Ligue 1 : Les 5 raisons des maux de l'OM

Payet et Thauvin en difficulté en ce début de saison, après un nouveau match nul contre Metz (1-1)
Payet et Thauvin en difficulté en ce début de saison, après un nouveau match nul contre Metz (1-1) / SYLVAIN THOMAS/Getty Images
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Cinq matchs, deux victoires, dont l'une contre le grand rival parisien (1-0), mais surtout une série de trois rencontres sans succès. Pire, un fond de jeu inexistant, et des individualités qui font défauts. L'Olympique de Marseille connait un début de saison compliqué.


1. Villas-Boas tient (trop?) à son 4-3-3

André-Villas Boas reste accroché à son 4-3-3
André-Villas Boas reste accroché à son 4-3-3 / FRANCK FIFE/Getty Images


Depuis sa prise de fonction à la tête de l'OM, André-Villas Boas a décidé de faire jouer son équipe en 4-3-3. Une décision qui, la saison dernière, fonctionnait parfaitement, avec des résultats à la clé et une seconde place en championnat.

Depuis la reprise de la Ligue 1, ce système de jeu semble de moins en moins convenir. Lisible par l'adversaire, ce jeu stéréotypé ne permet pas à Dimitri Payet de s'épanouir totalement en meneur de jeu, et oblige Benedetto à décrocher. La présence dans la surface est alors trop minime pour mettre en danger l'adversaire.

Ce dispositif implique aussi une grande disponibilité des milieux de terrains, qui doivent casser les lignes pour apporter le surnombre. Un rôle que ne peuvent tenir pour l'instant les Morgan Sanson ou Valentin Rongier, encore trop courts physiquement.

2. Des individualités trop irrégulières

Dimitri Payet est encore trop irrégulier en ce début de championnat
Dimitri Payet est encore trop irrégulier en ce début de championnat / Xavier Laine/Getty Images


Le jeu collectif est inexistant de la part des joueurs Marseillais. Le rythme est lent, et la prise de risque dans les passes reste bien trop rare. L'OM joue alors sur un faux rythme et se fait punir par ses adversaires.

Quand le jeu n'est pas présent, les grosses équipes peuvent compter sur leurs "stars", leurs joueurs en forme du moment pour remporter les matchs. Malheureusement pour Marseille, Dimitri Payet a l'air en court de forme et en manque d'idées.

Florian Thauvin, après un début de saison tonitruant avec deux passes décisives et deux buts, semble rentrer dans le rang et payer son année d'absence après sa grosse blessure.

Enfin, le poumon de l'équipe l'an dernier, le milieu de terrain, est lui aussi souvent dépassé et dominé par l'adversaire. Valentin Ronger récupère trop peu de ballons, et Morgan Sanson, excepté son but face à Metz (1-1), se projette beaucoup moins que la saison précédente.

3. Dario Benedetto en panne d'efficacité

Toujours pas de but pour Dario Benedetto
Toujours pas de but pour Dario Benedetto / NICOLAS TUCAT/Getty Images


L'avant-centre de l'OM n'a toujours pas marqué un seul but cette saison. Absent contre Saint-Etienne et remplaçant face au PSG, l'Argentin a été titularisé lors des autres matchs. Mais il n'a pas su faire trembler les filets.

Totalement invisible contre Lille, Pipa a été plus en vu face à Metz, mais n'a pas cadré une seule frappe. Intéressant dans le jeu en remise et dans la conservation du ballon, il n'est pour l'instant pas assez précis dans le dernier geste pour combler les lacunes offensives de son équipe.

Auteur de 11 buts lors de l'édition 2019-2020, Dario aurait pu marquer son premier but cette saison face au PSG, mais l'arbitre a signalé, à tort, un hors-jeu. L'arrivée de Luis Henrique devrait peut-être réveiller son instinct de buteur.

4. Un vélodrome vide et triste

Seules les banderoles accompagnent les joueurs lors des matches à domicile
Seules les banderoles accompagnent les joueurs lors des matches à domicile / CHRISTOPHE SIMON/Getty Images


Le coronavirus et la crise sanitaire actuelle touchent tous les clubs de football. La jauge de supporters a été abaissée pour la plupart à 1.000 personnes, voire à huis clos. Tous sont pénalisés, mais il serait de mauvaise foi de dire que l'Olympique de Marseille n'est pas encore plus défavorisé par cette situation.

L'affluence au Vélodrome, en moyenne l'an dernier, était de 52.800 supporters pour une capacité maximale d'un peu plus de 65.000 places. Des chiffres conséquents qui ont aidé sans aucun doute les joueurs à remporter des matchs importants et difficiles.

Poussés par l'engouement et les chants, les joueurs réussissaient à se dépasser pour rendre heureux ceux qui se sont déplacés pour les soutenir. Aujourd'hui, le stade résonne vide, plus aucune ambiance n'est présente, et la motivation des joueurs non plus.

5. La gestion du mercato : les cas Sanson et Thauvin

Florian Thauvin et Morgan Sanson partiront ils en cette fin de mercato ?
Florian Thauvin et Morgan Sanson partiront ils en cette fin de mercato ? / Jean Catuffe/Getty Images


Le mercato ferme ses portes le 5 octobre. Jusque-là, tout peut arriver. André-Villas Boas l'a encore rappelé lors des dernières conférences de presse. Aucun joueur n'est intransférable si une belle offre arrive sur le bureau du président, Jacques-Henri Eyraud.

Morgan Sanson est le premier concerné. Souvent sujet à des rumeurs de départ, de par le fait de sa bonne cote sur le marché anglais, le milieu de terrain en a marre de voir son nom cité de tous les côtés.

Il a d'ailleurs exclu un départ cette saison, voulant jouer la Ligue des Champions avec l'OM. Pour autant, le club lui n'a officiellement fermé aucune porte, ce qui doit contrarier l'ex montpelliérain.

Autre sujet délicat, le cas Florian Thauvin. En fin de contrat, il pourra s'engager librement avec le club de son choix en janvier prochain. Désespéré de ne pas avoir reçu de prolongation, le numéro 26 de l'OM attend un signe de la part de sa direction. Une gestion étrange pour l'un des meilleurs joueurs depuis plusieurs années.