Le XI de l'Argentine à la coupe du Monde 1986

Diego Maradona et la sélection argentine, avaient ébloui le football mondial lors de la coupe du Monde 1986
Diego Maradona et la sélection argentine, avaient ébloui le football mondial lors de la coupe du Monde 1986 /
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En 1986, l'Argentine parvient pour la deuxième fois de son histoire à se hisser sur le toit du monde. Une compétition où un seul homme aura presque suffi à faire gagner un mondial : Diego Maradona. Vainqueur de l’Allemagne en finale trois buts à deux devant plus de 110 000 spectateurs au Mexique, la sélection argentine, huit ans après son premier titre mondial, réapparait au sommet du football pour la dernière fois jusqu'à présent.

1. Gardien : Nery Pumpido

Diego Maradona, Nery Pumpido
Le portier au côté de son capitaine, Diego Maradona. / Etsuo Hara/GettyImages

Titulaire à River Plate, c’est après avoir gagné le championnat d’Argentine que Nery Pumpido s’envole pour le Mexique en 1986. Le portier participe à la totalité des rencontres et encaisse cinq buts en six matchs.

Le gardien dispute aussi la coupe du Monde 1990 en Italie ne tant que numéro un dans les cages, mais sa carrière en sélection prendra fin dès le deuxième match de poule face à l’URSS où il se fracture la jambe. En tout Nery Pumpido aura pris part à 36 rencontres avec l’Argentine.  

2. Défenseur : José Luis Brown

Terry Butcher of England and Jose-Luis Brown of Argentina
Jose-Luis Brown au duel avec l'Anglais Terry Butcher. / Mike King/GettyImages

Il est surement l’une des plus belles histoires de ce mondial. José Luis Brown, surnommé « Tata », connaît une période difficile avant de se rendre au tournoi. Alors qu’il démarre la saison avec le Deportivo Espanol, le défenseur se blesse au genou et demeure sans club pendant la quasi-totalité de l’exercice.

Pourtant, il garde la confiance du sélectionneur Carlos Bilardo, connu à Independiente, et se trouve sélectionné en tant que doublure de Daniel Passarella qui se blesse avant le début de la compétition. Brown dispute finalement les six matchs au Mexique et inscrit même son seul et unique but pour l’Argentine et ouvre le score en finale face à l’Allemagne.

3. Défenseur : José Luis Cuciuffo

Lui aussi titulaire pour chacune rencontre de la coupe du Monde, le défenseur du CA Vélez Sarsfield compte 21 sélections avec l’Argentine entre 1985 et 1989. Latéral puis stoppeur, il évolue même dans le championnat de France, à Nîmes où il formera une charnière avec un certain Laurent Blanc.

José Luis Cuciuffo est malheureusement connu pour être le premier de cette génération championne du monde à décéder lors d’une partie de chasse au Sud de Buenos Aires, il reçoit une balle qui lui perfore l’estomac.

4. Défenseur : Oscar Ruggeri

ARGENTINA V NIGERIA
Défense autoritaire d'Oscar Ruggeri / Chris Cole/GettyImages

1986 est sans doute la plus belle année dans l’histoire de la carrière d’Oscar Ruggieri. Le défenseur remporte absolument toutes les compétitions avec River Plate au cours de la saison avec son coéquipier Nery Pumpido : le championnat de Primera Division, la Copa Libertadores et la Coupe intercontinentale.

A l’été 1986, il glane le mondial au Mexique et marque son unique but du tournoi lors du match d’ouverture face à la Corée du Sud 3-1. Au cours de cette année, il égale le record de Pelé, qui avait remporté le championnat national, la coupe continentale, la coupe intercontinentale et la coupe du monde au cours de la même saison

5. Défenseur : Julio Olarticoechea

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Julio Olarticoechea tout sourire. / MEREDITH DAVENPORT/GettyImages

El Vasco, comme on l'appelait, était un joueur multifonctionnel, doté d'une forte personnalité, rapide et d'une grande discipline tactique pour le marquage. Pourtant  latéral gauche, Julio Olarticoechea a disputé la totalité des matchs de la Coupe du monde 1986 comme latéral droit.

Il a disputé 12 matchs entre les Coupes du monde 1986 et 1990, dont aucun n'a été perdu, comme en Italie 90, il n'a pas joué le match d'ouverture contre le Cameroun, dans lequel ils ont perdu 1-0, et il n'a pas joué la finale 1990 où il a été suspendu en demi-finale contre l'Italie pour un carton jaune, manquant ainsi la rencontre contre l'Allemagne. Il est le joueur argentin qui a disputé le plus de matchs sans jamais perdre.

6. Milieu : Hector Henrique

Surnommé El Negro par la presse et les supporters, vit une véritable année d'or est 1986, lorsqu'il remporte la Primera División Argentina 1985-86, la Copa Libertadores et la Coupe Intercontinentale. Pour l'Argentine, il a été un élément essentiel de l'équipe qui a remporté la Coupe du monde 1986.

Enrique est le dernier homme à toucher le ballon lorsqu'il la passe à Diego Maradona dans la moitié de terrain argentine, qui a marqué ensuite ce que l'on a appelé le but du siècle. Après le match, il suggère en plaisantant que sa passe était si bonne qu'il aurait été difficile pour Maradona de ne pas marquer.

7. Milieu : Ricardo Giusti

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Ricardo Giusti au sommet du monde. / STAFF/GettyImages

Lui non plus n’a pas loupé une seule minute lors de ce mondial au Brésil, légende vivante du CA Independiente où il évolue pendant onze saisons, le milieu de terrain défensif rugueux et leader sera l’un des hommes forts de la sélection argentine.

Sa deuxième Coupe du monde se passera moins bien. En Italie, il ne participe pas aux deux premiers matchs mais a joué les quatre suivants jusqu'à la demi-finale contre l'Italie où il a été expulsé pour avoir frappé Roberto Baggio sans le ballon, ce qui l'a empêché de jouer la finale contre l'Allemagne.

8. Milieu : Jorge Burruchaga

Jorge Luis Burruchaga, Lotar Matthaus
Jorge Luis Burruchaga à la lutte avec Lotar Matthaus lors de la finale. / Alessandro Sabattini/GettyImages

Il est l’un des héros de cette équipe. Auteur de deux buts lors du tournoi, il inscrit le premier contre la Bulgarie lors de la victoire 2-0 en phase de groupes, le second est la troisième et dernière réalisation de la compétition pour la victoire de l’Argentine face à l’Allemagne 3-2.

Le milieu de terrain a effectué de nombreuses saisons en France, au FC Nantes d’abord, club avec lequel il est pris pour participer à cette coupe du Monde, mais aussi Valenciennes où il est le meilleur buteur pour sa première saison. Malheureusement, il est impliqué dans l'affaire VA-OM, qui éclate au lendemain du match joué contre l'Olympique de Marseille en mai 1993 et reconnu coupable de corruption passive, il est condamné à six mois de prison avec sursis et suspendu 18 mois.

9. Milieu : Sergio Batista

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Sergio Batista, un milieu défensif puissant et habile. / DEL PERCIO/GettyImages

Après ses impressionnantes prestations avec Argentinos Juniors lors de la Copa Libertadores 1985, l'entraîneur argentin Carlos Bilardo a appelé Batista pour un match amical contre le Mexique le 14 novembre 1985, match qui s'est soldé par un match nul 1-1.

Avec la Coupe du Monde de la FIFA 1986 qui approchait, Batista s'est rapidement imposé comme un joueur de premier choix au sein de l'équipe nationale de football argentine. Malgré son expérience internationale limitée, il a joué chaque match du tournoi.

10. Attaquant : Jorge Valdano

Argentine Soccer Player Jorge Valdano
Jorge Valdano, l'un des meilleurs buteur de cette coupe du monde au Mexique. / Jean-Yves Ruszniewski/GettyImages

Sélectionné 22 fois en équipe nationale il marque onze buts dont quatre au cours du mondial : deux contre la Corée du Sud, un contre la Bulgarie et son quatrième but - et le plus important de sa carrière - a été la victoire partielle 2-0 de l'Argentine en finale contre l'Allemagne, et il le raconte ainsi :

Après le but, j'ai pensé : est-ce vrai ou un mensonge ? Est-ce le monde réel ou est-ce encore le rêve d'une vie que je marque un but en finale de la Coupe du monde ? C'est la peur que votre mère vous réveille... à la fin du match, j'ai regardé la foule qui m'acclamait et j'ai dit : "Vous êtes champion du monde ! C'était le sentiment d'être un grand privilégié, ce sont des souvenirs incroyables qui durent toute une vie.

11. Attaquant : Diego Maradona

Diego Maradona
Le gamin en or enfin sacré. / El Grafico/GettyImages

Capitaine et légende de cette équipe, Diego Maradona réalise un tournoi qui lui ressemble : le meilleur et le pire. Le meilleur ? Son but d’anthologie face à l’Angleterre, où l’attaquant part du milieu de terrain, dribble toute la défense anglaise avant tromper le gardien. Le pire ? Un but marqué de la main pour ouvrir le score de ce quart de finale (score final 2-1).

À l’époque, dans sa meilleure forme à Naples, l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football réalise sa compétition la plus aboutie avec l’Argentine et venge la déroute de 1982.