TOP 10 des joueurs passés par les deux Manchester

À l'occasion du derby mancunien entre Manchester United et Manchester City, ce samedi (18h30), les deux équipes se rencontrent pour la 109e fois depuis 1957. Si cette rivalité n’a pas toujours existé, elle s’est construite au gré des événements et du temps. Ainsi, quelques joueurs ont pu passer d'un vestiaire à un autre sans vraiment se préoccuper du conflit historique entre les deux clubs, d'autres ont été considérés comme des "traîtres".

Si le niveau des deux clubs n'a pas toujours été identique, Manchester United et Manchester City sont aujourd'hui de sérieux concurrent, marqués par leur rivalité historique. Et pour cause. Dans le nord de l’Angleterre, la ville de Manchester est coupée en deux. L’est représente en majorité la classe ouvrière et supporte City. L’ouest de la ville est quant à elle plus aisé, et porte fièrement la tunique rouge des Red Devils.

Résultat : les transferts d’un joueur d’une couleur à l’autre sont rares, mais ils existent. Dans l’histoire plus que centenaire des deux clubs de la ville, ils ne sont en effet que 24 à être passés par les deux équipes, dont dix avant la Seconde Guerre mondiale.

10. Owen Hargreaves (1999-2012)

Vainqueur à seulement 20 ans de la Ligue des Champions avec le Bayern Munich, Owen Hargreaves a gravi les échelons à vitesse grand V et était prédestiné à une carrière de folie. Mais le milieu de terrain britannique n'a pu échapper aux blessures à répétition.

Pourtant, à son arrivée à Manchester United en juillet 2007 pour près de 25 millions d’euros, beaucoup d'espoirs sont placés en ce joueur. Et pour cause. Une année plus tard, le milieu a remporté la Ligue des Champions avec le club anglais. Mais cette victoire sera certainement la dernière.

Owen Hargreaves n'a finalement joué que 39 matchs en quatre années pour les Red Devils qui décident de ne pas prolonger son contrat. Sans club pendant plus de trois mois, Hargreaves peine à retrouver de la confiance et finit par débarquer fin août chez le voisin City où il est bien décidé à rejouer.

Cependant, le bilan de son passage chez les Skyblues n'est pas à la hauteur de ses attentes et de celle du club. L'ancien homme fort de Ferguson n'a disputé en tout que quatre matchs pour Manchester City. Le club bleu ciel a donc décidé de ne pas prolonger son contrat à la fin de l’année.

9. Brian Kidd (1966-1984)

L'Enfant de Manchester, Bryan Kidd a intégré dès ses 16 ans le centre de formation des Red Devils en 1966. Après cette entrée en matière plutôt convaincante, il est invité à jouer son premier match en professionnel. Une trajectoire toute tracée qu'il a suivie pendant près de sept ans.

Pour éviter de descendre en deuxième division avec son club en 1974, l’attaquant anglais s'est envolé vers Arsenal. S'en suit une très belle carrière ou le joueur n'a cessé d'enchaîner les buts pour se faire remarquer et saisir l'occasion de revenir dans sa ville natale non pas chez les Red Devils mais chez les Skyblues de Manchester City pour lesquels il a joué un peu plus de deux saisons.

8. Andreï Kanchelskis (1986-2007)

Comme son successeur Cristiano Ronaldo, le milieu offensif russe a lui aussi passé l'essentiel de sa carrière mancunienne avec le numéro 7 dans le dos. Signe de son rôle sur le terrain.

Repéré par Sir Alex Ferguson lors d’un match entre Manchester United et le Shakhtar Donetsk, Andreï Kanchelskis a signé peu de temps après dans le club mancunien. Doté d'une capacité d'adaptation impressionnante, il est devenu le nouveau crack de cette équipe mancunienne et l’un des joueurs importants du Manchester des années 90.

Son rôle aux côtés de Cantona, Ince ou encore Robson a été primordiale dans le XI titulaire de l'époque. Malgré cette forte présence au milieu de terrain, les dirigeants de United ont fini par le vendre à Everton en juillet 1995.

Après être passé par Florence et les Glasgow Rangers, en étant le plus gros transfert du club (environ 5,5 millions d'euros), Kanchelskis a fini par perdre la confiance de son entraîneur. Son temps de jeu a terriblement diminué.
La porte de la dernière chance a fini par s'ouvrir du côté de Manchester City. Un prêt d'environ 3 mois qu'il n'a pas su concrétiser, car il n'a joué en tout que dix matchs pour le club bleu ciel.

7. Sammy McIlroy (1971-1993)

Sammy McIlroy a un ratio de 419 matchs pour 71 buts inscrit avec les Reds Devils. De belles affolantes qui ont marqué à jamais l'histoire du club.

D'ailleurs, ce milieu de terrain de formation a inscrit son premier but lors d'un derby de Manchester à seulement 17 ans. Reconnu pour son caractère bien trempé, le Nord-Irlandais n'a jamais montré le moindre signe de faiblesse pendant sa carrière. C'est pour cette raison qu'il a suscité l’admiration de l’idole du pays, George Best.

Une belle histoire qui a parfaitement commencé pour ce joueur atypique, mais qui a malheureusement pour lui, terminé sous d'autres auspices. Il n’aura pas connu les meilleures années de United.

Manchester United est relégué en 1974. McIlroy a donc décidé de quitter son club de cœur pour rebondir à Stoke City en 1982 et a remporté le titre de meilleur joueur de l’année du club avant de retourner dans la ville de ses premiers amours. Mais cette fois-ci, à Manchester City, ou il n'a participé qu'à 13 rencontres.

6. Peter Barnes (1974-1988)

Barnes a été l'une des étoiles montantes du football anglais des années 1970-80. Formé à Manchester City, le milieu de terrain britannique a très vite impressionné et a rapidement gagné le statut de grand espoir outre-Manche où il a notamment remporté le trophée de meilleur jeune en 1976.

Mais Peter Barnes a toujours eu des envies d'ailleurs. Ne voulant pas rester dans sa ville natale, il s’est alors enfuit en 1979 vers West Bromwich Albion. Cinq clubs plus tard, il s'est retrouvé à la case départ. Alors, le prodige anglais a voulu tenter de se faire remarquer en rejoignant Manchester United où il retrouve un entraîneur qu’il connaît bien, Ron Atkinson.

En revanche, ce dernier est vite remplacé par Sir Alex Ferguson qui ne lui a pas vraiment offert la chance de s'exprimer à l'époque. Sans aucune raison valable, Barnes s'est donc retrouvé pour la première fois de sa carrière à jouer les remplaçants.

Malheureusement, son retour à Manchester City en 1987 ne l'a pas vraiment aidé à se relancer puisqu'il n'a joué que huit matchs avant son prêt à Hull City.

5. Andy Cole (1989-2008)

Andy Cole est un passionné de la Premier League. La preuve en est. L'attaquant a passé toute sa carrière en Angleterre à naviguer entre les différents clubs : 12 au total.

Formé à Arsenal, le minot a rapidement cherché du temps de jeu pour lancer sa carrière au niveau professionnel. Après avoir foulé les terrains de Fulham, Bristol, Cole s'est finalement installé deux ans à Newcastle où il s'est imposé comme un buteur redoutable avec 41 buts inscrit en 60 rencontres.

Suite à ses prestations XXL, Ferguson a décidé de l'aligner sur le front de l'attaque avec Cantona, mais c'est aux côtés de Dwight Yorke avec qui il a formé un formidable duo d’attaque qui a tout gagné pour le club anglais.

Son départ de la maison mère n'a toutefois pas stoppé la carrière prestigieuse d'Andy Cole. Seulement, l'ancien Gunners était loin de sa famille, il a donc décidé de rejoindre son ancien camp de base, Manchester, pour signer à Manchester City pour qui il a joué une vingtaine de matchs en une saison pour deux fois moins de buts.

4. Carlos Tevez (2001-)

Comment aborder la rivalité entre ses deux clubs sans parler de Carlito ?Impossible. Nos générations ont été marquées par le passage du phénomène argentin de United à City. D'ailleurs, son histoire a commencé en premier sous les couleurs du club entraîné par Sir Alex Ferguson.

À cette époque, l'Apache est considéré comme le sauveur de West Ham après son but qui a réussi à éviter la relégation au club londonien à la dernière journée de la saison. Ainsi, Carlos Tevez est ciblé par Manchester United, équipe pour laquelle il a signé à l’été 2007.

Chez les Red Devils, Tevez a toujours fait ce qu'il savait faire de mieux : empiler les buts. L'Argentin a tout simplement régalé les supporters mancuniens pendant deux ans. Son palmarès parle pour lui. Il a gagné avec les Reds : deux Premier League, une Ligue des Champions et une Coupe du Monde des clubs.

Un festin de trophées qui n'a pas empêché Carlito de vouloir s’en aller à l’été 2009. Et pour cause, l’attaquant argentin a du mal à s’entendre avec Berbatov, un sérieux concurrent à son poste. Et c'est bien à City que l'attaquant de Boca Juniors finit par rebondir. C'est à ce moment que Carlos Tevez est présenté comme le 'traitor" (traître).

Logique quand on sait que club citizen s'est même permis de chambrer les Red Devils avec une affiche "Welcome to Manchester" pour célébrer l’arrivée de l’attaquant argentin. En pleine reconstruction depuis l'arrivée des Émiratis, Tevez a largement réussi à s'imposer à la pointe de l’attaque, mais il n'a jamais eu de bonnes relations avec ses dirigeants et notamment Roberto Mancini, entraîneur des Skyblues de 2009 à 2013.

3. Ryan Giggs (1987-2014)

Avant d’être la légende que l’on connaît, Ryan Giggs était un enfant qui jouait au club de Deans FC, dans la banlieue de Manchester. Mais dans ce dossier, tout s'est joué à une question de flair entre Manchester United et Manchester City.

Car contrairement à ce que l'on pourrait penser, le Gallois a fait ses premiers pas dans le monde du football à Manchester City. Pas moins de deux années plus tard, Giggs est repéré par United qui en fera l'un des meilleurs milieux de terrain des dernières décennies.

Cependant, Ryan Giggs ne peut pas vraiment être considéré comme un "traître" par les dirigeants de la maison bleu. En quittant très jeune les quartiers de City, l'ancien numéro 11 des Red Devils est entré dans la légende du club en devenant un héros dans son club et un meneur dans le vestiaire pendant 25 ans.

2. Peter Schmeichel (1980-2003)

Il est tout simplement une légende du football. Pourtant, le portier a mis du temps à s'imposer dans les cages mancuniennes. Arrivé en 1991 en provenance de Brondby au Danemark, Peter Schmeichel était encore méconnu. Mais en 1992 et au terme d’une compétition épique, le portier danois s’est imposé avec son équipe en finale de l’Euro.

Cette victoire a été un tremplin pour sa carrière. D'une part, les médias se sont emparés de sa notoriété, d'autre part le Danois a délivré de très belles prestations à son retour. Ainsi, il a acquis un nouveau statut dans le vestiaire.

Devenu dès lors titulaire dans le onze Mancunien, Peter Schmeichel a écœuré plus d'un attaquant et s'est imposé comme l’un des plus grands si ce n’est le plus grand gardien de l’histoire de Manchester. Jusqu’à son départ, il n'a pas perdu un seul match contre le voisin Manchester City.

Une statistique importante pour engranger de la confiance. D'ailleurs, c'est avec les honneurs qu'iI a quitté son fief en 1999 après l’incroyable triplé Coupe-Championnat-Ligue des Champions, réalisé par Manchester United.

Pour ce joueur d'origine polonaise, la boucle a donc été bouclée. Et s'est vers le Sporting Lisbonne que “Terminator” semble vouloir changer de décor. Mais le géant Danois ne pouvait pas terminer sur une note aussi basique. Pour changer la donne, il a signé avec les Skyblues en 2002.
Un passage éclaire ponctué par une nouvelle performance. Au-delà des 30 rencontres disputées, Schmeichel aura réussi cet exploit de ne jamais perdre un derby de Manchester.

1. Denis Law (1955-1974)

Il est une véritable icône à Manchester United. Sauveur d'une équipe en deuil après le drame de 1958, le trio Charlton, Best et Law a donné la possibilité au club mancunien de sortir de la crise en emmenant les Red Devils sur le toit de l’Europe en 1968.

Denis Law a d’ailleurs été le premier de ces trois grands attaquants à avoir eu le ballon d’or en 1964. Sa statue devant Old Trafford prouve toute la grandeur de ce joueur décisif.

Pourtant, Law a joué chez le rival Manchester City. Formé à Huddersfield, il quitte le club en 1960 pour rejoindre les Skyblues. Après une saison réussie et un cours séjour en Italie au Torino, The King revient en 1962 à Manchester, mais cette fois-ci chez les Red Devils. Il y restera jusqu’en 1973 après onze années de bonheur, 404 matchs disputés et 237 buts marqués.

Un magnifique bilan qui ne l'a pas empêché de retourner à Manchester City en juillet 1973 pour une ultime saison, synonyme d'affront pour ses anciens dirigeants, au cours de laquelle il marque contre Manchester United un but qui enverra son ancien club en deuxième division.