2) et l'Islande (2-1).
- 90min a désigné cinq tops et cinq flops de ce rassemblement.
Par Ilies Peeters

Au lendemain de la victoire de l'équipe de France face à l'Islande au Parc des Princes (2-1) et des six points sur six pris par les Bleus lors de cette trêve internationale de septembre, établissons le bilan de cette semaine des Tricolores, avec des confirmations, de nouvelles promesses, mais aussi des interrogations et une gestion contestable.
Les tops de l'équipe de France en septembre
1. Manu Koné, de promesse à incontournable
Le grand gagnant de ce rassemblement de l'équipe de France, c'est Manu Koné, pour sûr. Il a été l'un des seuls joueurs de champs à disputer l'intégralité des deux rencontres et s'est mué en indiscutable grâce à ses performances sur le terrain. Dès l'annonce de sa liste avant même le début du rassemblement, Deschamps déclarait que Koné était "sous-côté", ce à quoi l'ancien de Toulouse a parfaitement répondu. Sur le pré d'abord, puis en zone mixte mardi soir. "Si je suis sous-côté ? Je ne sais pas, mais c'est très gentil. Ce que je fais avec les Bleus, je pense que je le fais depuis longtemps, mais je suis plus constant maintenant." Lui qui n'a pas manqué le moindre rassemblement depuis septembre dernier continue de s'affirmer en Bleus.
2. Bradley Barcola, au bon endroit au bon moment
Discrètement, Bradley Barcola continue de gagner des points auprès de Didier Deschamps. L'ailier parisien a démarré les deux rencontres de cette trêve : à gauche face à l'Ukraine, à droite contre l'Islande. Lors du premier match, sa vitesse a été une arme importante des Français pendant 75 minutes, avant qu'il ne sorte, remplacé par Adrien Rabiot à Wroclaw.
Sa gestion a été un des sujets de cette trêve car, alors que deux Parisiens se sont blessés (Doué et Dembélé) et malgré la pression du PSG, Deschamps alignait Barcola d'entrée contre l'Islande mardi. Preuve de l'importance du joueur dans le collectif français. Pour finir au mieux ce rassemblement, il a marqué le but vainqueur contre l'Islande, juste en face de la tribune Auteuil de son jardin, le Parc des Princes.
3. Michael Olise, une seule fausse note dans la symphonie
Certes, sa bévue face à l'Islande qui a permis à Gudjohnsen d'ouvrir le score au Parc des Princes fait tâche dans le bilan de son rassemblement. Mais en dehors de cette passe mal assurée, la trêve d'Olise a été plus que réussie. Complimenté par son sélectionneur et ses partenaires publiquement presque chaque jour de cette fenêtre internationale, le Bavarois s'est affirmé dans le 4-2-3-1 en tant que milieu offensif, un rôle qu'il occupe en Bleu depuis mars dernier, et le quart de finale de la Ligue des Nations face à la Croatie. Le parallèle avec Griezmann est toujours palpable, même s'il n'a pas eu l'abattage défensif du champion du monde 2018. Buteur face à l'Ukraine, il n'était pas loin de marquer contre l'Islande mais sa frappe enroulée a heurté la barre du portier des Bleu et Blanc. Dommage, ç'aurait compensé son erreur.
4. Kylian Mbappé, de la fraicheur retrouvée
Deux buts, une passe décisive, Thierry Henry dépassé, et un statut de leader affirmé. Le rassemblement de septembre 2025 de Kylian Mbappé n'a rien à voir avec celui de 2024, lors duquel il était passé à côté. Le capitaine des Bleus a parfaitement lancé son année de Coupe du Monde avec l'équipe de France, même si tout n'a pas été parfait. "C’est une bénédiction, je suis là avec beaucoup d’envie de détermination. C’est une très grande année avec des choses à faire. On est concentré sur chaque match pour aller aux États-Unis" lançait il à Wroclaw avant l'Ukraine. Sa motivation et son envie de bien faire ont été aperçues sur le terrain.
5. Dayot Upamecano, solide roc bleu
Soyons honnête, la défense des Bleus n'a pas connu les deux matchs les plus intenses de son histoire. Mais Dayot Upamecano a su se mettre en valeur, et notamment face à l'Islande au Parc des Princes. Intelligent et rassurant, le joueur du Bayern Munich a éteint les débuts d'incendies à quelques reprises. Ses couvertures étaient bien senties et réalisées, et en l'absence de William Saliba, il a formé une paire intéressante avec Konaté. Le défenseur des Gunners est prévenu, les places seront chères en défense centrale.
6. Six sur six, cap sur les Etats-Unis
Le jeu produit par les Bleus a globalement donné satisfaction en ce mois de septembre, même si tout n'a pas été parfait. Par contre, on ne peut rien reprocher à ces Bleus au sujet de leur bilan comptable. Six points sur six, un seul but encaissé et déjà la première place du groupe D de la zone Europe. La qualification pour la Coupe du Monde 2026 pourrait même être officialisée dès le mois prochain, si ces Bleus s'imposent contre l'Azerbaïdjan et l'Islande, et que l'Ukraine et l'Islande se neutralisent. Les Etats-Unis se rapprochent...
Les flops de l'équipe de France en septembre
7. Théo Hernandez, les doutes se précisent
On était en droit de se poser des questions sur le niveau actuel de Théo Hernandez, après son départ en Saudi Pro League cet été. Sur le banc face à l'Ukraine - le match le plus difficile sur le papier - Hernandez a été titularisé au Parc des Princes face à l'Islande. Et sa prestation n'a pas vraiment rassuré. Celui qui a hérité d'un 5/10 dans les notes 90min a délivré une prestation neutre, pour ne pas dire décevante. Peu en vue offensivement face au bloc bas des Islandais, le frère de Lucas Hernandez a été mis en difficulté sur quelques situations défensives, qu'il a parfois mal gérées.
Dans sa concurrence directe avec Lucas Digne, il a sans doute perdu du terrain ce mois-ci.
8. Marcus Thuram, pas facilité
Un premier match en Pologne sur le banc pendant 90 minutes, puis une titularisation face à l'Islande, sur le côté gauche dans le 4-2-3-1 de Didier Deschamps. Un poste qui n'est pas naturel pour Marcus Thuram, et cela se ressent. Malgré son pénalty provoqué, et qui a permis à Kylian Mbappé d'égaliser face à l'Islande mardi soir en fin de première période, le numéro 9 français a semblé lourd, en manque de vélocité, et trop brouillon techniquement pour donner satisfaction sur le côté. Il a fait des efforts et a eu des occasions au Parc. Mais il n'a pas été récompensé d'un but, et a fini par sortir à la 70ème. En conférence de presse mardi soir, Didier Deschamps a tout de même défendu sa prestation : "Il a provoqué le pénalty, et a apporté de la percussion. Il a mis de la volonté, a eu des frappes et n'a pas rechigné" a lancé le sélectionneur.
9. Adrien Rabiot, les épreuves de septembre
Ce fut un rassemblement très particulier pour Adrien Rabiot, qui a démarré lundi par l'officialisation de son transfert à l'AC Milan, après les péripéties connues de tous à l'Olympique de Marseille. En raison, sans doute, du contexte assez lourd qui planait autour de lui, il n'a démarré ni face à l'Ukraine ni contre l'Islande. La montée en puissance de Manu Koné au milieu de terrain ne l'a pas aidé non plus. Au Parc des Princes, il est rentré une vingtaine de minutes contre l'Islande, et a été sifflé à chacune de ses touches de balle par le stade du PSG. Une trêve difficile pour Rabiot, qui a pu discuter avec sa mère dimanche à Clairefontaine, après l'entrainement des Bleus. En octobre, ce devrait être différent. La suspension d'Aurélien Tchouaméni sera une aubaine pour lui.
10. Benjamin Pavard, circonstances difficiles
Appelé à la rescousse pour combler le forfait de William Saliba, Benjamin Pavard n'a pas eu la moindre minute de temps de jeu durant ces deux premiers matchs de la saison de l'équipe de France. Aussi concerné par un transfert à l'Olympique de Marseille, notamment le premier jour du rassemblement, il a dû surfer entre club et sélection nationale depuis Clairefontaine. A moins d'un an de la Coupe du Monde, sa place dans le groupe est très incertaine, d'autant que Saliba ne sera pas éternellement forfait.
11. Aurélien Tchouaméni, un rouge qui coûte cher
Très bon dans le jeu face à l'Ukraine, et plus que correct pendant une heure contre l'Islande, Aurélien Tchouaméni figure dans la liste de nos flops en raison du carton rouge évitable qu'il a reçu à la 68è minute au Parc des Princes. Sans cela, il aurait sans doute figuré dans les tops, lui qui a confirmé son très bon début de saison avec Madrid. Sa conférence de presse lundi, à la veille du deuxième match, avait aussi été intéressante. Toujours aussi à l'aise dans sa communication, il a volé au secours de Didier Deschamps quand le sélectionneur en avait sans doute le plus besoin.
En octobre, il pourrait manquer les deux matchs des Bleus face à l'Azerbaïdjan et l'Islande.
12. Didier Deschamps a commis une erreur
Comment ne pas aborder la blessure d'Ousmane Dembélé dans cet article bilan de la trêve internationale de l'équipe de France. Incertain dès le début du rassemblement car touché à un ischio, le Parisien n'a participé qu'à une seule séance collective, avant d'entrer en jeu en Pologne, en deuxième période face à l'Ukraine. Une demi-heure de jeu avant l'inévitable rechute du probable futur Ballon d'Or qui manquera entre six et huit semaines de compétition, lui qui est victime d'une déchirure des ischios droits.
Il s'est défendu en conférence de presse, mais Didier Deschamps ne devait pas faire entrer Dembélé à Wroclaw, et la situation entre l'équipe de France et le PSG est désormais très tendue.
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