Portrait : Qui est Randal Kolo Muani, l'attaquant des Bleus né Bondy et qui a failli ne jamais percer dans le foot

Depuis un peu plus d'un an, nous nous sommes habitués à la présence de Randal Kolo Muani en Bleus. Pourtant, le natif de Bondy n'était pas vraiment programmé pour être buteur en demi-finale de la Coupe du monde. Le néo-parisien depuis huit mois a gravi lentement les échelons jusqu'à candidater à une place de titulaire en équipe de France pour l'Euro 2024. Portrait d'un attaquant polyvalent et patient.

1. Des origines congolaises

Randal Kolo Muani est d'origine congolaise (RD Congo) et nourrit une belle relation avec ce pays. Il n'arrête pas d'ailleurs d'en parler dans ses interviews comme à Canal +. "Ce que j'ai de Congolais ? Tout ! La bonne humeur. J'aime danser aussi mais pas forcément du Koffi (le chanteur star du pays)", a lancé l'intéressé.

Malgré tout, son rêve était de jouer pour l'équipe de France contre vents et marées.

2. Natif de Bondy comme Kylian Mbappé

Kolo Muani est natif de Bondy tout comme Kylian Mbappé ou William Saliba. Il a grandi dans la même ville que son futur coéquipier en Bleus et au PSG. Pour autant, aucun des deux ne se sont croisés auparavant puisque "RKM" a rapidement déménagé à Villepinte.

Par la suite, les deux hommes ont dû bien rigoler à se raconter leurs enfances parallèles.

3. Kolo Muani a failli ne pas jouer au football

La carrière de Randal Kolo Muani n'aurait peut-être jamais pu décoller à cause d'un gros problème de santé étant jeune. C'est en partie à cause de la maladie d'Osgood-Schlatter (une affection du genou) qu'il n'avait pas pu intégrer des centres de formation. Au final, ce souci n'a pas pu l'empêcher de rejoindre les Bleus.

4. Une fin de formation au FC Nantes

C'est ce qui a fait sa force mais aussi sa faiblesse. Kolo Muani n'a jamais intégré de grand centre de formation avant l'âge de 16 ans. Il n'a donc pas suivi le cursus classique et s'est frayé un chemin seul.

Le futur international français a d'ailleurs failli manquer le wagon puisque le FC Nantes était sa dernière chance. Heureusement, les Canaris ont cru en lui. "Avant cette opportunité, j’avais fait des tests en Italie (à Cremonese et à Vicenza) mais mon père avait préféré que je reste en France. Sans cet intérêt de Nantes, je ne sais pas où je serai aujourd’hui", a confié Kolo Muani au micro de La Ligue 1.

5. Un prêt qui a failli mal tourner à Boulogne

Le FC Nantes décide de le prêt à Boulogne pour qu'il prenne en maturité et en expérience. La saison avait très mal débuté puisqu'il a reçu deux cartons rouges en peu de temps avec huit matchs de suspension à la clé. Un démarrage compliqué mais qui lui a permis de grandir. Sa famille est restée proche de lui à ce moment-là et ensuite Randal Kolo Muani a pu se stabiliser dans son club.

"Ce fut la meilleure expérience de ma vie à ce moment-là", a expliqué l'intéressé au micro de la LFP.

6. Grand artisan du sacre du FC Nantes en Coupe de France

Avant de s'envoler à l'Eintracht Francfort et de devenir un attaquant à renommée internationale, Kolo Muani a disputé 87 rencontres au FC Nantes pour 23 buts inscrits. Ses performances furent majeures et déterminantes en Coupe de France 2022 lors du sacre des Canaris. Il a soulevé le trophée avec le club qui lui a donné sa chance avant de rejoindre Francfort.

Kolo Muani a quitté Nantes libre de tout contrat laissant un arrière-goût amer chez certains supporters en 2022.

7. A participé aux Jeux olympiques en 2020

Kolo Muani a été sélectionné par Sylvain Ripoll en 2020 pour disputer les Jeux olympiques 2020 (joués en 2021). L'attaquant nantais avait marqué les esprits par ses performances et son professionnalisme.

Il y a d'ailleurs inscrit un but en quatre matchs lui valant quelques louanges d'André-Pierre Gignac, son capitaine. Malheureusement, les Bleus ne sont pas allés bien loin...

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8. Considéré comme nonchalant par les recruteurs quand il était jeune

Une des raisons pour laquelle Kolo Muani a du eu mal à trouver une place en centre de formation était son attitude. De son propre aveu, il était très nonchalant et peu impliqué dans certaines tâches inhérentes à son rôle sur le terrain. C'était un coéquipier peu apprécié sur le terrain...

Comme tout dans la vie, ses erreurs lui ont permis de ne plus les reproduire une fois arrivé dans le monde professionnel.

9. Un raté à la Coupe du monde 2022 qui le hante

Randal Kolo Muani a débuté sa carrière en Bleus quelques semaines avant la Coupe du monde 2022. Il ne fut pas appelé par Didier Deschamps dans la liste originale. La blessure de Christopher Nkunku lui a permis de rejoindre le groupe au dernier moment. Il était d'ailleurs en présaison au Japon avec l'Eintracht Francfort lorsqu'il a reçu l'appel de son sélectionneur.

Kolo Muani a fini par gratter des minutes en Bleus jusqu'à son entrée magnifique en demi-finale du Mondial. Il a marqué le 2-0 face au Maroc sur son premier ballon touché.

En finale, Deschamps l'a rapidement fait entrer au vu des performances piteuses de son front offensif. Très impactant et ayant obtenu un penalty, l'attaquant tricolore est même passé proche d'être le héros de tout un pays. En effet, Kolo Muani a eu l'occasion de tuer le match et de sceller le succès des Bleus en toute fin de match (3-3). A la 120ème minute, il a manqué son duel face à Emiliano Martinez, auteur d'un arrêt dingue.

Une situation de jeu qui le hante depuis et donc l'intéressé a du mal à se remettre même des années après. La défaite aux penalties fut difficile à avaler aussi...

10. A signé au PSG sans lire le contrat

Un fait incroyable lors de la signature de Kolo Muani au PSG est qu'il n'a jamais compris ce qu'il a signé. En effet, l'international français attendait dans les bureaux parisiens de pouvoir s'y engager lors du dernier jour du mercato estival 2023. Il était même parti au clash avec sa direction avant de s'engager à Paris contre 75 millions d'euros.

"Je ne sais toujours pas comment j'ai fait pour signer au PSG. Je n'ai même pas lu le contrat, je ne faisais que signer en bas de chaque page, sans savoir ce que je paraphais. Tout s'est fait dans le speed, ça courrait dans les bureaux. Je n'avais jamais vu ça", a expliqué l'attaquant tricolore à Onze Mondial.

Paris avait décidé de miser sur lui après sa saison pharamineuse à Francfort (23 buts et 24 passes décisives). Son année en Bundesliga fut tout simplement pharaonique.

11. Un père qui est au stade à chaque match

Kolo Muani a confié que son père suivait de très près sa carrière depuis toujours. L'attaquant du PSG a d'ailleurs la chance de le voir en tribunes à chaque match depuis la tendre enfance.

"Mon papa vient à tous les matchs, depuis Villepinte (2h30 de route). Parfois, il est là deux-trois jours avant et franchement, c'est très important dans une carrière d'être bien entouré", a expliqué Kolo Muani au micro de La LFP.

12. Fan de Luis Suarez, Anthony Martial ou... Raheem Sterling

Lorsqu'on lui demande qui est son idole, Kolo Muani a du mal à trancher. Pour autant, plusieurs noms ressortent rapidement. "J’en ai beaucoup (rires). Je ne me réfère pas à un joueur spécialement. Par exemple, j’aime beaucoup la combativité de Luis Suarez, la finesse d’Anthony Martial, les accélérations et les changements de rythme de Raheem Sterling… Kylian Mbappé, même si on a le même âge, j’aime la manière dont il excelle avec sa vitesse. J’essaye de prendre des touches un peu partout pour m’inspirer", a expliqué l'intéressé du côté de la Ligue 1.

Au final, Kolo Muani a pu apprendre durant une saison aux côtés de Mbappé, un des joueurs qu'il admire.

13. Formé comme ailier plus que buteur

Contrairement à ce qu'on peut observer aujourd'hui, Kolo Muani a été formé comme ailier. Il n'était d'ailleurs pas très à l'aise au poste de buteur par le passé. Il préfère aussi faire la dernière passe que marquer.

"Je suis vraiment un joueur collectif. Je vais penser à mes coéquipiers, à la dernière passe avant tout. Je ne suis pas un attaquant qui a faim de but mais j’y travaille. C’est mon poste, c’est à moi d’être présent dans la surface et de finir les actions.

Quand j’étais en CFA, je jouais plus au poste d’ailier que d’avant-centre. Comme je n’étais pas réellement devant le but, j’aimais bien dribbler sur le côté et centrer en retrait ou devant le but. Je préférais faire des passes décisives. Même à Boulogne, lors de mon prêt, je jouais sur le côté, c'est ce que le coach voulait", a expliqué Kolo Muani au micro de la Ligue 1.

C'est grâce à ça qu'il est devenu aujourd'hui un joueur polyvalent et performant sur tout le front offensif. Il est rapide, dribbleur, bon des deux pieds et capable d'appels tranchants.

14. Une place en Bleus en péril ?

Depuis son arrivée au PSG, Kolo Muani joue moins et est beaucoup moins décisif. L'international français a eu du mal à digérer le montant de son arrivée dans la Capitale (75M€). Cette baisse se caractérise par une place en Bleus moins évidente que par le passé.

Deschamps doit faire avec l'émergence de Bradley Barcola, son coéquipier à Paris. Nous le verrons certainement à l'Euro 2024 mais potentiellement dans une peau de remplaçant.

De l'AS Cannes jusqu'aux sommets de la Serie A, en passant par l'équipe de France, Sébastien Frey s'est livré au micro d'Elvin de Fazio et de 90min au cours d'un long entretien où il retrace sa carrière, évoque les légendes qu'il côtoyé ou affronté, de Roberto Baggio à Gianluigi Buffon, en passant par Zlatan Ibrahimovic, Francesco Totti ou Alessandro Del Piero, sans oublier le légendaire Ronaldo.

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