AS Monaco : Les mots forts de Tchouameni, victime de cris racistes face au Sparta Prague

Aurélien Tchouameni a été victime de cris et d'insultes racistes face au Sparta Prague.
Aurélien Tchouameni a été victime de cris et d'insultes racistes face au Sparta Prague. / John Berry/Getty Images
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Auteur du premier but monégasque lors de la victoire (0-2), mardi, au troisième tour préliminaire de Ligue des Champions, Aurélien Tchouaméni a été la cible de cris et d'insultes racistes assénés par certains supporters du Sparta Prague. Le milieu de 21 ans a tenu à condamner ce fléau.


37ème minute de jeu à Prague. Le jeune prodige de l'AS Monaco reprend victorieusement de la tête un corner d'Aleksandr Golovin et s'en va célébrer devant les ultras du Sparta Prague.

En réponse, certains supporters tchèques auraient asséné des cris de singe et insultes racistes. Un débordement inacceptable qui a poussé les Monégasques à se ruer vers l'arbitre. Certains des joueurs ont même menacé de sortir du terrain.

Tchouameni prend la parole

Une scène rappelant l'existence toujours vive du racisme dans les stades d'Europe de l'Est. Toujours aussi consterné, l'international Espoirs français a pris la parole, mercredi, sur les réseaux sociaux : "À notre tour d'être écoutés".

Révélant avoir été la cible de cris de singe, de messages haineux et de menaces de mort, Aurélien Tchouaméni réclame que ces faits "ne restent pas impunis".

Il craint notamment qu'un tel incident tombe dans l'oubli et soit finalement banalisé : "Il y aura un buzz pour un ou deux jours, puis après on tournera la page jusqu'à la prochaine fois. Prendre position contre la racisme est facile. Prendre des mesures est autre chose."

"On a aussi gagné contre le racisme"

"Pourquoi pouvons-nous arrêter un match pendant cinq minutes pour vérifier si un joueur était hors-jeu pour quelques centimètres, mais pas pour des chants racistes dans un stade ?, s'est interrogé le milieu de terrain. Hier (mardi, ndlr), la caméra de notre club sur le terrain a tout enregistré. C'était fort et clair. On a entendu".

L'ancien Girondin a ensuite conclu son cri du cœur d'un beau message d'humanité :

"Le racisme n'a pas sa place dans le football ou partout ailleurs. La diversité est la chose la plus précieuse qu'il y ait dans ce monde. "

Aurélien Tchouameni

Une magnifique tribune, essentielle pour vaincre ce fléau, toujours aussi prégnant dans certains stades.